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Cheikh Mouhamed Ndiaye Marabout : « Le Jaraaf va s’effondrer si les dirigeants n’honorent pas leur engagement à mon endroit »

Cheikh Mouhamed Ndiaye, passionné du football, a été révélé au monde sportif, en 2002. Année pendant laquelle, ce chef religieux a défié les Lions du Sénégal de ne jamais gagner une Coupe d’Afrique. Dans la foulée, le Jaraaf a trébuché sur ses pieds pour « l’avoir trahi » dans l’affaire de la pose de la première pierre du complexe sportif du club sis à Amitié 2, en 2006. A cause d’un différend financier de 160 millions, le marabout prédit toujours une mauvaise saison au club de la Médina. Qui perdra toujours toutes ses compétitions dans toutes les disciplines et catégories confondues.


Rédigé par leral.net le Jeudi 17 Juillet 2014 à 12:18 | | 0 commentaire(s)|

Cheikh Mouhamed Ndiaye Marabout : « Le Jaraaf va s’effondrer si les dirigeants n’honorent pas leur engagement à mon endroit »
Qui est Cheikh Mouhamed Ndiaye ?

Je suis un esclave de Borom Touba, âgé de 43 ans. J’habite à Diourbel au quartier Cheikh Ibra Fall. A Dakar, j’habite à la cité Fadia. Je suis un chef religieux ayant acquis le grade de Cheikh par le biais d’un petit-fils de Serigne Touba. En 2002, pour rappel, les administrateurs du football sénégalais avaient offensé Serigne Touba et je leur avais lancé une fatwa plongeant ainsi les Lions dans des désillusions dans les phases finales de compétitions africaines et dans celles des éliminatoires de la Coupe du monde. Maintenant, comme la Fédération a imploré mon pardon devant toute la presse sénégalaise, j’ai pardonné. C’est dans ce cadre que beaucoup de Sénégalais, à travers des articles de presse dans lesquels je défiais le football sénégalais, avaient fait ma connaissance.

Quel est le contentieux qui vous oppose au Jaraaf ?

Le Jaraaf me doit 160 millions, puisqu’il a rompu un contrat que nous avons paraphé, en 2006. En effet, M. Wagane Diouf, président du club, après un tour en vain chez plusieurs marabouts, m’avait sollicité, pour des prières dans le but de décrocher un financement en Belgique d’une valeur de 16 milliards pour la construction d’infrastructures à Amitié 2. Il était venu chez moi accompagné de Serigne Touba Sow et d’Oumar Cissé, président du Comité des supporters. Les clauses du contrat stipulaient que je devrais bénéficier sur chaque milliard, dix millions, une maison et un véhicule. D’ailleurs, Me El Hadj Diouf s’était même porté garant, à la suite des pourparlers, d’acheter le véhicule en Belgique. Ensuite, le président du club m’avait demandé que Pape Diop, à l’époque maire de Dakar, puisse poser la première pierre et que lui Wagane s’éternise à la présidence du Jaraaf. D’ailleurs, cela s’est vérifié, de 2006 à 2013, Wagane a régné sans partage au Jaraaf. Grâce à mes prières, en 48 heures, le protocole d’accord a été signé et la première pierre a été posée par l’ex-maire de Dakar, Pape Diop. Le président du Jaraaf m’a même fait part de sa satisfaction de la mission qu’il m’avait confiée. Il est revenu avec Alpha Dieng, trésorier du club, me présenter les documents officiels relatifs au projet avec la signature des deux parties, les Belges et le Jaraaf représenté par le Président Wagane. Et, il avait prévu de me donner mon argent, après le départ des Belges, non sans me révéler que Jean Luc Difrène qui était le chef de la délégation belge lui avait filé quelques millions pour préparer la cérémonie de pose de la première pierre.

Que s’est-il passé après le retour des Belges ?

