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Cermonie de lancement des activités des chambres africaines : Le procès d’Hissène Habré ou le ballet des « globe-trotter » judiciaires à Dakar

Après la publication de la liste des magistrats qui doivent siéger dans les différentes juridictions pour le procès de l’ancien président tchadien Hissène Habré, les choses s’accélèrent histoire de prouver la volonté de l’Etat du Sénégal d’en finir judiciairement avec cet éminent « hôte étranger » vivant parmi nous. Ce jeudi 8 février, démarrent les activités des chambres africaines extraordinaires créées au sein des juridictions sénégalaises pour le procès d’Hissène Habré. Une cérémonie officielle et solennelle sera présidée par Ciré Aly Bâ, administrateur desdites chambres. Seront à ses cotés, les magistrats Assane Ndiaye, André Bop Sène, Lamine Sow, Hyppolite Anquediche Ndèye, Mbacké Fall, Youssoupha Diallo, Anta Ndiaye Diop, Moustapha Kâ, Jean Kandé, Souleymane Téliko, Absatou Ly Diallo, Abdou Aziz Diallo, Barou Diop et Oumar Fall désignés récemment par le Conseil supérieur de la magistrature.


Rédigé par leral.net le Vendredi 8 Février 2013 à 03:26 | | 0 commentaire(s)|

Cermonie de lancement des activités des chambres africaines : Le procès d’Hissène Habré ou le ballet des « globe-trotter » judiciaires à Dakar
Au-dela de ces nominations, il faut reconnaître que le président de la République, M. Macky Sall, semble résolument déterminé à manifester sa volonté politique et son engagement judiciaire à organiser le procès de l’ancien président tchadien, M. Hissène Habré. Et ce, contrairement à l’ancien régime de Me Abdoulaye Wade pour lequel le dossier Habré constituait un instrument de chantage et d’appel de fonds à l’international. Bien que la décision de juger Hisséne Habré reste impopulaire aux yeux de l’opinion nationale, l’Etat du Sénégal compte se débarrasser d’une affaire aux ramifications encombrantes. Malheureusement, derrière cette volonté désintéressée de l’Etat du Sénégal se cache un véritable fonds de commerce sur fond de tourisme aux frais de la communauté internationale pour les avocats autoproclamés des victimes présumées ou fabriquées. Et comme ce procès va mobiliser un gros budget de près de six milliards fcfa, Dakar sera la capitale mondiale du barreau puisque tous les avocats de renommée internationale vont s’activer pour se tailler une place dans le collectif des parties civiles. Certes, ces avocats, à l’image des « globe-trotters » vont multiplier des procédures de vengeance et d'acharnement pour mieux voyager à travers le monde sous prétexte de rencontrer des victimes exilées ou paralysées. Et, surtout, en profiter pour découvrir Dakar, ses beaux hôtels, son soleil etses belles filles. Déjà, avec la cérémonie de lancement des activités des chambres africaines, le tourisme « judiciaire » commencé ! À cet effet, « Le Témoin » vous révèle l’arrivée de nombreux invités internationaux pour assister à cette cérémonie. Il s’agit des nommés Clement Abaifouta (Tchad), Reed Brody (USA), chargé par l’Ong Human Rights Watch de traquer Habré, Jacqueline Moudeina (Tchad), qui joue le même rôle pour le compte du gouvernement tchadien, Souleymane Guengueng (Tchad), se disant victime de tortures sous Habré, Henri Thulliez (France) Pierre Hazan (Suisse) etc. Ils seront les bienvenus au pays de l’Etat dit de droit qu’est le Sénégal bien qu’ils profiteront du malheur des vraies victimes supposées d’actes de torture prétendument commis sous Habré, pour en retirer des frais ou perdiems de voyages. Parmi les invités sénégalais, on peut noter les Sidiki Kaba (Fidh), Mouhamed Kébé (avocat), Alioune Tine (RADDHO et nouveau président du Comité national des Droits de l’Homme), Fatou Kama (RADDHO), Assane Dioma Ndiaye (LSDH), Abdou Khadare Lo (Primum Africa Consulting), Abdourahmane Gueye (victime) et autres. Eux, ils se payeront certainement une notoriété judiciaire durant les plus de quatre ou cinq ans que vont durer les longues procédures de l’accusation : investigations policières, instructions, interrogatoires de victimes, auditions des témoins, exhumation d’éventuels cadavres, expertises de la médecine légiste, voyages d’instruction, confrontations des parties, révision des films macabres etc… En somme, ce n’est pas demain la veille de la tenue d’un procès Habré. Mais plus l’instruction va traîner en longueur, et plus nos droits-de-l’hommistes vont s’en mettre plein les poches !


Pape NDIAYE le temoin

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