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Affaire West African Energy : Les avocats de Samuel Sarr dénoncent un « acharnement politique » et demandent l’annulation de l’ordonnance de renvoi

Les conseils de Samuel Amète Sarr, Directeur général de la société West African Energy, ont réagi vigoureusement à l’ordonnance de renvoi devant le tribunal correctionnel, rendue le 2 juin 2025, par le juge d’instruction chargé de l’affaire. Dans un communiqué transmis à la presse, ses avocats dénoncent une procédure « émaillée d’irrégularités » et motivée, selon eux, par des considérations politiques.


Rédigé par leral.net le Mercredi 11 Juin 2025 à 11:10 | | 0 commentaire(s)|

« Cette décision du magistrat instructeur s’inscrit dans une logique politique qui guide cette affaire depuis ses débuts », fustigent-ils. Selon eux, l’enquête préliminaire puis l’instruction auraient été menées uniquement à charge contre leur client, dans ce qu’ils considèrent comme « un plan de liquidation politique », exécuté avec la complicité présumée de Moustapha Ndiaye.

Les avocats de Samuel Sarr contestent la régularité de la procédure, qu’ils estiment orientée pour satisfaire les intérêts d’une partie qu’ils désignent sans détour. « Tout a été mené à sens unique, pour répondre aux exigences d’un homme, Moustapha Ndiaye, qui ne lésine pas sur les moyens », accusent-ils.

Dans leur défense, les conseils rappellent que Samuel Sarr n’a jamais perçu le moindre salaire en tant que Directeur général de West African Energy, bien qu’un traitement mensuel de 10 millions de francs Cfa et une prime de développement aient été prévus. Ils soulignent également que le projet de centrale électrique, conduit par leur client, a été réalisé dans des conditions de transparence, comme en atteste un rapport d’expertise commandité par le juge lui-même.

Pour eux, la preuve de l’innocence de leur client réside dans l’entrée en service de la centrale électrique, désormais connectée au réseau de la SENELEC depuis le 5 mai 2025, avec une capacité initiale de 127 MW. « Il est évident que s’il existait un préjudice, cette centrale n’aurait jamais vu le jour », estiment-ils, allant jusqu’à réclamer pour leur client, non pas des poursuites, mais des félicitations.

Les avocats de Samuel Sarr dénoncent par ailleurs une « hérésie judiciaire » et affirment que l’ordonnance de renvoi ne fait que discréditer son auteur et, plus largement, l’institution judiciaire. « Pire qu’une forfaiture, cette décision est une honte pour la justice », assènent-ils.

Ils indiquent qu’une procédure est en cours devant la Chambre d’accusation pour contester la régularité de l’instruction. « Nous nous attendons à une annulation pure et simple de cette procédure, truffée d’irrégularités et manifestement instruite à charge, pour satisfaire un commanditaire que nous qualifions de distributeur de cash », déclarent-ils encore.

Pour conclure, les avocats dénoncent le placement de leur client sous bracelet électronique après l’expiration de son mandat de dépôt, qualifiant cette mesure d’illégale et d’abusive. « Il s’agit d’un acharnement manifeste, fruit d’une collusion politique entre un faux plaignant et ses relais dans la justice », concluent-ils.