«J'ai 26 ans et je suis en 4e année de formation en Banque Assurances. Depuis près de 10 ans, je suis sortie avec un homme. Je l'ai connu alors que j'étais en classe de 5e secondaire. Entre nous, c'était tout sucre, tout miel. Nous filions le parfait amour. Au bout de 8 ans de relation, il a estimé qu'il était grand temps que nous unissions nos vies. Il a demandé ma main à mes parents, après avoir eu avec eux une discussion très sérieuse. Mon père lui a alors donné son aval, sans le moindre problème. Toutefois, lorsqu'il s'est agi d'apporter la dot, il s'est retrouvé devant le refus catégorique de mon père qui a évoqué des divergences de religion. Il a fait volte-face et a refusé de lui accorder ma main, comme convenu lors de leur première entrevue. Or, mon prétendant est un bon Musulman, issu d'un mariage interconfessionnel. C'est sa mère qui est Chrétienne. Donc, la raison évoquée par mon père était totalement bidon. La véritable raison de son refus se trouvait ailleurs et je l'ai comprise plus tard.
«Une de mes tantes voulait que j'épouse son fils»
Une de mes tantes voulait me caser avec son fils qui, en ce temps-là, cherchait à prendre femme. Je ne le connaissais même pas. Quand ma famille m'a fait part de sa proposition de mariage, je n'avais d'yeux que pour mon petit ami. J'ai donc dit à mes parents qu'il n'était pas question pour moi de me marier à un homme autre que lui et que je n'étais pas une analphabète. De plus, on s'est fréquenté des années durant alors que le cousin avec qui on voulait me marier, je ne le connaissais pas. Cela ne leur a pas empêché de mûrir leur dessein. Mon prétendant a alors commencé à venir à la maison et il m'offrait des cadeaux exorbitants, mais cela ne m'a jamais fait fléchir de ma position. Il m'offrait des liasses de 100 000 francs. Il était plein aux as, mais moi, son argent ne m’intéressait pas du tout. Face à mon refus d'obtempérer, mes parents m'ont chassé de la maison familiale. Je suis donc allée me réfugier chez mon copain, mais je savais que cela n'était pas une bonne chose. Durant tout ce temps, nous n'avons jamais entretenu de relations sexuelles. Il me respectait et tenait beaucoup à ce que je reste chaste jusqu'à notre mariage. Son éducation y a beaucoup contribué. C'est un garçon correct. J'ai vécu pendant presque une semaine dans son appartement. Par la suite, ma conscience a pris le dessus et je me suis dit que ce serait mieux que je rentre chez moi. Une fois à la maison, mes parents m'ont dit que je ne mettrai les pieds chez eux qu'à condition que j'accepte de me marier avec mon cousin. J'ai réfléchi et j'en suis arrivée à la conclusion que : vivre avec un homme sans pour autant être lié par les liens du mariage était mal vu et que les gens risquaient de dire que je vis en concubinage. Je me suis résignée et j'ai accepté le mariage. Ce qui m'a le plus marqué, c'est que mon père ne s'est aucunement soucié du lieu où j'étais durant ma fugue, ni avec qui j'étais. Toutefois, ma mère, elle, en a beaucoup souffert. Mon ex-copain était son ami et elle le connaissait très bien. Car il venait tous les week-ends à la maison me rendre visite. Malgré le fait que mon cousin qui voulait ma main était un de ses parents, elle s'était opposée à ce mariage. C’est ma tante qui insistait auprès de mon père pour que ce mariage ait lieu. C'est elle qui a poussé mon père à faillir à sa parole qu'il avait déjà donnée à mon copain. Pendant tout ce temps, mon cousin, lui, continuait ses visites, mais je ne pouvais même pas le regarder, tellement il ne m'inspirait aucun sentiment.
