Cbao en eaux troubles, Aïda Ndiongue parle !

Au fil des jours, « la dame de fer », comme on la surnommait aux Hlm, s’est montrée plus radicale. Extraite du Camp pénal pour audition le 23 janvier à 11 heures 35 minutes, Aïda Ndiongue a systématiquement refusé de répondre aux interpellations des enquêteurs. Du moins, son interrogatoire tient sur un feuillet. Interpellée sur ses avoirs détenus à la Cbao, elle indique : « Pour le moment, je ne peux faire aucune déclaration dans la mesure où j’ai introduit une requête en annulation de la procédure enclenchée par le parquet de Dakar. Je préfère attendre l’issue de cette saisine de la juridiction compétente pour répondre à vos questions ».

Lorsque les enquêteurs lui font remarquer que l’audition entre dans le cadre d’une procédure’ initiée par le Parquet spécial et donc différente du dossier piloté par le juge du deuxième cabinet, Aïda Ndiongue persiste et signe : « Je prends acte de cette précision mais toujours est-il que, sur conseil de mes avocats, je préfère attendre la décision de la juridiction compétente suite à ma requête. Le moment venu, je discuterai avec mes avocats pour la conduite à tenir. Je persiste donc à dire que je ne vais faire aucune déclaration ni répondre à aucune question. C’est tout ce que j’ai à déclarer ».

Il faut dire que, par le passé, Aïda Niongue avait affirmé aux enquêteurs de la Dic lors de l’enquête préliminaire : « Je tiens à préciser que j’ai fêté en 1993 mon premier milliard en FCfa que j’ai gagné honnêtement et cela est vérifiable au niveau de Hsbc en France. En 1996, Mme Paulette Huss a quitté Ccf pour créer la Belgolaise, banque qui se trouvait au Parc Monceau et, pour la soutenir, j’y ai effectué un dépôt de 500 millions de FCfa. Malheureusement, cette banque a fait faillite ».