Tout ce que je sais, c’est tout juste après le départ des Belges, Président Wagane s’est présenté chez moi accompagné de Serigne Touba Sow et d’Omar Cissé. Après les salamalecs d’usage, il a prié ces deux accompagnateurs de se retirer, en attendant qu’il me remette mon argent, car dit-il l’argent n’aime pas le bruit et autre mauvais œil. Mais une fois en tête- à- tête, il m’avait affirmé qu’il a oublié l’argent chez lui et il s’en était rendu compte qu’au moment de monter à bord de son véhicule. Et comme en Afrique, la tradition interdit de retourner sur ses pas, après une mise en route, il a préféré continuer son chemin afin de m’expliquer tous ces désidératas loin des oreilles indiscrètes. Non sans me fixer un autre rendez-vous, le lendemain pour la remise de l’argent. Après leur départ, j’ai pris soin d’informer et Serigne Touba Sow et Omar Cissé de la teneur de notre entrevue. Trois jours après, il était devenu injoignable. J’avais compris, j’ai répliqué et il va le regretter. Aujourd’hui, le Jaraaf a perdu tout son prestige. Il est la passoire des équipes : Renaissance de Dakar, Mbaxane de Thiès, Diokoul Fc de Rufisque, les Hlm, Mbarguedj de Kébémer, Racing Club de Dakar, As Saloum et même le Duc qui vient de rejoindre la Ligue 2 l’a laminé. Et la descente aux enfers va se poursuivre parce que d’autres équipes de moindre calibre vont continuer à humilier le Jaraaf. Venant s’enquérir de la situation, une délégation conduite par Ibrahima Bâ Eusebio et comprenant, Chérif Kandji, Amadou Diop Boy Bandit était venue me voir en présence de mon conseiller en communication, le journaliste de «Messager», Mamadou Sall. Mais une fois de retour chez le président Wagane pour le compte rendu, ces chaleureux messagers s’abstinrent de donner suite à leur démarche de sortie de crise.

Au-delà du football, avez-vous d’autres rapports avec le président Wagane ?

Oui, j’ai rendu plusieurs fois services au président Wagane Diouf. Lorsque son ouaille, Me El Hadj Diouf, avait des démêlées avec les magistrats du Sénégal, il était venu me voir pour des prières afin de lui éviter la prison. Et, Me Diouf était passé à la caisse après satisfaction. L’appétit vient en mangeant, l’avocat très content de s’être sorti du guêpier de la justice requiert de nouveau mes services, accompagné toujours par le président Wagane pour huiler ses rapports avec Me Wade pour que ce dernier le nomme ministre de la République. Là aussi, il a eu gain de cause en devenant ministre. Malheureusement, à l’instar du président Wagane, lui non plus n’a pas respecté ses engagements. Et, en l’espace de cinq mois, il a été démis de ses fonctions. (Voir Top Infos N°8, du jeudi 12 au mercredi 18 juillet 2007 : «Je suis à l’origine de la non-reconduction de Me El Hadj Diouf dans le Gouvernement. Entretien réalisé par Amary Gueye).

Et qu’en est-il de Ndoffène Fall ?

En 2008, Ndoffène Fall, l’éternel président de la section de football m’avait aussi contacté par téléphone, après avoir obtenu mes contacts, dit-il, par le biais de Grand Laye (Abdoulaye Diaw de la Rfm). On ne s’est jamais vu mais il voulait s’informer de la situation. D’ailleurs, on s’est sympathisé après parce que, je l’ai appelé oncle puisque, ma mère fait partie de la famille de Madior Fall et d’Elimanel Fall de Bambey. Il avait prévu de me rencontrer ultérieurement mais en vain.

D’autres dirigeants vous ont-ils contacté ?

Oui. Youssou Dial, un autre dirigeant du Jaraaf et cadre à la Sonatel, était venu à son tour me rendre visite avec 300 000 F Cfa destinés à la préparation du match contre le Maranata du Togo. Mais, j’avais décliné son offre en lui faisant savoir que la dette est estimée à 160 millions. Maintenant, ai-je rétorqué, si c’est pour me faire plaisir, c’est peine perdue, je préfère l’élimination du Jaraaf que d’empocher 300 000 F.
Et, le chargé de la commission mystique du club m’avait révélé qu’au sein de leur réseau maraboutique, un Mbacké-macké sollicité pour préparer le match contre le Maranata du Togo, en 2007, a dévoilé que le Jaraaf est dynamité par un homme de Dieu offensé par les dirigeants et par conséquent, il avait décliné ses services. Pourtant, ce marabout, je ne le connais ni d’Adam ni d’Eve. Ils ont été cartonnés par ladite équipe par trois buts à zéro.
Bref, j’avais réaffirmé que ce projet ne sera plus exécuté par les Belges et aucun promoteur ne financera non plus un quelconque projet. Autant j’avais sollicité les prières de Serigne Touba pour bénir le projet, autant, je lui avais demandé de le geler tout bonnement.
2e TITRE
Les contrecoups de la trahison du président Wagane Diouf vont toujours s’abattre sur les pensionnaires

Au-delà de ce projet, vous avez prédit de limiter les ambitions du Jaraaf ?