«Mon époux me prend par derrière pour satisfaire sa libido»
Un beau jour, mon père m'a donnée en mariage sans m'avertir. Ce n'est qu'après coup qu'il m'a dit qu'il venait de donner ma main à mon cousin. Le mariage a eu lieu en novembre 2010. Je suis aujourd'hui à 8 mois de mariage. Le jour de ma réception, mon ex-copain était parmi les invités. Malgré sa douleur, il est resté stoïque. Il avait mal, car mes parents n'ont pas respecté leur parole. Quant à moi, je me suis résignée. J'ai donc rejoint le domicile conjugal au soir de la réception. Mais, depuis ce jour, je n'ai pas pu consommer mon mariage. Mon mari pensait que je le faisais exprès et que c'était moi qui refusais de me donner à lui. Il est allé me dénoncer à ma grand-mère qui m'a demandé de cesser de penser à mon ex et que, de toute façon, il ne m'épousera jamais. Pourtant, tel n'était pas le cas, je ne me refusais pas à lui. Le problème est autre. Mon mari n'arrive pas à me posséder. Le jour de mes noces, j'avais un champignon (sotiète en wolof) à l'intérieur du sexe et il était difficile de me pénétrer. J'ai été conduite chez une professionnelle qui a coupé le champignon et c'est cette nuit même que mon mari a réessayé de me pénétrer, mais j'ai ressenti une douleur inouïe et je me suis débattue pour qu'il s'arrête. Depuis ce jour, mon mari ne parvient pas à avoir des relations sexuelles avec moi. Je reste persuadée qu'il n'est pas impuissant. Peut-être que le problème se situe à mon niveau. Il a beau essayer, mais il n'y arrive pas. Jusqu'au moment où je vous parle, il n'arrive pas à me posséder. Je suis allée voir des spécialistes de la médecine moderne et traditionnelle, mais sans grand résultat. Je ne sais pas exactement quel est le problème, car mon mari n'est pas impuissant. Il m'a conduit trois fois de suite auprès d'un gynécologue pour qu'on m'anesthésie pensant que c'est moi qui refusais ou qui avais peur, mais rien. Le médecin pensait que je faisais des caprices. Mon mari a essayé de me posséder alors que j'étais sous anesthésie, mais rien. Jusqu'à présent, il n'a pu rien faire. Il n'est jamais arrivé à me posséder. Malgré cela, mon mari refuse de chercher une autre femme et quand l'envie lui prend, il satisfait sa libido en me prenant par derrière. Cela me fait extrêmement mal. Je sais que c'est interdit, mais que puis-je ? Il est plus costaud que moi. Parfois, pour échapper à cette douleur, je suis obligée de descendre du lit conjugal pour finir la nuit sur les carreaux.
«J'ai demandé à mon mari d'aller essayer avec d'autres femmes»
Je suis toujours vierge. Je ne pense pas que mon ex m'ait jeté un sort, car à chaque fois que je consulte un marabout, il me dit qu'il ne m'a rien fait. Je n'ai jamais abordé le sujet avec lui, car je ne veux pas exposer ma vie privée dans la rue. Cependant, il m'envoie souvent des messages du genre : «Tôt ou tard, tu me reviendras.» Mais, moi, j'ai tourné définitivement la page de mon ex. Je ne pense même plus à lui. Je ne peux plus me libérer de cette union. Je suis même allée en consultation chez le docteur Gorgui Diaw, mais toujours rien. Nos familles respectives ne sont pas au courant. Je vis des situations difficiles, car je suis sujette aux quolibets et moqueries de ma belle-famille qui me lance des piques du genre : «Même les femmes qui ont trois mois de mariage sont aujourd'hui enceintes.» Mon mari, lui, n'a pas changé de comportement. J'en suis même arrivée à tomber amoureuse de lui. Mais, aujourd'hui, je suis traversée par l'idée de mettre un terme à ce mariage, peu importe que mes parents me bannissent. Car mes nombreux recours aux marabouts n'ont abouti à rien. Je lui ai demandé d'aller essayer avec une autre femme mais, il refuse catégoriquement. Il m'a dit qu'avant de se marier avec moi, il a eu d'autres copines, mais il n'a jamais été confronté à ce problème. Le gynécologue me dit que le problème ne vient pas de moi, car même lors de mes consultations, tout se passe normalement. On a dépensé plus de 2 millions pour mes consultations et visites chez le marabout. Je pense à mettre un terme à ce mariage, car je ne veux pas lui gâcher son avenir. Il est jeune et il peut refaire sa vie.»
