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Aquarius: les sauvetages de migrants en Méditerranée ne ralentissent pas

Rédigé par leral.net le Mardi 7 Mars 2017 à 16:27 | | 0 commentaire(s)|

Cela fait un an tout juste que l'association SOS-Méditerranée a commencé à sauver des migrants en mer. Près de 14 000 personnes ont pu être secourues à bord de l'Aquarius, le navire affrété par l'association et Médecins sans frontières, entre la Libye et l'Italie depuis mars 2016. Dans le même temps, des milliers d'autres perdaient la vie. Les opérations de sauvetage continuent et ont même accéléré ces dernières semaines.


Le bateau Aquarius après une oépration de sauvetage en Méditerranée
Le bateau Aquarius après une oépration de sauvetage en Méditerranée
En deux mois, le bateau de SOS-Méditerranée a déjà mené 23 opérations de sauvetage. Les migrants, venus essentiellement d'Afrique, continuent de traverser la mer entre la Libye et l'Italie, en plein hiver. « Dès que la fenêtre météo le permet, c'est à dire que la mer est un peu calme, et ça arrive aussi en hiver, les passeurs envoie les embarcations, explique Fabienne Lassalle, directrice générale adjointe de l'association en France. Certes, ces fenêtres météo sont plus courtes mais du coup, ils envoient plus d'embarcations en même temps, ce qui rend nos opérations plus compliquées ».

Ainsi la semaine passée, quatre canots pneumatiques et six autres embarcations ont été secourues par un navire norvégien engagé dans le dispositif européen Frontex et par l'Aquarius. Quelque 500 personnes, dont sept bébés et douze très jeunes enfants et une soixantaine de mineurs non accompagnés, ont été acheminés par le bateau vers la Sicile.

Un afflux plus important de migrants et moins de bateaux pour leur venir en aide, durant l'hiver, selon Antoine Laurent, marin-sauveteur. « La grande difficulté, c'est que du fait de ce manque de moyens, les équipes ont du mal à trouver les migrants en mer lorsque les appels de détresse sont envoyés, explique le sauveteur. Les phases de recherches sont beaucoup plus longues et se font très régulièrement de nuit. Les rescapés sont dans des conditions de santé beaucoup plus dégradées, du fait de l'hypothermie, du niveau de stress beaucoup plus important. Les sauveteurs doivent faire face à des situations difficiles à gérer ».

source.rfi.fr