Le réseau social est accusé en Autriche d'avoir une politique opaque en matière de collecte et d'utilisation des données personnelles...
Facebook continue son tour d'Europe des tribunaux. Un mois après Paris, où la justice française s'est déclarée compétente dans un conflit l'opposant à un internaute, les avocats du réseau social se trouveront jeudi à Vienne, en Autriche. Une plainte à l'encontre de la filiale européenne du groupe pourrait y être là encore jugée recevable par un tribunal, donnant lieu à une procédure dans laquelle 25.000 plaignants se sont déjà impliqués. L'objet de leur courroux: la collecte et l'utilisation opaques que fait Facebook des données personnelles de ses utilisateurs. A cette occasion, 20 Minutes passe en revue les idées reçues sur ce que peut savoir ou non le réseau social de vous.
Ce n'est pas parce que vous n'avez pas de compte que Facebook ne sait rien de vous
Sur le réseau social, il y a 1,39 milliard de comptes visibles. Et puis il y a des «comptes fantômes», explique Max Chouzier, juriste chez l'agence Reputation Squad. Autrement dit, des profils d'individus qui ne sont pas membres de Facebook, voire qui ne sont même pas internautes. «Si vous publiez une photo de vacances d'un ami et que vous précisez son nom dans la légende, il y a de grandes chances que Facebook enregistre toutes ces données, précise Amal Taleb, juriste pour l'UFC Que choisir, qui a également assigné Facebook (ainsi que Google et Twitter) en justice. Finalement, quelqu'un qui a 50 amis sur Facebook n'a même pas besoin d'avoir un compte, le réseau en sait beaucoup sur lui.» Sans compter les boutons «like» présents sur les sites d'information. «Que vous soyez ou non abonné à Facebook, la simple présence de ce bouton sur une page où vous vous trouvez va aspirer vos données», assure Max Chouzier.