Affaire Me Sall: La Lsdl, la Raddho et Amnesty avertissent

Lors d'un point de presse, hier, au Palais de justice, le procureur général Lansana Diabé a déclaré que Me El Hadji Amadou Sall est poursuivi pour le délit d’offense au chef de l’Etat, fait puni par l’article 254 du code pénal. Une sortie qui n’a pas laissé indifférent les organisations de défense de droits de l’homme. Dans communiqué signé conjointement, la Ligue sénégalaise des droits l’homme, la Raddho et Amnesty international avertissent que l’usage dudit article tout comme l’article 8 qui prévoit les actes et manœuvres "constituent un danger pour notre démocratie. A en croire Alioune Tine et cie, de "telles dispositions bien que légales sont néanmoins considérées comme exorbitantes, disproportionnés, propices à l’arbitraire et potentiellement attentatoires aux libertés d’expression et d’opinion". "Elles sont anachroniques, obsolètes et considérées comme séquelles du délit de lèse-majesté abolies en France depuis 1916", ont-ils souligné dans le document.