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CAN 2017: l’Algérie, une «bête blessée» qui doit rebondir face au Sénégal (19 h)


Rédigé par leral.net le Lundi 23 Janvier 2017 à 11:02 | | 0 commentaire(s)|

 
L’Algérie, qui était citée parmi les favoris de cette CAN 2017 au Gabon, n’a plus son destin en main avant son troisième match de poule. Les "Fennecs" doivent absolument s’imposer face au Sénégal à Franceville, lundi 23 janvier. Et espérer une défaite de la Tunisie contre le Zimbabwe.
 
 
« L’Algérie reste toujours redoutable. Je suis persuadé que c’est une grande équipe. Il faut continuer à les respecter et se méfier d’eux. C'est une "bête blessée" qui veut rebondir. » On ne sait pas si Aliou Cissé, le coach du Sénégal, faisait dans la langue de bois pour évoquer son futur adversaire, mais une chose est certaine : son homologue qui entraîne l'Algérie, Georges Leekens, a passé plus de quarante-cinq minutes à répondre à côté de toutes les questions posées en conférence de presse d’avant-match.
 
« Il a fallu gérer la déception »
 
Pourtant, il y a le feu dans la maison Algérie, qui pourrait rentrer chez elle, même en cas de victoire face au Sénégal. En effet, le Zimbabwe doit absolument battre la Tunisie pour que les "Fennecs" passent au deuxième tour. Annoncés comme des prétendants au titre, les Verts joueront leur troisième match-couperet avec certainement un goût d’amertume dans la bouche.
 
« Il a fallu gérer la déception. Si tu n’es pas déçu, c’est que tu n’es pas professionnel », raconte aujourd’hui Georges Leekens qui avait débuté son travail de sélectionneur avec une défaite face au Nigéria en novembre dernier, lors de la deuxième journée des éliminatoires du Mondial 2018. Depuis son arrivée, l’Algérie a encaissé sept buts sous ses ordres, contre quatre marqués.
 
« Nous allons tout faire pour nous qualifier, pour notre honneur et pour notre pays. Ce n’était pas un défi facile pour moi. Parfois dans la vie, tu ne reçois pas toujours ce que tu veux. Quand tu prends un boulot, tu dois y croire. » Voilà le sentiment du technicien belge à la veille de ce face-à-face crucial pour les "Fennecs".
 
« Cette équipe n’était pas habituée à perdre »
 
« Apres la défaite, il y a eu beaucoup de déception. On espère que le Zimbabwe gagnera face à la Tunisie », concède Djamel Mesbah, qui compte trente-sept capes avec la sélection. Cette équipe n’était pas habituée à perdre. Depuis six mois, elle est en manque de confiance. Si on gagne face au Sénégal, on va rebondir. Nous ne sommes jamais aussi forts que lorsque l’on est dos au mur. Nous ferons le bilan demain soir, pas avant. »
 
Le joueur du FC Crotone en Italie ne se cache pourtant pas derrière son petit doigt. Il doit composer avec les critiques virulentes de la presse algérienne, après les deux premiers matches ratés face au Zimbabwe (2-2) et à la Tunisie (0-2). « Nous avons une part de responsabilité dans cette situation. Cela fait mal d’être critiqué, et c’est là que l’on voit si on est une grande équipe ou pas. Quand on gagne, on n’aime bien être mis en valeur. Alors, il faut accepter la critique lorsque rien ne va plus. Mais je veux rester positif », raconte Mesbah qui évoque aussi les moments compliqués de la CAN 2013 en Afrique du Sud où les Fennecs avaient été sortis dès le premier tour.
 
Mais le groupe avait retrouvé la « grinta » l’année suivante au Brésil pour le Mondial 2014. Les Verts s’étaient hissés en huitièmes de finale. A l’heure actuelle, l’Algérie n’a toujours pas gagné une seule rencontre en quatre matches officiels.
 
Face au Sénégal, les "Fennecs" devront faire sans le gardien titulaire Raïs M'Bolhi, et sans leur attaquant Hilal Soudani. Le défenseur central Ramy Bensebaini est quant à lui incertain. Avant ce choc, si tous les voyants sont au vert pour les Sénégalais, une statistique pourrait permettre à l’Algérie d’espérer une issue positive : les "Lions" de la Téranga n’ont jamais battu les "Fennecs" en phase finale de la Coupe d’Afrique des Nations depuis 2002.
 
Source rfi.fr