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CHEIKH BAMBA DIEYE: “La venue de Wade à Saint-Louis symbolise le désarroi qui règne chez nos adversaires"

Cheikh Bamba Dièye, analyse de visite samedi 14 mars, du président de la République, à Saint-Louis, en pleine campagne pour les élections locales du 22 mars prochain, comme une sorte de “désarroi“ de la part de la Coalition Sopi. Toutefois, ironise la tête de liste de Benno Siggil Senegaal, les Libéraux et leurs alliés peuvent déplacer “tous les présidents d’Afrique ainsi que tous les généraux de leur armée“, leur défaite sera inéluctable au soir du 22 mars à Ndar.


Rédigé par leral.net le Lundi 16 Mars 2009 à 11:44 | | 0 commentaire(s)|

(Saint-Louis) – La campagne bat son plein à Saint-Louis. Affiches, mégaphones, meetings, marches, l’ancienne capitale sénégalaise jadis calme, vibre depuis quelques temps au rythme d’une campagne qui a atteint sa dernière ligne droite. Le Président de la République qui est accusé de faire une campagne “déguisée“ a sillonné la ville samedi sans toutefois adresser la moindre parole aux militants. Quand d’aucuns parlent de “mépris“, d’autres de “snobisme“, Cheikh Bamba Dièye voit dans cette visite qualifiée d’“économique“ par les proches du président Abdoulaye Wade, un “désarroi“ de la part de ses adversaires dont il essaie de voler à leur secours. Et se dit par l’accueil que les populations ont réservé au président de la République.

“Nous déplorons l’achat des conscience et le transfert des électeurs“, déclare-t-il. “C’est malheureux de constater que ceux-là qui auraient du avoir comme sacerdoce la promotion de la démocratie, des libertés, sont les premiers à le fouler ; sont les premiers à crever notre démocratie. Chaque citoyen est interpellé“. Mais pour le cas de Saint-Louis, renchérit Cheikh Bamba Dièye, “les acteurs politiques peuvent dormir tranquilles. Il ne se passera absolument pas des cas de fraudes à Saint-Louis. Parce que nous déploierons les moyens qu’il faut et nous mettrons la pression qu’il faut, voire la force si cela est nécessaire pour que force reste à la loi. Et la loi ce n’est pas seulement ce qu’un X veut, mais c’est aussi ce qui est régulier. C’est ce qui est admissible. C’est ce qui va avec la paix sociale et la paix civile après les élections“.

Et d’enchaîner, “les mouvements d’humeur que nous sentons, ne sont que des signes évidents d’un désarroi“. “C’est d’ailleurs la raison pour laquelle, les gens ont appelé le président de la République. Faudrait-il appeler tous les présidents de l’Afrique, tous les généraux de leur armée à Saint-Louis. Ça ne fera pas changer la donne, parce que les Saint-Louisiens ont déjà pris fait et cause pour Benno Siggil Senegaal. Le 22 mars, ils vont le concrétiser dans les urnes pour une victoire éclatante de notre coalition“, martèle-t-il.

Ensuite, il dresse la liste de ses ambitions pour l’ancienne capitale du Sénégal et de l’AOF. “Revoir Saint-Louis revivre, voire Saint-Louis réémerger“. “Après avoir été la première ville du Sénégal, elle est aujourd’hui tombée en désuétude“, regrette-t-il. “Notre ambition, c’est d’installer au cœur de l’activité municipale, le dynamisme, le management moderne et surtout réaliser des activités efficientes pour répondre les aspirations des populations de Saint-Louis“.

“Saint-Louis dit-il, est un bijou mais malheureusement, un bijou sur un tas d’ordures ; un bijou sur un nid d’insécurité, un bijou sur un lit où il n’y a pas d’assainissements, pas un cadre de vie décent“.

“Pour vendre la destination Saint-Louis Cheikh Bamba Dièye préconise, une ville absolument propre, sécure et éclairée“. “ Notre ambition, c’est de faire en sorte que chaque Saint-louisien où qu’il se situe, se sente impliquer et qu’il sente la Mairie à ces côtés ; que la Mairie réponde rapidement et efficacement aux sollicitations des Saint-louisiens.Nous voulons installer une Gouvernance de proximité.Une situation qui va permettre à chaque Saint-louisien d’être parfaitement informé sur l’état financier de la Mairie. Quelles sont les recettes ? Quelles sont leurs destinations ? Quel est le programme dans les deux, trois mois, cinq ans voire 15 ans à venir. Parce que gouverner, c’est prévoir. Gérer une ville c’est véritablement avoir un bijou entre ces mains“.

Par ailleurs, Cheikh Bamba Dièye dit réfléchir sur le mode d’élection des maires. “Avec le suffrage universel direct, il est possible que la volonté clairement exprimée par les populations soit dévoyée“. “Or, les Locales méritent une démocratie réelle. Il faut corriger les imperfections“, fait-il remarquer.

(Envoyé Spécial)
Abdoulaye Thiam
Source Sudquotidien

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