Célébration des 400 ans de la grande mosquée Pire, carrefour des musulmans sénégalais.

Cette mosquée qui a été le lieu de prières d'éminents érudits de l'islam dans la Sénégambie, était, avec l'université islamique de Pire créée vers 1690, un des centres de formation d'hommes de Dieu et de résistants de la lutte armée face aux colons. Ces derniers qui, pour mettre fin à cette résistance qui commençait à les dépasser, s'étaient résolus à mettre le feu dans la bibliothèque universitaire islamique de Pire, foyer incandescent de l'islam au Sénégal. Pour M. Diop et l'ensemble des membres du collectif c'est ce principe d'unité au sein du collectif, avec la présence de toutes les confréries qu'ils sont entrains de véhiculer pour en faire une leçon. Une unité toujours prônée par les chefs religieux. Comme pour confirmer le rôle central joué par Pire dans la formation d'hommes de Dieu au Sénégal, le khalife général de Pire, son excellence Serigne Moustapha Cissé qui a présidé la cérémonie officielle de célébration des 400 ans, est revenue sur le passage de grands érudits à l'université islamique et à la mosquée de Pire. Parmi ceux-ci Thierno Malick Sy du Boundou, Tafsir Makhtar Ndoumbé Diop fondateur de Coki, Mame Marame Mbacké, Mame Mor Anta Sally Mbacké, Khalimadiakhaté kala, Mabba Diakhou Ba ou encore Cheikh Omar Tall. Selon les membres du collectif, il ne s'agit pas seulement de réhabilité la mosquée sur le plan matérielle mais d'en faire, en plus du fait qu'elle soit un lieu de culte, un lieu où les musulmans vont se retrouver pour régler leurs problèmes de tout ordre. Le directeur de cabinet du ministre de la culture a quant à lui reconnu que la célébration des 400 ans de Pire est un événement tout à fait exceptionnel parce que Pire est le premier foyer religieux du Sénégal. Revenant sur la présence du ministère à cette célébration M. Saïb Sarr Samb, puisque c'est de lui qu'il s'agit, dira que l'Islam représente une des composantes essentielle dans la construction des identités nationales. Une reconstruction qui fait partie des missions du ministère. Pour cela, le directeur de cabinet du ministre dira qu'il est de leur devoir de promouvoir les identités culturelles sénégalaises et de les protéger au même titre que le patrimoine culturel.

Ibrahima Ndiaye (Correspondant à Thiès)
source lematindafrique.com