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CHEIKH TIDIANE GADIO : Vrai opposant ou aigri du système Wade ?

Le paysage politique sénégalais s’enrichit d’un nouveau parti. Son géniteur, Cheikh Tidiane Gadio, est loin d’être un inconnu dans l’arène politique du pays de la Téranga. Plus, l’homme a été, un peu plus de neuf années durant, ministre des Affaires étrangères de Maître Abdoulaye Wade. On disait de lui, du temps de sa splendeur, qu’il était devenu, plus qu’un ami, le confident de Gorgui. Et, de la complicité, il y en a eu entre les deux hommes. Toutes les fois que cela parut nécessaire, Gadio joua les pompiers de service.


Rédigé par leral.net le Mercredi 30 Juin 2010 à 11:20 | | 6 commentaire(s)|

CHEIKH TIDIANE GADIO : Vrai opposant ou aigri du système Wade ?
Et apparemment avec succès. Il fut celui qui résolut les crises que rencontra le Sénégal avec la Mauritanie, la Gambie, au début de l’accession de Wade à la présidence. On se souvient sans doute de la sortie de Gorgui au sujet de la "condition du Burkinabè en Côte d’Ivoire", qui provoqua l’ire des autorités ivoiriennes.

Il fallut toute la subtilité et la grande intelligence politique de Gadio pour éviter la crise diplomatique entre les deux pays. C’est cet homme-là que Gorgui choisit de renvoyer comme un malpropre, de la manière la plus cavalière qui soit. Gadio apprit la nouvelle de son limogeage, un peu comme monsieur tout le monde, en regardant la télévision. Sic transit gloria mundi (1), disaient les Latins. De toute évidence, Wade ne s’est pas fait un ami. Mais au fait, que reproche Gorgui à cet homme dont lui-même se plaisait à dire qu’il était le plus compétent des ministres des Affaires étrangères du continent africain ? Quelque incompétence ? On ose espérer que non. Sinon, le Maître ferait presque du parjure. Autre chose ? Alors quoi ? Peut-être ce que tout le monde pense mais que par prudence, personne n’ose nommer. Une cohabitation difficile avec Karim, le fils du père.

Et la constatation revient, lancinante, à la manière d’une méchante ritournelle. Karim Wade, qui s’y frotte, s’y pique. Gadio, au Sénégal, n’est d’ailleurs pas le seul, ni le premier à l’apprendre à ses dépens. Idrissa Seck, Macky Sall, avant lui, tous deux très proches de Gorgui, ont subi les foudres de ce dernier pour crime de lèse-fils de président. Et voilà à présent Gadio qui crée son parti politique : le Mouvement politique citoyen. Un parti d’opposition. Et qui entend ruer dans les brancards, car plus que quiconque, l’ancien ministre connaît Wade. Il ira sans doute grossir les rangs d’une opposition déjà bien fournie en têtes bien pleines et bien pensantes et qui compte en son sein, aussi bien de traditionnels adversaires politiques de Wade, que des défénestrés du système de Gorgui.

Lui, Gadio, alors, est presque un ouvrier de la vingt et cinquième heure et c’est bien la raison pour laquelle sa nouvelle grande famille politique peut ne pas adopter d’emblée le parti qu’il vient de créer. Car, on peut tout de même s’interroger quelque part sur les motivations réelles ainsi que l’intention future de Gadio, à présent qu’il sonne la mobilisation contre Wade. L’aurait-il fait si d’aventure il n’avait pas été « décagnoté » par cet homme dont il a lui-même, plus que souvent, été et le chantre et le porte-parole de la vision politique, au Sénégal et hors de son pays ?

L’opposition sénégalaise peut avoir des raisons de se méfier, ne serait-ce que quelque temps, d’un nouveau venu qui, très longtemps, a loué et vanté les mérites de celui qu’aujourd’hui il abhorre. Et c’est bien cette cruelle crise d’identité que le Gadio nouveau, sincère ou non, se devra de supporter pendant sans doute quelque temps. On peut, à juste titre, se demander s’il est désormais un opposant sincère ou si, à contrario il n’est rien d’autre qu’un aigri du système de Gorgui. C’est sans doute au fur et à mesure que passera le temps qu’une image plus précise de sa physionomie politique se dessinera.

En tout état de cause, on finit par se demander, légitimement, ce que veut Wade, à la fin. Et on se demande ce qu’il croit gagner en travaillant lui-même à grossir les rangs de son opposition. Car, enfin, même politiquement, il s’agit là d’une stratégie qui le fragilise. Gorgui lui-même l’affirme, Karim, à ses yeux n’est qu’un citoyen sénégalais à la manière de tous ses compatriotes. Et l’entourage immédiat du président le serine à longueur de journée : nulle part dans la tête de Wade, il n’est question d’imposer son fils aux Sénégalais si ces derniers n’en veulent pas.

