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C’était il y a un an, aux élections locales : L’opposition rafle les grandes villes et sonne le glas du Pds

Les élections municipales du 22 mars 2009 ont réveillé les libéraux de leur sommeil profond depuis leur accession au pouvoir en mars 2000. Il a suffi d’une petite unité d’une opposition qui a gagné en crédibilité, pour que le peuple fatigué, se lève comme un seul homme pour changer la marche des choses, consacrant ainsi le retour aux affaires d’une bonne partie de l’opposition. Un an après, Benno Siggil Senegaal est la croisée des chemins. C’est poursuivre ensemble l’expérience ou périr.


Rédigé par leral.net le Lundi 22 Mars 2010 à 17:49 | | 1 commentaire(s)|

C’était il y a un an, aux élections locales : L’opposition rafle les grandes villes et sonne le glas du Pds
Benno Siggil Senegaal. C’est le nom de la grande coalition de l’opposition qui a donné des sueurs froides au parti au pouvoir le 22 mars 2009, en remportant les grandes villes du Sénégal, à l’issue des élections locales et municipales. Mais la première leçon que tout le monde a tirée de ce scrutin, c’est que l’union fait la force. Et les leaders de l’opposition réunie autour de Benno Siggil Senegaal sont les premiers à reconnaître que, pris isolément, aucun d’eux ne serait parvenu à réussir cette prouesse.
Pourtant, cette coalition est née de la contestation de la présidentielle de février 2007 avec la création du Front Siggil Sénégal composé, entre autres, du Parti socialiste, de l’Afp, du Rnd, du Pit, de la Ld, et du Rewmi de l’ancien Premier ministre Idrissa Seck. Ce front poussera la contestation jusqu’à boycotter les législatives de la même année. Malgré les pronostics d’une durée de vie éphémère, le Front Siggil Sénégal gagne en crédibilité et finit de convaincre nombre de Sénégalais de la pertinence de son projet de société. Ainsi, d’une contestation, il se mue vite en coalition électorale en janvier 2009 dans le salon du leader du Pit, Amath Dansokho. La nouvelle coalition s’appelle Benno Siggil Senegaal. Elle est composée de trente-cinq partis, dont quatre à cinq des plus grands partis de l’opposition, placés pour la plupart à la gauche de l’échiquier politique. On retrouve dans ses rangs entre autres le Ps, l’Afp, la Ld, le Pit, la Fdes (Fédération démocratique des écologistes du Sénégal), le Parti Niaxx Jarinu, le Rtas-S, Yoonu Askan wi. Bss compte également dans ses rangs des membres de la société civile. Enfin, elle accueille en son sein le nouveau parti de l’ancien Premier ministre Macky Sall, l’Alliance pour la République (Apr), qui se revendique toujours libéral. Des syndicats sont également dans la coalition.

La nature de la coalition et les enjeux autour de ces élections locales font craindre à certains, l’implosion de cette unité. Il n’en sera rien. Bss réussit à confectionner plus de 560 listes communes pour faire face à la coalition du pouvoir. Et le 22 mars, plusieurs localités tombent dans l’escarcelle de l’opposition. A commencer par les grandes villes du Sénégal dont Dakar la capitale. Le parti au pouvoir, à l’exception de la grande ville de Ziguinchor, se contentera de faire de bons scores dans certaines zones rurales où Bss n’était pas encore bien implantée. Pour les libéraux, ‘c’est Pds qui a battu le Pds du fait des mauvaises investitures’. Pour d’autres souteneurs du régime, ‘ces résultats ne reflètent pas la vérité sur le terrain politique, car Me Wade et son parti sont toujours majoritaires’. Mais pour les observateurs équidistants, les Sénégalais ont tout simplement sanctionné ce 22 mars 2009, ‘l’immobilisme, l’arrogance, la rapacité de leurs édiles locaux du parti au pouvoir, et accessoirement remis en selle l’opposition républicaine’. Et la question qui se pose aujourd’hui, c’est de savoir si cette coalition est assez mûre et unie pour offrir aux Sénégalais ce qu’ils sont en droit d’attendre, à savoir un projet politico-économique alternatif crédible, et défendre sérieusement les chances de l’opposition à la présidentielle de 2012. Cela passera impérativement par l’unité. Et pourquoi pas une candidature unique pour contenir la force de frappe du parti de Me Wade qui ne cesse de se massifier avec plusieurs alliés. Aujourd’hui, un an après leur percée électorale face au pouvoir, les leaders de Benno Siggil Senegaal savent mieux que quiconque que leur coalition est à la croisée de chemins. Ce sera l’unité et la victoire en 2012 ou l’implosion synonyme de désillusion. C’est à Niasse, Tanor, Macky Sall, Dansokho, Madior Diouf, Bathily et autres leaders de choisir.

