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Campagne de commercialisation de l’arachide : les producteurs de Nioro choisissent les loumas


Rédigé par leral.net le Vendredi 13 Décembre 2019 à 11:47 | | 0 commentaire(s)|

Campagne de commercialisation de l’arachide : les producteurs de Nioro choisissent les loumas
La campagne de commercialisation de l’arachide est très mal partie dans le département de Nioro. Depuis son ouverture le 2 décembre dernier, les producteurs ne vendent leurs productions d’arachide que dans les loumas (marché hebdomadaires). Selon Cheikhou Ba, point focal de l’Union nationale pour la promotion de l’agriculture durable (UNAPAD) cette situation est due par l’absence des points de collecte officiels et la concurrence sur les prix.


‘’Il n’y a pas de points de collecte dans le département, et les producteurs sont obligés d’écouler leur arachide sur le marché noir, où des commerçants leur proposent des prix plus rémunérateurs’’, a-t-il révélé dans un entretien avec l’APS.

Selon lui, ‘’plus que les 210 francs proposés par le Conseil national interprofessionnel de l’arachide (CNIA), des commerçants proposent jusqu’à 300 francs le kilogramme aux paysans qui ont des obligations vis-à-vis des banques’’.

‘’Pour entrer en campagne, le paysan contracte une dette et il doit rembourser. Donc, il vend au plus offrant. La commercialisation doit être libéralisée’’, estime le point focal de l’UNAPAD. Il juge que le prix proposé par le CNIA, bien qu’étant ‘’intéressant’’, n’est pas d’un niveau ‘’suffisamment rémunérateur.

Les paysans achetant eux-mêmes les semences et les autres intrants, ‘’en l’absence d’un point de collecte officiel, il est difficile d’imposer un prix’’, explique-t-il.

‘’Je ne sais pas qui a financé ces commerçants, mais ils sont en train d’acheter beaucoup d’arachide’’, déclare-t-il. Pour Cheikhou Ba, ‘’le paysans ne peut pas voir 300 francs et vendre sa production à 210 francs le kilogramme’’.

Déplorant le déficit pluviométrique comparé à la saison des pluies 2017-2018, il a invité l’Etat à réfléchir à doter le monde rural de semences à cycle court pour pallier les effets du changement climatique, qui n’est plus un doute pour lui.

Il estime que les chercheurs doivent mettre au point de nouvelles variétés de semences pour booter la culture arachidière et sauver la filière.