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Casamance / Bougar Diouf : “l’appel hypocrite du Premier ministre Ousmane SONKO n’est pas un geste républicain, c’est une manœuvre de sabotage”


Rédigé par leral.net le Samedi 20 Décembre 2025 à 20:43 | | 0 commentaire(s)|

"C'est un acte politique ambigu, doublé d'une stratégie de diversion et d'une tentative d’humiliation institutionnelle.

Le Premier ministre, qui a passé des années à décrédibiliser le Président de la République, à piétiner la sacralité de la fonction présidentielle et à alimenter le doute sur l’institution suprême, vient aujourd’hui jouer au donneur de leçons en appelant les populations à accueillir le Chef de l’État. Ce revirement brutal n’est pas un signe de maturité politique. C’est une pure stratégie de manipulation, une mise en scène façonnée pour tromper l’opinion et piéger la Nation.

En réalité, cet appel ressemble davantage à un piège politique subtilement élaboré. Sous une apparence de respect, il s’agit d’un contre-feu destiné à brouiller les repères, démobiliser silencieusement la population et préparer un scénario d’humiliation institutionnelle. Dire publiquement “accueillez le Président”, tout en laissant entendre implicitement “restez chez vous”, c’est jouer avec la stabilité symbolique de la République.

Cet appel répété par ses subordonnés comme Waly Diouf Bodiang n’a rien de sincère. Il ne vise ni à pacifier l’espace politique, ni à honorer l’État. Il cherche simplement à préparer une humiliation organisée : faire semblant d’appeler à la mobilisation tout en créant les conditions d’une démobilisation générale. C’est une technique vieille, mais dangereuse : afficher publiquement le respect, tout en travaillant dans l’ombre pour ridiculiser l’institution.

La Casamance, particulièrement Ziguinchor, est une région historiquement dynamique, active, vivante. Ce n’est pas une ville où la vie s’arrête naturellement. Si les rues se vident au passage du Chef de l’État, ce n’est pas le signe d’un manque d’intérêt populaire, mais le résultat d’une orchestration politique délibérée visant à fragiliser l’image du Président et à transformer un déplacement économique national en arme politique.

Or, il y a des limites à ne pas franchir.
On peut s’opposer politiquement. On peut débattre, critiquer, proposer autre chose. C’est la démocratie. Mais saper volontairement la crédibilité et la dignité de l’institution suprême, c’est franchir la ligne rouge. Le Président de la République n’appartient ni à une coalition, ni à une région, ni à un courant : il appartient au peuple sénégalais. Il est le garant de la Constitution, le symbole de l’État et le représentant de la Nation.

Qu’on le dise clairement :
On peut ne pas aimer un Président.
On peut ne pas partager sa vision.
On peut s’opposer fermement à sa politique.
Mais on n’a pas le droit d’organiser l’humiliation de la fonction présidentielle. Parce qu’en touchant à cette fonction, on touche au pays, à la Constitution, à la stabilité, à la crédibilité internationale du Sénégal.

C’est une honte de constater que dans d’autres pays, en Afrique(Côte d'Ivoire, Gabon, Nigeria...) comme ailleurs, le Président est accueilli avec dignité, respect et considération, pendant qu’ici certains s’acharnent à ternir son image pour marquer des points politiques. Quel pays voulons-nous bâtir ? Un pays respecté, ou un pays qui se ridiculise lui-même devant le monde ?

Ceux qui prétendent défendre le Sénégal doivent commencer par respecter ses institutions.

Un pays où l’on dénigre publiquement son Président affaiblit son poids diplomatique, réduit sa capacité d’influence et expose son image à la manipulation internationale.
Le Sénégal doit rester une Nation fière de ses institutions, respectueuse de sa Constitution et consciente que la stabilité de l’État repose aussi sur la dignité accordée à son Chef. La République n’est pas un terrain de jeu. Ceux qui choisissent la stratégie de l’humiliation, de la provocation et de la duplicité politique doivent savoir qu’ils s’attaquent non pas à un homme, mais à la crédibilité de tout un pays.

Le Sénégal mérite mieux que l’hypocrisie politique, mieux que les calculs bas, mieux que les tentatives d’humiliation nationale. Ceux qui orchestrent la confusion et la déstabilisation doivent savoir qu’ils ne combattent pas simplement un homme : ils affaiblissent l’État.”

Monsieur le Président Mr Bougar DIOUF
Union des Panafricanistes Sénégalais UPS

Ousseynou Wade