Quant au peuple, il reste attaché aux valeurs du projet ‘Benno’ sans lequel, il n’y aura guère de salut. Certains leaders l’ont si bien compris qu’ils se disent prêts à se ranger derrière celui que le peuple aura choisi pour être le porte-étendard de l’opposition en 2012.

Georges Nesta DIOP

Sahaba net


1.Posté par weuss le 24/03/2010 03:57 | Alerter
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Demba Diop, Moustapha Lô, Alfousseyni Cissé, Me Babacar Seye, Balla Gaye, toutes ces personnes ont été tuées froidement dans ce pays sans explications de la part des commanditaires et des meurtriers. Jusqu’à ce jour, un mystère troublant entoure la mort de l’Avocat Me Babacar Seye dans laquelle des responsables politiques dont l’ancien Président Abdou Diouf, l’ ancien Premier Ministre, Habib Thiam, Ahmet Diène, responsables socialiste, ect… ont été cités.

Jusqu’à ce jour, en dehors des soupçons qui pèsent de toute part, aucune information ou un fait avéré n’a été fourni pour permettre à l’opinion de savoir qui a tué Me Babacar Sèye et qui sont les véritables commanditaires. Ce fut un meurtre réfléchi et planifié. Il en est de même pour la mort du Commissaire Sadibou Ndiaye tué dans des conditions et des circonstances jusque là inconnues et nébuleuses. Le Chef de l’Etat, Me Abdoulaye Wade, dans sa correspondance réponse à l’Opposition réunie autour de «Benno Siggil Sénégal» a évoqué «la mort du Commissaire Sadibou Ndiaye jeté du haut de la mamelle du phare alors qu’il sortait de la Présidence de la République». Ceci a été le prétexte pour revenir sur ce moment tragique dans le fonctionnement de l’Etat et dans la gestion du dossier des policiers radiés en 1987. Retour sur le lieu du crime…


1987 ! Abdou Diouf, Président de la République du Sénégal, Jean Collin Secrétaire Général de la Présidence de la République, Ibrahima Wane, Ministre de l’Intérieur, Amary Khary Sèye, Directeur Général de la Sûreté Nationale (DGSN) et le Commissaire Sadibou Ndiaye était le Directeur de la Sécurité Publique (DSP). Au niveau de la Présidence de la République, Jean Collin avait un groupe de jeunes Cadres sénégalais sortis de l’Ecole Nationale d’Administration pour certains, d’autres étaient de simples agents et des militants socialistes.

Dans ce même groupe de Collin, il y avait deux journalistes connus aujourd’hui dans le milieu de la presse. Ils sont d’ailleurs devenus des patrons de presse aujourd’hui. Ils étaient tous des agents de la Présidence à travers Jean Collin qui leur confiait des missions secrètes.
Tout est parti d’un incident d’un groupe de policiers. C’est dans le cadre de leur travail que des policiers ont eu des altercations avec un civil. Selon la partie civile, les policiers auraient maltraités la personne. L’affaire atterrit au Tribunal. Les policiers accusés par le civil sont jugés puis condamnés à un an ferme sans appel. Le mandat d’arrêt est lancé, les policiers sont arrêtés.

Au niveau de la Police, les agents contestent cette décision de justice. Selon eux, il y aurait eu des pressions raison pour laquelle la sentence est lourde. Les policiers étaient persuadés qu’il y a une main invisible derrière. Les policiers démarrent une campagne pour casser cette décision. Il fallait tout faire pour faire libérer les agents arrêtés.

