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Bilan jugé satisfaisant de la mission parlementaire du Programme décennal: La pluie arrive en arbitre

La mission parlementaire vient de déposer son rapport et tire «un bilan satisfaisant», du Programme décennal des inondations, pour lequel plus de 511 milliards Cfa «ont été dépensés» sur un budget prévisionnel de 766 milliards. Ce que réfute l'ancien Premier ministre, qui s'est inscrit en faux contre le montant supposé avoir été dépensé. Maintenant, seule la pluie pourra confirmer ou infirmer les propos des uns et des autres.


Rédigé par leral.net le Jeudi 1 Juillet 2021 à 09:23 | | 0 commentaire(s)|

Bilan jugé satisfaisant de la mission parlementaire du Programme décennal: La pluie arrive en arbitre
La mission d’information parlementaire sur les inondations qui vient de déposer son rapport, a tiré un bilan satisfaisant des travaux réalisés à ce jour. Ainsi, estime-t-elle, que les efforts déployés dans le cadre de la mise en œuvre du Programme décennal de gestion des inondations (Pdgi) commencent à montrer leur efficacité avec des progrès notoires qui se font sentir. À ce jour, plus de 511 milliards FCfa, correspondant à un taux d’exécution de 66,65%, ont été dépensés dans le cadre du Programme décennal de gestion des inondations (Pdgi), dont le coût est évalué à 766 milliards 988 millions 450 mille 362 FCfa, a affirmé le ministre des Finances.

Ce que conteste l'ancien Premier ministre Abdoul Mbaye, qui soutient que jusqu'à son départ de la Primature, la somme investie s'élevait à 200 milliards FCfa. Et l'ex-Pm pense savoir qu'entre 2013 et 2020, «cet argent n'a pas été investi parce que ce qui est attendu et qui n'est pas visible dans le rapport, c'est ce qui avait été prévu dans le plan décennal, ce qui a été fait et constaté de visu par les populations. Mais, se lever pour dire que le budget prévisionnel était de 766 milliards FCfa, 500 milliards FCfa ont été dépensés, c'est trop facile, alors que les inondations sont toujours là», déclare Abdoul Mbaye.

Mais, si l'on se fie aux propos du ministre des Collectivités territoriales, Oumar Guèye, il n’y a rien à craindre, car «les populations ne prendront pas des bateaux cette année». En tout cas, cet optimisme du ministre n'est pas partagé par les populations, surtout du côté des Parcelles assainies, de Keur Massar, où les premières gouttes de pluies déversées dans la capitale, le samedi dernier, ne rassurent pas les habitants, qui redoutent le scénario catastrophe de l'année dernière.

En tout cas, il est à espérer, comme l'a dit le rapport, que le plan a été exécuté à plus de 66%, car depuis des années, les populations sont en proie à des inondations sans que les autorités ne trouvent la bonne formule pour y remédier. Il suffit que le ciel ouvre ses vannes pour que les populations soient en danger.

Par défaut de canalisations, les rues deviennent inondées et impraticables, sans compter les égouts qui dégoulinent, les bâtiments vétustes s'effondrent comme des châteaux de sable et les poteaux électriques défectueux de la Senelec mettent en danger la vie des citoyens.

À chaque saison des pluies, ce sont les mêmes maux et les mêmes mots qui sont vécus et entendus. Jamais l’État n'a songé à faire preuve d'anticipation, en mettant en place un système de canalisation adéquat pour l’évacuation des eaux de pluies ou en changeant les poteaux électriques défectueux. Il attend toujours qu'une catastrophe survienne pour essayer de réagir, en déclenchant son plan Orsec qui ressemble plutôt à un plan mort sec, tellement il est inefficace et reste toujours sec devant la furie des eaux.

Mais, selon les conclusions de la mission d’information mise sur pied par l’Assemblée nationale, le bilan des travaux effectué est satisfaisant.

Face aux affirmations du gouvernement, il n’y a pas meilleure juge que la pluie qui s'annonce. Dès qu'elle tombera, les populations sauront si le rapport jugé satisfaisant tiendra face à la furie des eaux, ou s'il sera noyé dans les intempéries. Elles verront si effectivement, les 500 milliards FCfa supposés avoir été dépensés ont été engloutis par les canaux d'évacuation des eaux ou par des canaux détournés ?

Aux pluies diluviennes d'arbitrer !!!





Tribune