Béthio Thioune, ses thiantacounes, son soutien à Wade et Touba

Parmi ses talibés, on dénombre des étudiants, des banquiers, des intellectuels et un nombre important d’émigrés. Talibés qu’il a baptisé thiantacounes un concept tiré de ses séances de « thiants » (louanges). Un nom que ces derniers portes avec fierté. Selon le journal est Thiantacoune « un fanatique affirmé qui ne vit et respire qu’au nom du Cheikh et de son guide Serigne Saliou Mbacké ». Les disciples Béthio bénéficient des mariages intra-communautaires célébrés à la manière du chef. Selon ses propres statistiques le Cheikh a, à son compte « 12 millions » de talibés prés à exécuter ses ordres. « 12 millions » de thiantacounes qui n’ont pas laissé indifférent Wade qui a sollicité le guide lors des élections de 2007 et 2012. D’aucun ont indiqué que des mallettes bien garnies ont poussé le Cheikh à donner des consignes de vote. Mieux il ordonne à ses talibés, au second tour de la présidentielle de 2012 de mener la vie dure à l’opposition à la place de l’Obélisque. Ces derniers armés de gourdins rebaptisent la place du nom de Serigne Saliou arguant le slogan lancé par leur guide «qui s’y frotte, s’y pique ». Mais à Touba les agissements du Cheikh sont considérés dans certains bastions mourides comme troubles à « l’ordre confrérique ». Selon le journal, depuis le rappel à Dieu de Serigne Saliou, Béthio est décri à Touba comme « un Cheikh qui défie l’autorité confrérique ». Il a tergiversé avant de reconnaitre le successeur de son maître. Ses relations avec Serigne Moustapha Mbacké, un des fils de Serigne Saliou ne seraient toujours des meilleures. Selon le Quotidien Touba se montre de plus en plus hostile à Cheikh Béthio. Et pour certains analystes des mouride ont voté contre Wade à cause de « l’arrogance du Cheikh ».