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Affaire Petro-Tim : Maïmouna Ndoye Seck lave les Sall

Le ministre de l’Energie et du Développement des énergies renouvelables, qui faisait face aux députés pour défendre le projet de budget de son département en a profité pour intervenir sur l’affaire Petro Tim.


Rédigé par leral.net le Mardi 2 Décembre 2014 à 18:24 | | 6 commentaire(s)|

Affaire Petro-Tim : Maïmouna Ndoye Seck lave les Sall
Pour Maïmouna Ndoye Seck, il s’agit d’une «fiction qui a été entretenue entre l’exploitation de la récente découverte de pétrole et la position de la société Petro Tim dans l’exploitation pétrolière».

Jusqu’ici, Mme Maïmouna Ndoye Seck s’est gardée d’intervenir sur la polémique qui entoure les blocs de Saint-Louis et de Kayar qui ont été confiés à Petro Tim. Mais, hier, devant la représentation nationale, le ministre de l’Energie et du Développement des énergies renouvelables a essayé de «rétablir les faits et rien que les faits».

D’après Mme Seck, il s’agit d’une «certaine fiction qui a été entretenue entre l’exploitation de la récente découverte pétrolière et la position de la société Petro Tim dans l’exploitation pétrolière. Et cette fiction sur ce pétrole de Saint-Louis n’est pas nouvelle.»

En effet rappelle-t-elle, en octobre 2007, au moment où les prix des produits pétroliers grimpaient sur le marché international, il a été annoncé une découverte de pétrole aux larges de Saint-Louis dont l’extraction devrait intervenir dans les dix huit mois, alors que les deux blocs de Saint-Louis, que ce soit le bloc de Saint-Louis offshore profond ou le bloc de Saint-Louis offshore, étaient encore libres. C’est-à-dire, il n’y avait même pas d’exploration sur ces blocs.

Suite au retrait de la société américaine Vinco energy le 30 novembre 2002, du bloc de Dakar offshore profond qui allait de Saint- Louis à Sangomar et qui a été scindé en 9 blocs pour accélérer l’exploration, ces deux permis sont restés libres jusqu’en janvier 2012. «C’est le 17 janvier 2012 que le bloc de Saint-Louis offshore profond a été attribué à la société Petro Tim limited, filiale de Petro Asia, en même temps que celui de Kayar offshore profond.

Le bloc de Saint-Louis offshore est encore libre à ce jour. Et c’est dans ce cadre là, du contrat qui prévoit que toute société à qui on attribue un bloc est tenue de créer dans les trois mois qui suivent une société au Sénégal, que la société Petro Tim Sénégal a été créée», précise le ministre.

Avant d’ajouter : «Sur ces deux blocs, notamment Saint-Louis offshore et Kayar, les sociétés attributaires sont en train de réaliser des investissements coûteux pour acquérir les informations géologiques qui permettront de délimiter les zones qui sont susceptibles de contenir du pétrole.

Et c’est seulement si ces informations sont jugées satisfaisantes qu’ils décideront de faire des puits qui constituent l’unique outil pour savoir s’il y a du pétrole quelque part ou non. On ne peut savoir s’il y a du pétrole quelque part tant qu’on n’a pas foré un puits.

Et les coûts de ces forages étant extrêmement élevés et sans aucune assurance d’en trouver, seul un environnement sécurisé permet d’attirer ces investissements. Aujourd’hui, sur plus de 150 puits qui ont été forés au Sénégal, seulement dix puits ont produit des résultats et c’est essentiellement sur le gaz».

Ainsi soutient Mme Seck, «du pétrole n’a jamais été découvert sur le bloc de Saint-Louis, mais sur celui de Sangomar aux larges des îles du Saloum. Et à Saint-Louis comme à Kayar et les autres blocs, les travaux d’acquisition de données se poursuivent avec des montants d’investissements importants qui seront injectés par les partenaires et pas moins de 200 millions de dollars d’investissements sont prévus sur ces deux blocs. Peut-être c’est ce montant là qui a créé la confusion par rapport à des revenus attendus de ces deux blocs. Mais il s’agit d’investissements à réaliser par les titulaires de ces blocs».

Sur les blocs de Sangomar, le ministre considère que «la crédibilité et la bonne gouvernance» que le Président Sall a inculquées à son gouvernement sont à la base de la récente découverte sur le permis de Sangomar Offshore aux larges des îles du Saloum.

«La société qui est titulaire de ces deux puits opère depuis plus d’une dizaine d’années, puisqu’il a obtenu ces blocs en 2004. Ils ont fait les acquisitions géologiques, les deux forages en 2014. Et les deux forages ont été fructueux. Et j’ai reçu la notification officielle de cette découverte le 6 novembre 2014, après un investissement de plus de 125 milliards», dit-elle.

Et d’informer qu’avec «cette notification, l’opérateur s’est engagé à leur soumettre au plus tard le 5 mai 2015, les travaux qu’il compte déployer pour évaluer le gisement».

Avec Le Quotdien