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CEREMONIE DE SARGAL A L’UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR : Une fête de l’excellence en l’honneur du Professeur titulaire Imam Maguèye Ndiaye

Docteur d'État ès Lettres et professeur titulaire d'université, Inspecteur Général de l'Éducation et de la Formation, traducteur assermenté et agréé, Vice-président de la commission nationale d'arabe, Chef de Département d'arabe/FLSH/UCAD, Professeur Imam Maguèye Ndiaye a été fêté à l’Université Cheikh Anta Diop, au vu de l’excellence et de l’exemplarité de son parcours. En effet, il s’est agi d’une cérémonie de ‘’SARGAL’’ organisée à l’initiative d’étudiants de plusieurs générations de la faculté par les étudiants et dédiée à ce dernier, à l’occasion de son départ à la retraite, après une carrière professionnelle de près de quatre décennies ou quarante années ayant marqué les cycles aussi bien élémentaire, moyen, secondaire que supérieur. A l’amphithéâtre de la Faculté des sciences de l’éducation et de la formation, des témoignages poignants ont été portés sur un fonctionnaire émérite, dont les prouesses sont parties pour rester gravées dans l’histoire de l’éducation sénégalaise. Que d’hommages et d’honneurs !


Rédigé par leral.net le Vendredi 20 Octobre 2023 à 02:47 | | 0 commentaire(s)|

L’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, notamment l’amphithéâtre de la Fastef, a vibré, l’autre week-end, au rythme de l’émotion et de la fierté, des éloges et des dithyrambes, des hommages et des honneurs. Une cérémonie de ‘’Sargal’’ dédiée à l’Imam et Professeur Maguèye Ndiaye, sur le point de la retraite, est passée par là.

A l’initiative des étudiants du département d’arabe, la cérémonie couronne une carrière de plus de quatre décennies (43 ans). L’homme de ‘’daara’,’ devenu sans surprise Imam Ratib, a consacré presque toute sa vie à l’Islam à travers ses deux principaux paliers : le Coran de DIEU SOUBHANAWATALLAH et la Sunna du Prophète Mahomet (Sallalahou Taalaa Aleyhi Wa Salam). Hommages et honneurs ont été rendus au récipiendaire.

RETOUR SUR UNE CARRIERE RICHE ET MOUVEMENTEE DE QUATRE DECENNIES
Sorti d’un collège franco-arabe sis à Louga (Al Houda) et ayant fait ses humanités coraniques à Coki et chez Serigne Sam Mbaye, il ne pouvait en être autrement. Il n’a pas raté sa vocation. A l’école française, tel l’écrivain Ousmane Sembène, c’est presqu’une carrière d’autodidacte qu’il a réussi. Malgré cela, il a décroché son bac français avec une mention Assez Bien. Tour à tour instituteur-adjoint, instituteur, chargé de cours, professeur Cem (John Fitgerald Kennedy, professeur de lycée (John Fitgerald Kennedy), il fera cap sur l’Université de Dakar où il entre comme assistant avant de brûler tous les autres échelons (assistant, maître-assistant, maître de conférences, professeur de rang B, professeur de rang A).
Outre son statut de Docteur d'État ès Lettres et professeur titulaire d'université, Professeur Maguèye Ndiaye occupe aussi d’autres fonctions les unes aussi nobles que les autres. En effet, il est Inspecteur Général de l'Éducation et de la Formation, Traducteur assermenté et agréé, Vice-président de la commission nationale d'arabe et Chef du Département d'arabe/FLSH/UCAD.

UN SOUFI AU SEIN DE LA SOCIETE ET UN MODELE DE CITOYEN AU SERVICE DE LA REPUBLIQUE
Dans leurs discours respectifs, les différents intervenants (étudiants, collègues, parents, voisins, chefs de quartier, promotionnaires, autorités hiérarchiques) ont unanimement salué le type de modèle achevé et de citoyen engagé pour les bonnes causes incarné par le récipiendaire. Selon les différents témoignages, Maguèye Ndiaye se veut une personne, un personnage et une personnalité de valeurs et de qualités qui ont pour noms : piété, droiture, altruisme, bonté, disponibilité, humanisme, humilité, politesse, effacement, compréhension, engagement, dévouement, pondération, ponctualité, générosité, don de soi, sens du travail et du partage, sincérité, franchise, respect, respectabilité, honnêteté, révérence, déférence, moralité, justice, équité et probité, entre autres. Des anecdotes poignantes et à forte valeur enseignementale ont été racontées en la circonstance.

PRESENCE ET TEMOIGNAGES DE HAUTES AUTORITES DE L’ENSEIGNEMENT
Le doyen et l’assesseur de la faculté des lettres et sciences humaines (FLSH), le doyen et le chef du département d’Arabe de la faculté des sciences et technologies de de l’éducation et la formation (FASTEF), l’assesseur de la FLSH, le directeur du centre de linguistique appliquée de Dakar (CLAD) et le doyen des études islamiques du département de Touba ont rehaussé, par une présence effective, la qualité de la cérémonie. Les IEFS, les IEMS, les syndicats d’enseignants et le directeur de ‘’Réveil Dakar’’ (site d’informations) étaient aussi présents. Sans compter l’inspection générale de l’éducation et de la formation (IGEF), le directeur de l’école doctorale et les associations féminines ‘’And Baakh’’ de la cité Mame Dior où réside le récipiendaire et ‘’Femmes de Valeurs’’ qui regroupe les épouses des anciens résidents des Pavillons Mariés à l’Université Cheikh Ante Diop de Dakar dont faisait aussi ce dernier faisait aussi partie. Les délégués de quartiers et les guides religieux de même que les amis, résidents et sympathisants de la cité Mame Dior et zones environnantes, des promotionnaires, anciens collègues et compagnons de tous les jours, des étudiants actuels et anciens, des parents et autres étaient là. Et l’amphithéâtre a fait le plein. Comme les invités ont gavé de cadeaux de toutes sortes le récipiendaire.
Abdou DIAO
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PROFESSEUR TITUALAIRE ET IMAM MAGUEYE NDIAYE
«Je suis rarement ému, parce que profondément croyant, mais je le suis vraiment, en cette occasion. La raison est que c’est la composante jugée la plus délicate pour ne pas dire rebelle de la communauté universitaire, les étudiants, qui a décidé d’honorer un enseignant en partance à la retraite»

