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CAMPAGNE SUR FOND DE VIOLENCE A SAINT LOUIS : Coupes coupes, machettes, gourdins et pilons font leur apparition


La tension monte au fur et à mesure qu’approche le scrutin du 22 mars. A Saint-Louis, en l’espace de vingt-quatre heures, deux affrontements ont été notés entre militants de la coalition Sopi 2009 et ceux de Benno Siggil Senegaal. Des blessés ont été enregistrés dans les deux camps et une arrestation opérée chez les partisans du duo Me Alioune Badara Cissé/Cheikh Bamba Dièye. Plus grave, des gorilles, armes blanches à la main, circulent librement dans l’ancienne capitale du Sénégal.


Rédigé par leral.net le Lundi 16 Mars 2009 à 15:32 | | 0 commentaire(s)|

De mémoire de Saint-Louisien, jamais campagne électorale n’a été aussi houleuse. Pourtant, au début, celle-ci se déroulait dans le calme et la sérénité. Mais une semaine après, les esprits commencent à s’échauffer. Les premières échauffourées ont eu lieu à Ndar Toute, opposant les partisans de Ousmane Masseck Ndiaye de Sopi 2009 à ceux de Ameth Fall Baraya. Un des éléments du Pca du Cosec, investi sur la liste, a été grièvement blessé. D’ailleurs, n’eut été l’intervention du député libéral appelant au calme ses parents pêcheurs, les choses allaient dégénérer. Depuis lors, les différents candidats en lice avaient appelé leurs militants et autres gardes rapprochées à la sérénité et à l’apaisement. Résultat : aucune violence n’a été notée sur toute l’étendue du territoire communal. Malheureusement vendredi dernier, les militants de la coalition Sopi 2009 et les membres de Benno Siggil Senegaal qui se regardaient en chiens de faïence se sont violemment affrontés. Chaque camp accuse son adversaire d’être à l’origine des échauffourées. Donnant sa version, Me Alioune Badara Cissé relate : « Nos éléments ont été agressés par des nervis qui assurent la défense du candidat sortant à la mairie Ousmane Masseck Ndiaye. Pour sauver leur peau, ils sont allés chercher refuge au camp militaire du nord. Ils n’ont pas été blessés parce que les militaires ont tenu à assurer leur sécurité. Mais, les nervis de Masseck Ndiaye étaient toujours postés devant le camp militaire, menaçant de venir les déloger s’ils ne sortaient pas ». Poursuivant sa narration, Me Alioune Badara Cissé soutient : « De retour d’une mission, le responsable en chef de la sécurité a été bloqué au niveau du pont Faidherbe par des nervis. Il fit demi-tour pour aller chercher du renfort auprès de nos propres agents de sécurité. Alors qu’ils l’aidaient à regagner son domicile, ils ont croisé sept 4X4 bourrés de nervis armés jusqu’aux dents qui s’en sont pris à eux. Nous avons riposté et saisi des armes. Dans le camp adverse, certains ont été blessés ». Masseck dément et accuse

Bien évidemment, cette thèse a été réfutée par le maire sortant, Ousmane Masseck Ndiaye, pour qui ses éléments ont été attaqués alors qu’ils faisaient leur travail. « On nous a informés que des individus étaient en train d’attacher des brassards rouges sur les arbres. Nous leur avons demandé de les enlever. C’est quand ils s’affairaient qu’ils ont été attaqués par des nervis détenant des armes blanches. Les assaillants ont blessé un de nos hommes qui est actuellement interné à l’hôpital régional de Saint-Louis. Nous avons décidé de déposer une plainte pour que justice soit faite car nous avons toujours demandé à nos hommes de rester calmes et de ne jamais répondre aux attaques ». Alors que toutes les attentions étaient focalisées sur la visite du secrétaire général du Pds, une bataille rangée opposant les deux coalitions a éclaté dans le nord près du domicile du maire Ousmane Ousmane Masseck Ndiaye. Plusieurs blessés ont été dénombrés. Ablaye Cissé, membre de la garde rapprochée de la coalition Benno Siggil Senegaal, a été arrêté. Il est actuellement en garde-à-vue à la police centrale où une enquête a été ouverte. Hier, près de chez Me Ousmane Ngom encore, les éléments de sécurité de Benno Siggil Senegaal ont récidivé (comme le montre la photo) avec une arme blanche. Cette situation de violence a installé l’inquiétude chez les populations qui craignent beaucoup pour leur sécurité.

Gallaye SÈNE

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