Absolument ! Je ne dis pas que le Jaraaf ne gagnera plus aucun match mais, il aura toujours des déceptions. Cette année, malgré ses gros moyens et les meilleurs joueurs qu’il a achetés, il n’a pas atteint son objectif. L’équipe a perdu successivement, la Coupe du Parlement, la Coupe de la Ligue, la Coupe du Sénégal et le Championnat. Il a été éliminé en Coupe Caf par une équipe inconnue occupant l’avant-dernière place du championnat ghanéen. Les deux équipes ont joué en aller et retour 180 mn et l’unique but des deux matches avait été marqué par le Jaraaf contre son camp. Tout cela pour vous dire que je suis à l’origine des contre-formances du Jaraaf. Donc, je suis bien le football sénégalais. Aujourd’hui, ce club a vu pratiquement toutes ses disciplines tomber dans le gouffre. Sur environs 40 trophées mis en jeu dans les disciplines et catégories confondues (le basket, le hand-ball, l’athlétisme et autres), il n’a pratiquement rien gagné. D’ailleurs, mon ami Alpha Badji, président de la section de football des Hlm n’ignore pas mes prédictions, parce que, chaque début de saison, il partage mes révélations lancés au Jaraaf. Le monde sportif sait que mon objectif est atteint.

Quels sont vos prédictions pour l’année prochaine ?

Le Jaraaf perdra toujours toutes ses compétitions dans toutes les disciplines et catégories confondues. Je vais limiter ses ambitions. D’ailleurs, je manœuvrerai toujours pour qu’il ne gagne rien.

Quid de Cheikh Tidiane Seck, le nouveau président ?

Ecoutez ! Quiconque hérite du siège de Wagane Diouf héritera également ce contentieux. Les contrecoups de la trahison du président Wagane Diouf à mon égard vont toujours s’abattre sur les pensionnaires. Ainsi, M. Seck étant au cœur du dispositif, de 2006 à maintenant, a vécu ce contentieux avec l’administration Wagane. En somme, M. Seck a reçu un cadeau empoisonné de Wagane. Pour sortir de ce guêpier, les nouvelles autorités du Jaraaf peuvent renouer le contact avec moi pour vider définitivement ce contentieux.

Dans le quotidien «Stades» du jeudi 26 juin 2014, le Jaraaf a suspendu les activités de la section de football et a menacé de rompre le contrat de
l’entraineur Abdoulaye Sarr ?

S’il est limogé c’est de sa faute, s’il ne l’est pas, il le sera pour bientôt car, mon ami Abdoulaye Sarr n’ignore pas mon contentieux avec le Jaaraf. Déjà à la Can de 2006, en coachant les Lions du Sénégal, je lui avais dis par téléphone, avant son départ pour l’Egypte que les Lions ne récolteront que trois points durant la campagne. C’est en troisième match de poule contre le Nigeria qu’il a pris au sérieux mes prédictions, lorsque les Nigérians avaient marqué leur deuxième but à la 90e mn, après avoir égalisé à la 80e mn. Le Sénégal avait battu en match d’ouverture le Zimbabwe avant de perdre devant le Ghana. De retour du Caire, M. Sarr m’avait même sollicité, pour préparer le match Sénégal/Norvège à Dakar (2-1) moyennant un million de F Cfa afin que lui et Amara fassent une sortie honorable. J’en avais profité pour lui faire part de mon contentieux avec le Jaraaf. Maintenant s’il prend l’engagement de coacher le Jaraaf, c’est sans doute par des soucis financiers. Je conseille à Abdoulaye Sarr de chercher un autre club qui gagne pour mettre en exergue ses talents reconnu de tous car, étant le premier sénégalais à faire qualifier les Lions à une demi-finale d’une Can. Sinon il va s’effondrer avec le jaraaf.

Pourquoi prodiguez-vous des prières aux équipes qui sont coude-à-coude avec le Jaraaf ?