A la clôture de la cérémonie, l’universitaire a prononcé un discours où il est revenu sur la gratitude envers la communauté estudiantine et salué les différentes composantes de l’université. A ses yeux, cette célébration est le triomphe d’une vision du pédagogue qu’il incarne et qui pense qu’il incombe à tout enseignant de chercher les conditions qui lui facilite la mission d’enseignant et d’éducateur. ‘’L’EXCLUSIF’’ propose in-extenso l’intégralité du document.



‘’Honorables autorités académiques, chers collègues et amis, chers personnels administratifs techniques et de service, chers étudiants, chers organisateurs de cette cérémonie, chers parents, chers voisins, chers invités,
J’ai le plaisir et l’agréable devoir, en ce jour exceptionnel pour moi, de vous souhaiter la bienvenue dans ce temple du savoir et de vous adresser mes salutations les plus cordiales et mes remerciements les plus sincères. Marhaban, welcome !
J’avoue qu’aujourd’hui, mes sentiments les plus dominants sont l’émotion, le bonheur et la gratitude. Je suis rarement ému, parce que profondément croyant, mais je le suis vraiment, en cette occasion. La raison est que c’est la composante jugée la plus délicate pour ne pas dire rebelle de la communauté universitaire, les étudiants, qui a décidé d’honorer un enseignant en partance à la retraite, en ma personne, un fait presqu’inédit, balayant ainsi beaucoup de préjugés et ouvrant, peut-être, une nouvelle ère de collaboration entre enseignants et enseignés, au moins sous nos cieux. J’exprime, ainsi, toute ma gratitude aux étudiants initiateurs de cette belle œuvre qui leur a pris et de leur temps et de leurs moyens …
A travers moi, ce sont les enseignants du département d’arabe qui sont célébrés, voire tous les enseignants. Au département nommé, nous avons une particularité positive qui nous distingue de beaucoup d’autres, à savoir une fraternité transversale remarquable. Peut-être que notre éducation religieuse en est l’explication.
Maintenant, j’ose dire que cette célébration est le triomphe d’une vision du pédagogue que je suis et qui pense qu’il incombe à tout enseignant de chercher les conditions qui lui facilite la mission d’enseignant et d’éducateur.
Parti d’une alerte qu’avait faite un penseur en ces termes : «La démocratisation des rapports humains est un processus inéluctable» fin de citation, j’ai conclu que l’enseignant, à quelque niveau qu’il se situe, en termes de qualités humaines, pour traduire cette pensée, doit être humble, coopératif et disposé à l’écoute, sans nullement verser dans la compromission, pour faire passer sa personne et son message. Je le dis, fort heureusement, dans une faculté spécialisée en Sciences et techniques de l’Education et de la formation.
Mais, au-delà même de cette structure, cette démocratisation des rapports humains, dans le respect des droits et devoirs de chacun, doit être de mise au niveau de toute forme de collaboration et de gouvernance.
Cela dit, je réitère mes remerciements à l’ensemble de l’auditoire : universitaires, parents, amis, voisins, invités et j’en passe, tout en réservant une mention spéciale :
Au comité de pilotage élargi qui a œuvré sans relâche pour en arriver à ce résultat, et à tous ceux qui les en ont soutenu, sous quelque forme que ce soit ;
A l’ensemble des habitants de la cité Mame Dior et toutes structures confondues : l’Amicale, l’association des femmes AND Bakh, l’ASC BOKK GOKH la mosquée, bref tout le monde.
Les mêmes remerciements sont réservés à l’association dénommée LES FEMMES DE VALEUR qui regroupe des femmes d’anciens étudiants qui ont vécu ensemble une partie de leur vie aux pavillons des mariés du COUD, communément appelé les PM. Ces dames qui, 27 après notre expulsion, par le génie de la femme sénégalaise, se sont retrouvées et ont créé cette association.
Je réserve une mention spéciale à Mme Ndiaye, Ndèye Khar Guèye, «ma quatre femme», si les polygames me permettent l’expression, mon épouse que j’ai privée, pendant longtemps, de ses droits sur moi : mon temps, ma compagnie et ma personne, mais qui, pendant toute la longue traversée, est restée patiente, constante et consciente, en supportant stoïquement mes élans de nervosité et mes surmenages répétitifs.
Enfin, merci à ma vaillante et vertueuse mère, dont la communication entre nous deux, se résume maintenant, après quelques brefs «Salamalec», en prières, de sa part, et Amine, de moi. Le papa a été arraché à notre affection à l’âge de 45, mais personne n’a défailli, épouses comme enfants. Maman Tenez-nous compagnie encore longtemps, nous vous adorons».
Abdou DIAO


( Les News )