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Cameroun I Présidentielle 2025 : L'opposition à la croisée des chemins, entre ralliements stratégiques et quête d'une vision commune

Rédigé par leral.net le Mardi 30 Septembre 2025 à 06:32 | | 0 commentaire(s)|

Alors que l'horizon de l'élection présidentielle de 2025 se dessine au Cameroun, l'opposition multiplie les manœuvres pour forger un front uni. Ces ralliements stratégiques, bien que porteurs d'espoir pour une alternative, soulèvent des questions fondamentales sur leur profondeur et leur capacité à incarner une véritable vision commune et crédible pour la nation.
La course à la présidentielle de 2025 au Cameroun a officiellement démarré, et avec elle, une effervescence au sein de (...)

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Alors que l'horizon de l'élection présidentielle de 2025 se dessine au Cameroun, l'opposition multiplie les manœuvres pour forger un front uni. Ces ralliements stratégiques, bien que porteurs d'espoir pour une alternative, soulèvent des questions fondamentales sur leur profondeur et leur capacité à incarner une véritable vision commune et crédible pour la nation.

La course à la présidentielle de 2025 au Cameroun a officiellement démarré, et avec elle, une effervescence au sein de l'opposition. Constatant la fragmentation de leurs voix lors des scrutins passés, plusieurs formations et personnalités politiques de moindre envergure se tournent désormais vers des partis plus établis, dans une tentative palpable de mutualiser leurs forces. L'objectif est clair : construire un rempart face au pouvoir en place et, potentiellement, éviter une nouvelle défaite due à la dispersion des suffrages.

Les premiers jours de cette campagne sont déjà marqués par des rapprochements significatifs. Des figures influentes au niveau régional ont choisi de prêter main-forte à des candidats mieux positionnés dans les sondages. On retiendra notamment les ralliements d'Akere Muna et Ateki Caxton, qui ont apporté leur soutien à Bello Bouba Maïgari de l'Union nationale pour la démocratie et le progrès (UNDP). Ces alliances, perçues comme des consolidations de bases électorales, illustrent une stratégie visant à maximiser l'impact des voix de l'opposition.

L'actualité de la campagne est également rythmée par d'autres développements. Cabral Libii, le candidat du Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale (PCRN), après s'être plaint d'obstacles administratifs, a finalement galvanisé ses partisans lors d'un grand meeting à Douala. De son côté, Issa Tchiroma Bakary du Front pour le Salut National du Cameroun (FSNC) a reçu un soutien inattendu : celui d'Emmanuel Simh, l'un des vice-présidents du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC). Ce ralliement est d'autant plus notable qu'il intervient en dépit de la position officielle du MRC, qui, suivant l'orientation de son ancien président Maurice Kamto, a choisi de ne pas donner de consigne de vote. Ce type d'initiative individuelle, même si elle contredit la ligne du parti d'origine, témoigne d'une volonté de certaines figures de l'opposition de peser sur le scrutin, quitte à naviguer en eaux troubles.

Si ces initiatives de rassemblement sont généralement bien accueillies, des voix s'élèvent pour appeler à la prudence. Les analystes politiques mettent en garde contre une unité de façade, soulignant qu'une véritable alternative ne peut se construire sans un projet commun, cohérent et solide. La seule somme des parties ne garantit pas la cohésion nécessaire pour ébranler l'hégémonie du parti au pouvoir.

Ainsi, la campagne de 2025 s'annonce comme un moment charnière pour le Cameroun. Entre l'espoir suscité par ces ralliements stratégiques et l'exigence d'une vision partagée, l'opposition est à la croisée des chemins. C'est sur sa capacité à transcender les individualités pour incarner un véritable projet de société que se jouera la possibilité d'un changement politique significatif.

FK



Source : https://www.gabonews.com/fr/actus/international/ar...