Pour sauver mon honneur et sécuriser mes prédictions, j’ai toujours prié pour toute équipe qui serait en coude-à-coude avec le Jaraaf dans le championnat. En son temps, la Linguère, le Casa sport, l’Us Ouakam, les Jambars et l’As Pikine avaient bénéficié de mes prières pour laisser le Jaraaf sur le carreau. Pourtant, je ne connais même pas les présidents de ces clubs et je n’ai non plus aucun contact direct ou indirect avec eux. Ils n’ont jamais été demandeurs. Cependant, les sportifs ont senti qu’il y avait une main invisible qui poussait ces équipes vers le triomphe pour coiffer Jaraaf au poteau. La saison suivante, si ces équipes ne titillent plus le Jaraaf, elles redeviennent l’ombre d’elles-mêmes. Ma stratégie est de laisser le Jaraaf espérer un trophée avant de lui couper l’herbe sous les pieds, à la dernière minute. Plus qu’on s’éloigne de la terre, plus la chute devient brutale.

Etes-vous prêt pour prier en faveur de l’Equipe nationale ?

Si on me confie les Lions je gagnerai la Coupe d’Afrique des Nations. Je jure sur le Saint Coran, Bilahi, walahi walkitabi barké Borom Touba mes prédictions ne sont pas des rêves, ni des cauris encore moins des pratiques mystiques. Je formule mes vœux à Serigne Touba qui les satisfait. Donc, c’est avec certitude que je convoque la presse pour partager avec elle mes prédictions.

Au juste, êtes-vous un magicien ou un féticheur ?
Je ne suis ni féticheur, ni charlatan encore moins un magicien. Je suis tout simplement un homme de Dieu (Gor yalla), un Cheikh de Serigne Touba. J’ai été intronisé Cheikh par un petit-fils direct de Serigne Touba sous l’égide de son grand-père. Et, toutes mes prières sont exaucées grâce à Serigne Touba.
Avez-vous l’aval de Touba pour l’exercice de ce métier ?
Borom Touba m’agréé pour alléger la souffrance des Sénégalais. Le vénéré de Touba choisit qui il veut pour l’investir d’un pouvoir. Je suis un érudit mouride d’obédience Baye Fall et reste toujours fidèle talibé de Mame Cheikh Ibrahima Fall.s C’est Serigne Touba qui m’a donné ce pouvoir, Mame Cheikh Ibrahima Fall, Mame Cheikh Issa Diène et Serigne Fallou Mbacké m’ont apparu pour confirmer cela.
Peut-on revenir sur votre passion pour le football,
La création de la Seib de Diourbel a coïncidé avec ma tendre enfance. Accompagné de mes frères, j’assistais toujours à tous ses matches au stade Ely Manel Fall. Dans ce milieu sportif, j’ai tissé un réseau d’amitié très dense. Lamine Ndiaye, Mamadou Keïta, Karim Sèye, Moustapha Sarr, Cherif Kandji, Pape Fall, Racine Kane, Mor Diaw Bonoff, As Birane Cissé, Maboury Niang, Ndiack Faye, Sagar Koné et son frère Yéla Koné, Badou Mar Diop et son frère Pap Mar Diop, Félix Gomis, Tapha Sarr Diola Plinthiou, Mamadou Sarr dit l’homme, Mamadou Niang Hercule, Thioune Gaucher, Lamine Sylla Karanté, Dione Gomis, Ousmane Sy, Mamoune Diaw, Alioune Ndiaye dit Lune, Assane Gassama, Albert Boissy, Ibrahima Sagna Tokyo et ses quatre entraineurs les plus connus, Youssou Touré Pelé, Souleymane Camara Gaucher, Omar Sarr et Lily Ndongue m’appelaient supporter numéro 1 de la Seib, autrement dit number one. Je détiens par-devers moi une photo-souvenir prise à Diourbel, à l’occasion du match Ja/Asco de Togo (3-0 trios buts de Moussa Ndao) dans laquelle figurent le chroniqueur sportif, Abdoulaye Diaw de la Rfm, Abdoulaye Thiam Africa numéro1 et Abdoulaye Dabo de la Rts. Une autre photo prise à l’occasion du dernier entrainement de la Seib préparant la finale de la Coupe du Sénégal contre la JA en 1987 et dans laquelle nous pouvons identifier Jérôme Diouf, qui, le premier, m’a appelé Modou-modou, Abba Gueye et Daouda Diagne venu de Diambar de Mbacké. J’étais même interviewé par Jérôme Diouf dont l’élément avait été sorti dans l’émission, ‘’Télé sports’’ du vendredi. Cette génération de joueurs m’a fait aimer le football. Entre temps, dès qu’on a reçu la bénédiction de Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké, on a tout abandonné pour se mettre à son service.

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