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Candidat déclaré de la mairie de Barkedji, ce responsable de l’APR risque de perdre ses deux immeubles à Nord Foire

Opérateur économique, doublé de politicien, El Hadj Saër Sow milite dans le parti présidentiel (APR) et il est jugé très proche du président de la République. Ce qui lui vaut d’avoir la prétention de diriger la commune de Barkedji Djolof, dans le département de Linguère.


Rédigé par leral.net le Samedi 28 Août 2021 à 10:14 | | 0 commentaire(s)|

Candidat déclaré de la mairie de Barkedji, ce responsable de l’APR risque de perdre ses deux immeubles à Nord Foire
Poursuivi puis condamné par le tribunal du Commerce à payer la somme de 17 millions 700 mille FCfa, en plus des dommages et intérêts de 5 millions FCfa, El Hadj Saër Sow risque de perdre deux de ses immeubles identifiés en son nom, grâce à une procédure de saisie. Pour le moment, le politicien reste aphone et introuvable, mais espère un coup de pouce de ses amis politiciens.

L’opérateur économique veut devenir le futur maire de Barkedji Djolof, commune située dans le département de Linguère. Pour ce faire, il distribue des denrées de première nécessité et même des moutons de Tabaski à ses militants. Connu pour être un homme généreux dans son bled, l’opérateur économique politicien ressemble cependant à un mauvais payeur.

En effet, pour les besoins de la Tabaski de 2017, El Hadj Saër Sow avait contracté avec le commerçant Ahmed Habib Mohamed Habib qui habite Ndioum. Il avait acheté auprès du commerçant, 600 moutons correspondant à la somme de 33 millions 707 mille 500 FCfa, en mettant un véhicule d’une valeur de 7 millions FCfa en gage.

La somme de 26 millions 707 mille 500 FCfa a fait l’objet d’une reconnaissance de dette à la date du 19 septembre 2017. Il a par la suite réussi à racheter le véhicule au même prix gagé, en plus d’une somme de dix millions FCFA versée au commerçant en guise d’acompte sur sa dette, tel qu’il ressort du procès-verbal de constat en date du 19 mars 2018. Face à un besoin urgent qu’il se devait de régler, Ahmed Habib Mohamed Habib sollicite un prêt d'El Hadj Saër Sow portant sur la somme de 4 millions, qui le lui accorde en plus de lui verser un acompte de 4 millions 500 mille FCfa.

Il restait donc lui devoir le montant de 16 millions 700 mille FCFA sans aucune garantie de paiement. C’est pourquoi le commerçant l’avait assigné pour paiement devant la chambre du Tribunal de commerce.

Deux ans après, El Hadj Saër Sow, par le biais de ses conseils, soutient que la créance réclamée n’est pas certaine, ni liquide encore moins exigible. Il a, en outre, mis en avant que Ahmed Habib Mohamed Habib et lui étaient mutuellement créanciers et débiteurs, car ayant convenu que leurs créances réciproques se neutralisent et se compensent, conformément aux dispositions de l’article 215 du Code des obligations civiles et commerciales (Cocc).

Toujours dans sa défense, El Hadj Saër Sow soutient que le commerçant lui est redevable de la somme de 13 millions 115 mille FCfa, correspondant à des factures impayées et résultant de la location d’un appartement meublé et d’un véhicule.

Le Tribunal n’a pas cependant suivi les arguments présentés par l’aspirant à la mairie de Barkedji Djolof et a donné une suite favorable à la requête du commerçant Ahmed Habib Mohamed Habib. Il l’a assigné à payer 16 millions 700 FCfa en plus de la somme de 5 millions FCfa en guise de dommages et intérêts.

Fort de cette ordonnance, les avocats d’Ahmed Habib Mohamed Habib ont entamé une procédure de saisie de ses biens immobiliers, pour permettre à leur client de rentrer dans ses fonds. Selon les proches du commerçant, El Hadj Saër Sow espère que ses amis « hauts placés » lui viendront en aide, avant que ses deux immeubles ne fassent l’objet de saisie.





Le Témoin