Dans leur stratégie, les policiers décident d’organiser une marche pacifique dans les rues de Dakar. Les marcheurs devraient quitter le Commissariat centrale de Dakar pour aller vers le Palais de la République.

Cette décision de marche va à l’encontre des règlements. Car les hommes de tenues n’ont pas le droit d’organiser des marches. Sur ce plan, ils ont enfreint la loi. En dépit de cela, les policiers ont tenu
leur marche.

Le jour de cette marche, les autorités ont envoyé des éléments de la Gendarmerie pour disperser la foule de policiers en marche vers le Palais.

Vers la place de l’Indépendance, les Gendarmes et les policiers se sont affrontés en plein jour. Les choses ont failli débordé mais il y a eu plus de peur que de mal. Le pire a été évité.
Sur le champ, le Président de la République Abdou Diouf reçoit son Secrétaire Général Jean Collin pour prendre une décision. Car de réelles menaces pesaient sur la stabilité de son régime. Tout était possible si les policiers étaient arrivés devant le Palais.

Jean Collin propose ainsi à Abdou Diouf la radiation de tous les policiers. Le Président de la République applique la mesure et saisit l’Assemblée Nationale qui vote la loi. Le Sénégal, par la simple volonté de Jean Collin, de sa bande de jeunes Cadres et de celle du Chef de l’Etat perd l’ensemble de ses policiers pères de familles.

En ces moments, les Policiers occupaient une place centrale dans le dispositif étatique du pays. Ils se sentent touchés, humiliés en dépit de tout le travail qu’ils abattent en tant que des Républicains au service de la Nation.

La loi passe à l’Assemblée Nationale. Le Secrétaire Général de la Présidence Jean Collin demande au Directeur Général de la Sûreté National (DGSN) Amary Khary Sèye de convoquer tous les Commissaires de Police à l’Ecole Nationale de la Police.

Ce jour, le discours de Collin a été particulièrement virulent. Devant tous les Commissaires, il traite les policiers «d’incapables». Il les traite de tous les bas mots. Selon nos sources, Collin aurait même dit aux Commissaires que les gendarmes feront mieux le travail. Il faut rappeler que le travail que faisaient les policiers a été confié aux gendarmes. Dans ce groupe de Commissaires rencontrés par Jean Collin, il y avait le Commissaire Sadidou, Directeur de la Sécurité Publique (DSP).
Dans les normes, les policiers ne devraient pas tenir leur marche illégale sans que le Directeur de la Sécurité Publique ne réagisse. Connaissant la loi, Collin ne pouvait pas admettre que Sadibou Ndiaye se range du côté des hors la loi.

C’est à peine que le Commissaire Sadibou Ndiaye a laissé Jean Collin terminer ses propos, il le coupe devant toute l’assistance et l’arrose d’insultes. Le Commissaire d’une quarantaine d’année abreuve d’injures Jean Collin qui n’a jamais été traité de la sorte par une personne. A l’époque, il était plus craint et plus respecté que le Chef de l’Etat qui ne prenait aucune décision sans le consulter.
Le Directeur Général de la Sûreté National d’alors Amary Khary Sèye a été très proche des socialistes. Jean Collin passe par lui encore pour convoquer le Commissaire Sadidou Ndiaye à la Présidence de la République après leur réunion houleuse.

Dans le bureau de Jean Collin, le Commissaire répète ce qu’il avait dit à l’Ecole Nationale de la Police lors de leur réunion. Et plus grave encore, il menace de faire des révélations contre le régime socialiste.

Il faut rappeler que Sadibou Ndiaye a été un proche de Jean Collin jusqu’avant la radiation des policiers. Il détenait tous les dossiers des socialistes. Des dossiers qui concernaient des marabouts, des députés, des femmes de Ministres, des femmes d’affaires, des policiers français, du traitement que les socialistes faisaient subir à certains marabouts qui dérangeaient leur régime, des trafics de devises, de drogue, d’or, des dossiers concernant des chefs d’Etat. Bref le Commissaire Sadibou Ndiaye détenait beaucoup de secrets inaltérables et jalousement gardés.
A la Présidence, le Commissaire cache ses vérités à Jean Collin et rentre à la Cité Police (l’immeuble situé en face de la porte du millénaire).

