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CRISE EN CASAMANCE:On cherche Médiateur

Les parties en conflit dans la crise casamançaise ne souffrent pas d’un déficit de médiateurs. Des facilitateurs, elles en ont même à profusion. Un véritable « Monsieur Casamance » cependant, susceptible de fédérer les espérances et d’aider à la pose d’une paix durable dans la région méridionale du pays meurtrie par une rébellion qui dure depuis 27 ans maintenant, elles en cherchent.


Rédigé par leral.net le Vendredi 23 Octobre 2009 à 13:21 | | 3 commentaire(s)|

CRISE EN CASAMANCE:On cherche Médiateur
Le tout nouveau ministre d’Etat, ministre des Forces armées et non moins édile libéral de Ziguinchor, Abdoulaye Baldé, s’est défendu, hier jeudi 22 octobre, d’être un « Monsieur Casamance » que les populations des régions sud du pays semblent elles, appeler de tous leurs vœux. Un homme qui, à l’instar du Pr. Assane Seck pilotant le Comité national de gestion de la paix en Casamance mis sur pied en 1991, est nommé à ce poste pour faciliter grandement le dialogue entre les dissidents du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (Mfdc) et le pouvoir central et poser les jalons d’une paix « qui ne soit pas bricolée, ni construite sur du sable mouvant », pour plagier feu l’Abbé Diamacoune Senghor.

Abdoulaye Baldé n’est pas cet homme. Il n’a pas été désigné pour s’occuper d’une telle mission et ne veut aucune confusion là-dessus. En prenant hier le relais de son compatriote « casamançais » Bécaye Diop à la tête du ministère des Forces armées, il s’est voulu très clair à ce sujet. « Je ne suis pas un Monsieur Casamance. Si je suis nommé à ce poste, c’est pour une mission bien déterminée : la défense du territoire national et la sécurité des hommes placés sous ma responsabilité », a-t-il nettement souligné.

Si, la confusion a pu être entretenue entre sa nomination au ministère des Forces armées et la recrudescence de la violence en Casamance, les raisons sont à chercher certainement sur la nécessité de retrouver pour les parties en conflit un médiateur respecté de tous. Un Monsieur Casamance qui aide à renouer le dialogue, mais qui fédère les actions et les politiques de sortie de crise. De 1991 à 2000, le Pr. Assane Seck, ancien ministre, ancien député, natif de la région, à la tête du Comité national de gestion de la paix (Cngp) avec son antenne régionale où l’on comptait feu le colonel Georges Boissy, le regretté pharmacien et grand sportif, Alexandre Diadhiou, l’Iman Ratib de Ziguinchor, pour ne citer que ceux-là se dévoua à la tâche.

Certes, à côté du Comité national de gestion de la paix, des structures comme le Centre d’information et de renseignement (Cencar) du général Boubacar Wane aujourd’hui dissout et remplacé, le ministère de l’Intérieur, les généraux des forces armées (militaires et gendarmes) qui se livrent même une guerre farouche pour la gestion du dossier s’activaient. Tout comme d’autres facilitateurs parmi lesquels, on trouvait le Comité clérical de l’Eglise de Ziguinchor avec deux animateurs principaux : les Abbés Lucien Bass et Alain Diedhiou dont on dit qu’il a été très proche de Salif Sadio, le général en chef du maquis casamançais ainsi que le Centre des bonnes œuvres de Ziguinchor et son gestionnaire de l’époque, Pierre Bonneval. Les cadres casamançais et plusieurs Ong qui ont pignon sur rue dans la région jouent également les médiateurs et veulent aider à la construction d’une paix durable.

A la survenance de l’alternance politique de 2000, le président Wade met fin à l’existence du Cngp et confit le dossier à une commission officielle conduite par son ministre de l’Intérieur, le général Mamadou Niang. Une structure nouvelle comprenant entre autres personnalités : Youba Sambou alors ministre des Forces armées, le député libéral des Parcelles Assainies, aujourd’hui dans l’opposition aux côtés de Macky Sall, Mbaye Ndiaye, feu le député du Parti démocratique sénégalais (Pds) d’Oussouye, Laye Diop Diatta, l’ancien président du Conseil régional lâchement assassiné en 2006, Omar Lamine Badji, chargée d’affermir la paix en Casamance. On lui doit quelques discussions, quelques signatures d’accord vites oubliées par les parties concernées, puis rien.

La commission sera évincée par la suite au profit d’un duo dit de choc composé du général Abdoulaye Fall d’abord gouverneur du palais de la République, puis Haut commandant de la gendarmerie nationale, Directeur de la Justice militaire et du chargé de mission, le bien nommé : Latif Aïdara. Le duo aide à l’avènement de Foundiougne I puis II en terre Sérère à Fatick en 2005, mais le projet fut consolidé par une nouvelle « médiature » en la personne du président du Conseil de la République pour les affaires économiques et sociales (Craes, Mbaye Jacques Diop à qui, entre temps, le président de la République confie momentanément le dossier. Même si en « torpilles », rouspétait-on au Craes, le ministère de l’Intérieur, la Primature et le Général continuaient tous à s’intéresser au dossier et à interférer. Mbaye Jacques Diop déchargé, le duo Abdoulaye Fall-Latif Aîdara écarté, on nomma un nouveau chargé de mission en la personne du conseiller Chérif Samsdine Aidara assassiné en 2007 aussitôt désigné par le chef de l’Etat comme Monsieur Casamance.

La gendarmerie avait mis la main sur deux suspect, un homme et une dame dont l’identité n’avait pas été révélée, après l’arrestation de deux membres du collectif des Sages de la Casamance, Samsdine Dino Kébanding Aïdara, cousin du défunt et Malany Sonko, au lendemain de l’assassinat du chargé de mission à la présidence de la République, Chérif Samsdine Aïdara. Depuis, on attend de juger les assassins et surtout d’en donner le mobile. L’ancien ministre des Transports aériens, Farba Senghor pris le relais du « défunté » Chérif et dit demeurer le Monsieur Casamance bien que son magistère est fortement contesté aussi bien du côté des cadres casamançais que du Mfdc.

La Casamance cherche elle pendant ce temps, un véritable Monsieur Casamance ou s’interroge tout au moins sur la pertinence d’une telle formule tant les parties en conflit, sont difficilement identifiables et se meuvent dans un flou plus qu’artistique. Un médiateur de la République a néanmoins sa place et son rôle dans la crise casamançaise, assurent plusieurs observateurs. Au fait, quel est le rôle de la médiature de la République du Pr. Serigne Diop ?
sud quotidien

Pape Alé Niang


1.Posté par ecloumaye le 23/10/2009 16:39 | Alerter
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Mediation avec qui et pour combien de temps, encore(27ans). Cesser d enrichir des generaux ou certains soi disants chefs rebels. Trouver des helicopters de combat pour faire face aux bandits, couert par d autres bandits voisins.

2.Posté par zeus le 23/10/2009 19:19 | Alerter
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de grâce ces images ne calent pas avec la réalité en Casamance....arrêtez de dramatiser s'il vous plait. Cherchez des photos plus adaptées et cessez de donner une image négative de notre région

3.Posté par ecloumaye le 24/10/2009 03:58 | Alerter
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Ne pas faire d amalgame, personne ne doute du courage des populations acharnees au travail:(riziere,chant,troupeaux) et sont empechees, par ses bandits coupeurs de route, qu il faut traiter efficacement.
Respectons populations mais non les voyous coupeurs de route

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