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Boubacar Camara sur la hausse des prix de l’énergie : «Malgré les subventions, l’Etat ne peut pas maîtriser les prix»

«L’année sociale a bien commencé avec l’augmentation des prix de l’énergie». C’est la lecture de Boubacar Camara. Invité de l'émission "Jury du dimanche", hier, le président du mouvement Jengu est formel, que malgré la réduction des subventions, l’Etat ne peut pas maîtriser les prix.


Rédigé par leral.net le Mardi 10 Janvier 2023 à 11:08 | | 0 commentaire(s)|

Le Président Macky Sall a décrété 2023, «année sociale», après avoir prévu de dédier 45% du budget de cette année, au soutien aux ménages. Mais Boubacar Camara n’y croit pas, après la hausse des prix du carburant et de l’électricité. «2023 ne peut pas être une année sociale», a battu en brèche l’invité du "Jury du dimanche".

Le président du mouvement Jengu et leader de la coalition Tabax, ironise : «L’année sociale a bien commencé avec l’augmentation des prix de l’énergie». Avant d’argumenter : « Ils ne pourront pas s’en sortir. Heureusement, ils ont fait 11 ans et ils vont finir. On avait dit qu’il fallait investir pour les projets. Les gros projets, il fallait mettre 70- 30. 70% de l’investissement devait venir du privé. Et tout a été structuré en inversant. Mais l’inconvénient de l’endettement public, c’est qu’il ne peut pas développer un pays. Et l’endettement public excessif plombe un pays et c’est ce qui nous est arrivé ».

Il insiste : «2023 ne peut pas être une année sociale parce que le monde est en train de courir aujourd’hui, pour reprendre la normalité. On a le choc exogène post covid que les gens n’arrivent pas à gérer. Il y a la guerre de l’Ukraine qui met des tensions sur le processus d’approvisionnement, avec les frêts qui augmentent».

Sur le «rajustement» des subventions, comme brandi par le gouvernement, M. Camara explique : «Ce qu’ils ont fait aujourd’hui, sous la pression des bailleurs forcément, est pour avoir la possibilité d’aller sur les marchés pour financer le déficit budgétaire qui est de 5,5%. Ils sont obligés de se délester de ces subventions, de récupérer de l’argent. Ils vont récupérer 158 milliards FCfa. Il faut comprendre que dans cet argent récupéré, l’Etat perçoit des taxes. Donc, c’est plus que 158 milliards FCfa. L’Etat gagne de l’argent dans cette opération».

Et sur l’électricité, il explique : «Le coût d’acquisition de l’électricité et des hydrocarbures n’a pas baissé comme on a augmenté la disponibilité du coût». Bref, il estime que «malgré les subventions, l’Etat ne peut pas maîtriser les prix».





Bès Bi