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"Bilan satisfaisant de la campagne de commercialisation arachidière": Le mouvement « Aar sunu momel » dément Moussa Baldé

Le mouvement « Aar sunu momel » (Asm), une organisation de défense du monde rural a apporté ce week-end, un démenti «au bilan satisfaisant de la campagne de commercialisation arachidière » établi par les services du ministère de l’Agriculture et de l’Équipement rural, relate "Libération online".


Rédigé par leral.net le Lundi 26 Avril 2021 à 16:36 | | 0 commentaire(s)|

Entre les services du ministre de l’Agriculture et certaines organisations paysannes, on ne parle pas le même langage concernant le bilan de la dernière campagne de commercialisation arachidière. La preuve par la dernière sortie du leader du mouvement "Aar sunu momel" (Asm). Bassirou Bâ et ses camarades, qui ont bouclé ce samedi une tournée dans les régions de Kaffrine et de Kaolack, n’ont pas été tendres avec Pr. Moussa Baldé.

La responsabilité de ce dernier serait, à leurs yeux, engagée dans l’échec de cette campagne. « Quand une campagne est satisfaisante, ce sont l’ensemble des acteurs qui doivent le dire. Cela n’a pas été le cas cette année, avec les plaintes qui fusent de partout. Les producteurs ont été spoliés avec le prix d’achat qui pouvait atteindre au moins 400 FCfa. Mais on a vu l’Etat le bloquer suite à des pressions de la Sonacos. Du côté des huiliers, malgré les efforts pour se mettre à la hauteur des prix proposés, ils n’ont pas atteint leur objectif de collecte, à commencer par la Sonacos, qui a dû se résoudre à faire de l’exportation. Les opérateurs privés nationaux ont vécu leur pire campagne depuis des années. Seul le ministre a vu des motifs de satisfaction pour cette campagne, en agitant des chiffres de production largement contestés », a indiqué Bassirou Bâ, le leader d’Asm, au cours d’un point de presse dans la capitale du Saloum, samedi dernier.

Outre Pr. Moussa Baldé, le leader paysan n’a pas épargné dans ses critiques le patron de Sonacos, pris, selon lui, dans des contradictions sur le management de l’huilerie publique. « L’année dernière, le Dg de Sonacos nous avait dit que le niveau de collecte de 28 mille tonnes ne permettait pas de démarrer les machines de l’entreprise. Pourtant, cette année, avec une collecte globale estimée à 83 mille tonnes réparties en 3 parts égales entre la transformation en huile, les semences et les exportations, soit 23 mille tonnes, il envisage la production d’huile. Comment va-t-il faire ?», s’est interrogé le coordonnateur d’Asm.

Ndèye Fatou Kébé