SOURCE : L’OBS PAR MARIA DOMINICA T. DIÉDHIOU
«Une de mes tantes voulait que j'épouse son fils»
Une de mes tantes voulait me caser avec son fils qui, en ce temps-là, cherchait à prendre femme. Je ne le connaissais même pas. Quand ma famille m'a fait part de sa proposition de mariage, je n'avais d'yeux que pour mon petit ami. J'ai donc dit à mes parents qu'il n'était pas question pour moi de me marier à un homme autre que lui et que je n'étais pas une analphabète. De plus, on s'est fréquenté des années durant alors que le cousin avec qui on voulait me marier, je ne le connaissais pas. Cela ne leur a pas empêché de mûrir leur dessein. Mon prétendant a alors commencé à venir à la maison et il m'offrait des cadeaux exorbitants, mais cela ne m'a jamais fait fléchir de ma position. Il m'offrait des liasses de 100 000 francs. Il était plein aux as, mais moi, son argent ne m’intéressait pas du tout. Face à mon refus d'obtempérer, mes parents m'ont chassé de la maison familiale. Je suis donc allée me réfugier chez mon copain, mais je savais que cela n'était pas une bonne chose. Durant tout ce temps, nous n'avons jamais entretenu de relations sexuelles. Il me respectait et tenait beaucoup à ce que je reste chaste jusqu'à notre mariage. Son éducation y a beaucoup contribué. C'est un garçon correct. J'ai vécu pendant presque une semaine dans son appartement. Par la suite, ma conscience a pris le dessus et je me suis dit que ce serait mieux que je rentre chez moi. Une fois à la maison, mes parents m'ont dit que je ne mettrai les pieds chez eux qu'à condition que j'accepte de me marier avec mon cousin. J'ai réfléchi et j'en suis arrivée à la conclusion que : vivre avec un homme sans pour autant être lié par les liens du mariage était mal vu et que les gens risquaient de dire que je vis en concubinage. Je me suis résignée et j'ai accepté le mariage. Ce qui m'a le plus marqué, c'est que mon père ne s'est aucunement soucié du lieu où j'étais durant ma fugue, ni avec qui j'étais. Toutefois, ma mère, elle, en a beaucoup souffert. Mon ex-copain était son ami et elle le connaissait très bien. Car il venait tous les week-ends à la maison me rendre visite. Malgré le fait que mon cousin qui voulait ma main était un de ses parents, elle s'était opposée à ce mariage. C’est ma tante qui insistait auprès de mon père pour que ce mariage ait lieu. C'est elle qui a poussé mon père à faillir à sa parole qu'il avait déjà donnée à mon copain. Pendant tout ce temps, mon cousin, lui, continuait ses visites, mais je ne pouvais même pas le regarder, tellement il ne m'inspirait aucun sentiment.