Message reçu cinq sur cinq, terminé. Reste cependant qu’il faudra quand même expliquer pourquoi tout homme politique qui donne l’impression d’égratigner ou de faire ombrage au fils donne aussitôt de l’urticaire au père. Car, cela, on ne l’a pas encore servi. L’exception sénégalaise réside aussi dans la qualité de ses opposants qui, à maintes et maintes reprises, ont convaincu les plus sceptiques qu’ils avaient de la suite dans les idées, savaient être persévérants et résistants aux tentatives les plus aguichantes de corruption politique.

A supposer qu’ils arrivent à s’accorder sur l’essentiel, ils devraient savoir donner une réplique idoine au Maître du PDS, à la présidentielle de 2012, puisque, on le sait déjà, il a annoncé qu’il serait candidat. Mais, lui qui a été le grand bénéficiaire de l’alternance intervenue au Sénégal en mars 2000, on commence à se poser aujourd’hui la question de savoir s’il n’est pas opportun qu’à son tour il envisage sérieusement l’éventualité de passer le témoin à quelqu’un d’autre que lui. Ne serait-ce que pour le respect du principe d’alternance au sein même de sa formation. Quant à l’identité dudit successeur, il appartiendra aux militants du PDS d’en décider. En toute démocratie.

"Le Pays"

(Plus d'informations demain sur leral .net)


1.Posté par diop le 01/07/2010 01:30 | Alerter
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bjr gadio on est de tout coeur av vous et soyez prudent;JE SUI UN MILITANT DU DEV solidaire.je sui en france et je ferai tou pr sensibiliser la diaspora de ton ouverture d'esprit.

2.Posté par diop le 01/07/2010 01:32 | Alerter
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comment faire pr etre en contact avec vs

3.Posté par Ass le 01/07/2010 13:20 | Alerter
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Le vrai mobile de la brouille entre Wade et Gadio ne sera jamais connu car Wade n'aime pas la contradiction. J'espère que ce n'est pas la crise casamançaise qui est à l'origine de leur crise. Quand le rebelle du pouvoir Emile Zola cite Gadio dans le réglement de cette crise, ce n'est pas gratuit. Gadio doit aller jusqu'au bout pour empêcher la monarchisation du pouvoir.

4.Posté par wiliam le 01/07/2010 13:43 | Alerter
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Je me demande si cet enfant gaté a chaque fois se retrouve avec son père autour de la table ne lui file pas les noms de tout ce qui l on regardé de travers et papa de sevir ce fut le cas de macky je ne vous apprends rien et de tant d autres ça fait penser aux fils Moboutou

5.Posté par Ndiambour le 01/07/2010 14:08 | Alerter
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Non, et Non et encore Non....
Mes frères, Gadio ne mérite aucune compréhension, parce qu'il n'a aucun mérite. Que ce serait heureux de voir Cheikh Tidjane Gadio défendre les mêmes positions qu'il a aujourd'hui, pendant qu'il était au pouvoir. Qui ne se rappelle pas des contributions de Gadio, à la veille de l'alternance ? Qui ne se rappelle de ses psotions courageuses ? Aujourd'hui qu'il a été viré du gouvernement, il ne peut plus se prévaloir d'un statut d'opposant de Wade car à ce que nous sachions, les intentions de Wade pour son fils ne datent pas d'aujourd'hui et Gadio savait. Il s'était tu, alors que le peuple dans sa dignité absolue criait au désarroi. Gadio lui n'en avait cure....En tout cas il n'avait jamais montré son soutien au peuple. Il continuait alègrement ses voyages diplomatiques avec forts perdiems....Légui nak, comme Yepp diékhna, il veut revenir dans les rangs du peuple...Non, et Non et encore Non. FAUT PAS QUE LA PRESSE NATIONALE EN SOIT UNE COMPLICE. SURTOUT PAS....]b

6.Posté par baaba le 03/07/2010 15:37 | Alerter
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A hersii Gaajo. le dicton pulaar dit: " qui ne sait plus où aller; doit revenir sur ses pas." Certes tu es un intellectuel; mais seuls les intellectuels comptaient pour toi. le bas peuple dont fait partie l'écraante majorité de tes parents ne comptait pas pour toi et n'avait aucune signification pour toi. Je reconnais que tu as profité de ton statut de ministre pour envoyer ta soeur à la Mecque. C'est le seul service que tu as rendu à tes parents. Et aussi, tu as rendu grandioses les obsèques de ton père. tu as profité de ses obsèques pour découvrir le Fouta et connaitre la famille Tall qui t'as vu grandir alors que ton père avait de très bonnes relations avec la famille Tall. en raison de ton poste de ministre que tu croyais éternel.
maintenant que tu as perdu ton poste, tu veux créer ton parti, fais appel à tes amis intellectuels. ko aan tan e bone maa. tu avais semé de mauvaises graines dans l'entourage de ton père;

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