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Bavures policières et respect du protocole d’accord : Le Sames va intensifier la lutte dès la semaine prochaine


Rédigé par leral.net le Mercredi 7 Février 2024 à 11:38 | | 0 commentaire(s)|

Un combat en appelle à un autre. Après avoir décrété un mot d’ordre de grève de 48h non renouvelable lundi et mardi dernier, avec le respect des urgences suite à l’agression d’un des leurs le 31 janvier dernier à Saint- Louis, voilà que le Sames a décidé de corser la lutte la semaine prochaine, si le ministère de la Santé et de l’action sociale ne répond pas à leur revendication, dont un préavis a été émis depuis décembre dernier.

Revenant sur les 48h de grève, Dr. Fallou Niang chargé de la communication du Sames, a fait savoir que son confrère était de garde au Service d’Accueil des Urgences (SAU) et que cette « forfaiture » est intervenue en marge de l’installation tumultueuse d’un nouvel agent comptable, contestée par une partie des travailleurs. « Nous précisons que Dr. Fall de garde au SAU, n’était mêlé́ ni de près ni de loin à ces évènements », a fait savoir Dr. Diabel Dramé, secrétaire général adjoint du Sames. Et de poursuivre : « le mot d’ordre a été suivi à 90,6%».

Le Sames par la voix de son secrétaire général, Dr. Mamadou Demba Ndour, a décidé de corser la lutte pour contraindre le ministère de la Santé et de l’Action sociale, à répondre à la plateforme revendicative allant dans le sens de sécuriser le médecin, mais aussi de permettre aux malades de bénéficier de soins de qualité. Selon le Sames, dans leur plateforme revendicative, il y a une panoplie de modes d’action mais il a jugé nécessaire de se limiter dans un premier temps, au respect des urgences. « On va aller vers la centralisation des urgences. Par exemple, on peut décider qu’à Dakar, une seule structure va s’occuper des urgences et les patients vont converger là-bas», a fait savoir Dr. Ndour.

Plateforme revendicative du Sames

Pour Dr. Moussa Ndiaye, chargé des revendications et des questions juridiques du Sames, le syndicat a déposé sur la table du gouvernement du Sénégal depuis le 2 décembre 202,3 une plateforme revendicative nationale, composée de quatre grands axes. Il s’agit du statut particulier du médecin. « Dans ce statut, nous revendiquons un privilège de juridiction, pour que dans le cadre de l’exercice de sa fonction, le médecin ne puisse pas être interpellé de manière sauvage », a fait savoir M. Ndiaye. Et de poursuivre: « nous voulons que désormais, si on veut poursuivre le médecin, qu’il y ait des démarches préalables. Il s’agit de la saisine du ministère de la Santé et de Al’ction sociale, pour pouvoir garantir en cas de détention, une continuité des services de soins ».

Le deuxième niveau de la plateforme, reste la saisine des Ordres professionnels dans la poursuite d’un agent de santé, dans le cadre de ses fonctions. « Les ordres sont habilités d’apprécier le bien-fondé de tel acte ou autre. Il est impératif que si on veut poursuivre un agent de santé dans l’exercice de ses fonctions, qu’on donne avis à l’Ordre », a déclaré Dr. Ndiaye. Et d’ajouter : « au-delà du privilège de juridiction, nous demandons un régime particulier du médecin, pour qu’on puisse définir une retraite décente pour les médecins. Il faut aussi mettre l’accent sur la gestion des carrières pour les jeunes médecins ».





Sud Quotidien

Ndèye Fatou Kébé