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Affaire déguerpissement /la réponse poignante de Raymond Ndong Sima aux accusations

Rédigé par leral.net le Samedi 14 Juin 2025 à 14:34 | | 0 commentaire(s)|

Mise au point concernant les déclarations de certaines personnes se revendiquant de la société civile apparemment nouveaux portes-parole auto-proclamés du Président de la République, chef du gouvernement.
Je constate en visionnant différentes vidéos qu'un groupe de personnes se réclamant de la société civile m'implique directement dans les récentes destructions à Plaine Orety, affirmant détenir ces informations directement du Président de la République.
Ces déclarations infondées, (...)

- LIBRE PROPOS /

Mise au point concernant les déclarations de certaines personnes se revendiquant de la société civile apparemment nouveaux portes-parole auto-proclamés du Président de la République, chef du gouvernement.

Je constate en visionnant différentes vidéos qu'un groupe de personnes se réclamant de la société civile m'implique directement dans les récentes destructions à Plaine Orety, affirmant détenir ces informations directement du Président de la République.

Ces déclarations infondées, tristes reflet de manœuvres politiciennes que nous pensions révolues, témoignent d'un culot qui n'a d'égal que leur soif manifeste de se mettre en lumière ou de se donner une légitimité.

Avant toute chose, je tiens à exprimer ma profonde compassion envers celles et ceux qui ont été déguerpis. Tous ceux qui me connaissent savent à quel point je suis attaché à la dimension humaine dans toutes mes actions.

Certaines personnes ayant développé une facilité à accuser et à indexer les gens personnellement, je souhaite leur rappeler que la fonction de Premier ministre, était une fonction officielle. Celui-ci représentait le gouvernement et n'agissait nullement à titre personnel.

Le président de la République a un porte parole officiel. Il n'a nul besoin d'usurpateurs pour exposer son point de vue à la population. Le mélange de genres qui veut que des membres de la société civile se transforment en portes parole du Président de la République est toxique. Et si chacun restait à sa place !

Concernant le fond de leurs propos, j'invite chacun à répondre à trois questions de bon sens. Si j'avais déjà eu en ma possession les informations sur les personnes déjà dédommagées :

•⁠ ⁠Pourquoi, en tant que Premier Ministre, Chef du Gouvernement, n'ai-je pas moi-même requis le génie militaire et organisé la destruction des logements concernés ?
•⁠ ⁠Pourquoi ai-je fait procéder à un inventaire des maisons impactées par le projet et à une estimation du cadre bâti, en m'arrêtant spécifiquement à la zone 1 (allant du bord de mer à l'espace derrière l'Assemblée nationale) ?
•⁠ ⁠Pourquoi ai-je chargé l'Agent Judiciaire de l'État de saisir et d'obtenir des ordonnances d'expulsion du tribunal ?

Au cours de mon mandat, j'ai organisé un grand nombre de réunions à la Primature sur ce dossier avec tous les départements ministériels et les services techniques concernés, prouvant mon attachement rigoureux aux procédures.

L'accélération de ce dossier, 30 jours seulement après mon départ de la Primature, confirme qu'un certain nombre de personnes me cassaient du sucre sur le dos, pointant ma prétendue tendance à traîner les pieds et à ralentir l'avancement des projets.

Si nous revendiquons le statut d'État de droit, le gouvernement doit être le garant du respect des règles et des procédures. Ce sont ces règles et ces procédures auxquelles je me suis scrupuleusement soumis dans ce dossier.

Pour l'instant, une question cruciale me vient à l'esprit :

•⁠ ⁠Quel ministre a introduit la réquisition des engins du génie militaire pour déguerpir les femmes, les hommes et les habitants de cette zone ?
•⁠ ⁠Et sur quels documents (l'administration étant écrite) s'est-il appuyé ?
•⁠ ⁠S'il a reçu une instruction de le faire (et de qui, d'ailleurs), n'était-ce pas son devoir de faire remarquer au donneur d'ordre qu'il ne pouvait pas, alors qu'une procédure était pendante devant les tribunaux, lancer l'opération de déguerpissement ?

Je suis parti du Gabon le dimanche 1er juin 2025 pour des raisons de santé afin de subir une opération que j'avais reportée en mars dernier pour me rendre disponible pour la campagne à l'élection présidentielle. La veille, informé de mon départ et à sa demande, le Président de la République m'a cordialement reçu.

Aujourd'hui, je me remets progressivement.

La situation actuelle à Plaine Orety doit interpeler les populations ainsi que les gouvernants sur le respect de la loi. Les déclarations des membres de la société civile qui se sont rendus sur ce site sont irresponsables et inacceptables. C'est pourquoi dès mon retour au Gabon nous nous retrouverons devant les tribunaux.

Raymond NDONG SIMA



Source : https://www.gabonews.com/fr/actus/libre-propos/art...