«Mon époux me prend par derrière pour satisfaire sa libido»
Un beau jour, mon père m'a donnée en mariage sans m'avertir. Ce n'est qu'après coup qu'il m'a dit qu'il venait de donner ma main à mon cousin. Le mariage a eu lieu en novembre 2010. Je suis aujourd'hui à 8 mois de mariage. Le jour de ma réception, mon ex-copain était parmi les invités. Malgré sa douleur, il est resté stoïque. Il avait mal, car mes parents n'ont pas respecté leur parole. Quant à moi, je me suis résignée. J'ai donc rejoint le domicile conjugal au soir de la réception. Mais, depuis ce jour, je n'ai pas pu consommer mon mariage. Mon mari pensait que je le faisais exprès et que c'était moi qui refusais de me donner à lui. Il est allé me dénoncer à ma grand-mère qui m'a demandé de cesser de penser à mon ex et que, de toute façon, il ne m'épousera jamais. Pourtant, tel n'était pas le cas, je ne me refusais pas à lui. Le problème est autre. Mon mari n'arrive pas à me posséder. Le jour de mes noces, j'avais un champignon (sotiète en wolof) à l'intérieur du sexe et il était difficile de me pénétrer. J'ai été conduite chez une professionnelle qui a coupé le champignon et c'est cette nuit même que mon mari a réessayé de me pénétrer, mais j'ai ressenti une douleur inouïe et je me suis débattue pour qu'il s'arrête. Depuis ce jour, mon mari ne parvient pas à avoir des relations sexuelles avec moi. Je reste persuadée qu'il n'est pas impuissant. Peut-être que le problème se situe à mon niveau. Il a beau essayer, mais il n'y arrive pas. Jusqu'au moment où je vous parle, il n'arrive pas à me posséder. Je suis allée voir des spécialistes de la médecine moderne et traditionnelle, mais sans grand résultat. Je ne sais pas exactement quel est le problème, car mon mari n'est pas impuissant. Il m'a conduit trois fois de suite auprès d'un gynécologue pour qu'on m'anesthésie pensant que c'est moi qui refusais ou qui avais peur, mais rien. Le médecin pensait que je faisais des caprices. Mon mari a essayé de me posséder alors que j'étais sous anesthésie, mais rien. Jusqu'à présent, il n'a pu rien faire. Il n'est jamais arrivé à me posséder. Malgré cela, mon mari refuse de chercher une autre femme et quand l'envie lui prend, il satisfait sa libido en me prenant par derrière. Cela me fait extrêmement mal. Je sais que c'est interdit, mais que puis-je ? Il est plus costaud que moi. Parfois, pour échapper à cette douleur, je suis obligée de descendre du lit conjugal pour finir la nuit sur les carreaux.
«J'ai demandé à mon mari d'aller essayer avec d'autres femmes»
Je suis toujours vierge. Je ne pense pas que mon ex m'ait jeté un sort, car à chaque fois que je consulte un marabout, il me dit qu'il ne m'a rien fait. Je n'ai jamais abordé le sujet avec lui, car je ne veux pas exposer ma vie privée dans la rue. Cependant, il m'envoie souvent des messages du genre : «Tôt ou tard, tu me reviendras.» Mais, moi, j'ai tourné définitivement la page de mon ex. Je ne pense même plus à lui. Je ne peux plus me libérer de cette union. Je suis même allée en consultation chez le docteur Gorgui Diaw, mais toujours rien. Nos familles respectives ne sont pas au courant. Je vis des situations difficiles, car je suis sujette aux quolibets et moqueries de ma belle-famille qui me lance des piques du genre : «Même les femmes qui ont trois mois de mariage sont aujourd'hui enceintes.» Mon mari, lui, n'a pas changé de comportement. J'en suis même arrivée à tomber amoureuse de lui. Mais, aujourd'hui, je suis traversée par l'idée de mettre un terme à ce mariage, peu importe que mes parents me bannissent. Car mes nombreux recours aux marabouts n'ont abouti à rien. Je lui ai demandé d'aller essayer avec une autre femme mais, il refuse catégoriquement. Il m'a dit qu'avant de se marier avec moi, il a eu d'autres copines, mais il n'a jamais été confronté à ce problème. Le gynécologue me dit que le problème ne vient pas de moi, car même lors de mes consultations, tout se passe normalement. On a dépensé plus de 2 millions pour mes consultations et visites chez le marabout. Je pense à mettre un terme à ce mariage, car je ne veux pas lui gâcher son avenir. Il est jeune et il peut refaire sa vie.»
SOURCE : L’OBS PAR MARIA DOMINICA T. DIÉDHIOU