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Chantiers de la ville de Touba: Les travaux sont suspendus

À Touba, les travaux sont aux arrêts. Les entrepreneurs engagés dans l’exécution des chantiers les ont suspendus pour cause de non-paiement de leurs décomptes.


Rédigé par leral.net le Jeudi 9 Octobre 2014 à 23:45 | | 0 commentaire(s)|

Chantiers de la ville de Touba: Les travaux sont suspendus
Lasses d’accumuler des arriérées de la part de l’Etat, les entreprises engagées dans le projet de modernisation de la ville sainte de Touba ont toutes plié bagages.

Interrogées sur les mobiles de leur décision, certaines entreprises sous-traitantes, en l’occurrence l’entreprise Kébé Khéweul, ont non seulement confirmé l’information, mais soutiennent que l’Etat leur doit 8 mois à 1 an d’arriérés. "Nous avons exécuté 60 à 70% des travaux et jusqu’à présent nous peinons à rentrer dans nos fonds", a expliqué un entrepreneur joint au téléphone. Et de poursuivre : "Nous n’arrivons plus à payer nos ouvriers, car nous avons épuisé nos réserves et les banques ne nous font plus confiance". "Dans ces conditions, il vaut mieux tout suspendre, en attendant de reprendre dès que possible", tient-il à préciser.

De son côté, Modou Guèye, PDG de l’entreprise SVT, principale entreprise sous-traitante dans cette deuxième phase du projet de modernisation de la ville de Touba, embouche la même trompette. A l’en croire, "les travaux sont effectivement suspendus, mais non aux arrêts". La nuance est de taille, selon lui. Certes, à son avis, il y a le problème du non décaissement de l’Etat, mais il avance aussi les fêtes de la Tabaski comme raison de la suspension des travaux. "L’Etat n’a effectué aucun décompte, depuis 8 à 12 mois.

Par conséquent, les entreprises, lasses d’attendre que l'Etat trouve une solution, en apurant l'ardoise qu'il leur doit, ont fini par interrompre les travaux. A cela il faut ajouter que les ouvriers ont tous déserté les chantiers pour aller fêter la Tabaski chez eux, et ils ne sont toujours pas de retour". Cependant, "tout cela va bientôt rentrer définitivement dans l’ordre", tient à rassurer Modou Guèye. "Les députés sont en vacances, et dès l’ouverture de la prochaine session budgétaire et que la loi des finances rectificative soit votée, les fonds seront disponibles", explique le PDG de l’entreprise SVT qui précise que "ce n’est qu’après cela que les entreprises vont toutes rentrer dans leurs fonds". Et consécutivement les travaux vont reprendre, au grand bonheur des populations et des autorités religieuses de la ville sainte de Touba.

En effet, le projet de modernisation de la ville sainte de Touba est dans sa deuxième phase, après un arrêt des travaux de plus d’un an, faute de non-paiement par le régime libéral de Me Abdoulaye Wade. Le gouvernement de la deuxième alternance avait pris la décision de redémarrer les travaux, en apurant l’ardoise de 9 milliards FCFA, représentant le reliquat dû à l’entreprise Henan Chine. Macky Sall avait par la suite décaissé 7 milliards FCFA pour redémarrer les travaux de la deuxième phase devant être exécutée cette fois-ci par la SVT de Modou Guèye.

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