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Architecture gouvernementale : Entre chevauchements et incohérences

Le gouvernement de Mohamed Boun Abdallah Dione a consacré le retour des postes de secrétaire d'Etat, disparus de l'architecture gouvernementale depuis le magistère d'Abdou Diouf au début des années 1980. Un gouvernement entre chevauchements et incongruités.


Rédigé par leral.net le Mardi 8 Juillet 2014 à 10:50 | | 5 commentaire(s)|

Architecture gouvernementale : Entre chevauchements et incohérences
Le gouvernement de Macky 3 a accouché dans la douleur. Selon le quotidien L'As, l'attente a été très longue entre le limogeage de Mimi Touré, intervenu vendredi, et la nomination de Mohamed Dione, avant-hier dimanche. C'est que, selon des informations, le président de la République s'est enfermé pendant toute cette durée et n'a échangé qu'avec ses plus proches collaborateurs. Jusqu'à dimanche, rares sont les ministres qui savaient qu'ils allaient être reconduits dans le gouvernement. Les traditionnelles consultations au Palais et à la Primature n'ont pas eu lieu. "Le Président a agi tout seul et s'est trompé tout seul", a confié un membre de la coalition Benno Bokk Yakaar sous le sceau de l'anonymat. Certes, l’architecture centrale du gouvernement de Mimi Touré n'a pas changé et le profil de la plupart des ministres entrants n'est pas en cause, mais, pour beaucoup, la configuration du gouvernement, notamment la nomination des secrétaires d'Etat et des ministres délégués, relève d'un autre âge. En effet, disent-ils, même en France, les secrétaires d'Etat ne cohabitent pas avec les ministres délégués, puisqu'ils ont tous la même mission. Par le passé, les Président Senghor et Diouf en disposaient. A titre d'exemple, Jacques Diouf a été secrétaire d'Etat à la Recherche scientifique de 1978 à 1983. Dans l'architecture du gouvernement, certains postes se chevauchent aussi. Par exemple, quelle sera la mission de Souleymane Jules Diop, secrétaire d'Etat aux Sénégalais de l'extérieur, quand on sait qu'il y a une Direction générale des sénégalais de l'extérieur ? Quid de la communication ? Un secteur fondamental partagé entre le porte-parole du gouvernement, Me Youm, le ministre de la Culture et de la Communication, Mbagnick Ndiaye, et le secrétaire d'Etat à la Communication, Yakham Mbaye. Même s'il est resté à son poste, le ministre Mansour Sy a beaucoup perdu. En effet, il a été délesté de la Fonction publique au profit de Viviane Bampassy pour n'être que le ministre des Organisations professionnelles et des relations avec les institutions. Et pourtant, il avait réussi à faire un bon travail salué par tous. Ainsi, le traditionnel ministère du Travail et de la Fonction publique a été morcelé en trois portions.