Le lendemain, Jean Collin fait appeler de nouveau le Commissaire qui refuse de répondre. Dans cette affaire, Collin n’a jamais agi seul. Il était accompagné par des personnes tous agents à la Présidence de la République.

Lorsque Sadidou Ndiaye a refusé de répondre, Collin l’a fait venir par la force au Ministère de l’Intérieur. D’autres sources disent que la dernière rencontre entre Collin et le Commissaire a eu lieu à la Présidence.

Tout se serait passé lors du face-à-face entre le Secrétaire général de la présidence et le Directeur de la Sécurité Publique. Dans le bureau, les deux hommes étaient seuls. Au moment où ils discutaient, alors que Sadibou Ndiaye a été amené de force, un homme aurait tiré sur lui, le tuant sur le coup. Donc le Commissaire, selon les informations que nous détenons aurait été assassiné sous les yeux de Collin et de … qui encore ?

Il faut maintenant se débarrasser du corps. Des jeunes auraient été chargés de transporter le corps du Commissaire à bord de sa propre voiture.

Le corps sera transporté du centre ville aux mamelles de Ouakam. Le Commissaire sera jeté du haut des mamelles avec sa voiture. Lorsqu’ils le jetaient dans l’océan, des éléments qui faisaient la patrouille les auraient aperçus.

Selon certaines sources, la voiture n’est pas tombée directement. En plus la thèse d’accident simulé n’avait pas convaincu les sénégalais car aucune trace de pneus n’a été décelée. Or il est évident que dans des accidents pareils, le conducteur tente toujours d’arrêter sa voiture ou de dévier. Et dans ce cas, il laisse des traces de pneu sur le sol.
Sa famille est laissée dans un désarroi total. C’est l’Etat qui a fait l’autopsie. Il l’a enterré après avoir déclaré la thèse d’un accident.

Selon nos sources, son fils a contacté un avocat proche de l’opposant Wade. Ce dernier est d’ailleurs actuellement Ministre dans le Gouvernement. Lorsqu’il a montré à l’avocat les informations d’Etat estampillées «top secret» que son père Sadibou Ndiaye détenait. Ce dernier lui aurait tout simplement conseillé de les garder et de ne pas porter plainte.

Sa vie était en danger. Car les auteurs du crime de son père n’hésiterait pas à la descendre.
C’était un 1987, donc à un an de la présidentielle de 1988. Me Abdoulaye Wade le leader de l’Opposition, après son emprisonnement de 1985 suite à une marche contre l’apartheid, est revenu en force avec ce dossier des policiers radiés.

Il en fait un dossier et rejoint les policiers dans la bataille. Etant un parti d’opposition représenté à l’Assemblée Nationale, Me Abdoulaye Wade demande à ses députés de voter contre la loi qui radie les policiers. Il gagne en sympathie du côté des policiers.

Par la suite, le Gouvernement a repris quelques uns de ces policiers radiés. A cause de cette affaire, beaucoup de policiers ont perdu leurs épouses et leurs enfants. D’autres sont devenus des malades mentaux au moment où d’autres ont vu leur épouse se convertir en femme de nuit pour sauver la famille et l’éducation de leurs enfants.

L’ancien étudiant Alfoousény Cissé dirigeant de grève a été tué presque dans les mêmes conditions. Ce dernier, à l’image de Mamadou Diop Decroix et d’autres étudiants a été enrôlé de force dans l’armée. Par la suite, il sera affecté dans les zones de tension au Sud du pays. Alfouseyni Cissé habitant Ziguinchor aurait été tué dans la zone de Santhiaba Manjak, selon les versions «officielles». A en croire nos sources, il aurait été assassiné avec une arme de marque «Merlin 44». Selon une
source policière, seul Jean Collin possédait une arme de cette marque.

L’année qui a suivi la mort du Commissaire Sadibou Ndiaye, 1988, s’est tenue la fameuse élection présidentielle.


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