Allées du Centenaire: les riverains exigent un suivi du déguperpissement des marchands ambulants

Le 22 mars dernier, les marchands tabliers des allées du Centenaire ont été déguerpis par les autorités municipales de Dakar. La mairie de la capitale a mis l'ex-Champ des courses --- situé près du centre-ville de Dakar --- à la disposition de ces commerçants, qui avaient envahi, avec leurs étals, les allées du Centenaire de Dakar (boulevard général de Gaulle).

Mais certains vendeurs refusent de quitter les lieux, tant que leurs fournisseurs chinois ne seront pas partis eux aussi. Ils se défendent en soutenant ne pas pourvoir se séparer des commerçants chinois, arguant que ce sont ces derniers qui leur fournissent les marchandises. Ils demandent à l’Etat de construire pour eux un centre commercial qu’ils vont partager avec les commerçants chinois.

D’autres prétextent y être depuis plusieurs années et promettent de revenir s’y installer tôt où tard. Ils estiment que les cantines mises à leur disposition au Champ des courses ‘’sont trop étroites.

Face à ce refus persistant des vendeurs qui font fi des mesures prises pour leur évacuation, les populations des allées du Centenaires ont décidé de créer cette association qui va se charger, avec l’aide des autorités policières, préfectorales, municipales et administratives de veiller au suivi de ce déguerpissement.

‘’Nous avons créé cette association pour le suivi du déguerpissement du boulevard général de Gaulle. Notre association a pour mission d’occuper la place au-delà du déguerpissement, car il faut un suivi après cette mesure que nous saluons’’, a dit le coordonnateur de ladite association, Momo Mbaye.

Selon lui, les populations de Centenaire-Gibraltar sollicitent l’aide des autorités du pays. ‘’Il faut que nous nous associons afin qu’ensemble nous puissions assurer ce suivi, car si les autorités n’effectuent pas une veille pas, un contrôle permanent, les marchands vont revenir et s’y installer à nouveau’’, a-t-il dit.

‘’Ce n’est pas possible de résoudre un problème de 12 ans en un mois. Le fait de les faire partir uniquement ne suffira pas, il faudrait rester et veiller à ce qu’ils ne reviennent plus’’, a soutenu M. Mbaye, assurant que les riverains de cette localités ne ménagerons aucun effort pour faire partir les commerçants de ces lieux et faire retrouver à ces allées leur lustre d’antan.
APS