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Cheikh Tidiane Sy détruit Idy : » son inexistence politique procède de la gomme de Wade, Il lui manque la « kersa », le « tegguine », le « woleré », et ignore GC: « Je connais Karim Wade, mais pas la « Génération du concret ». «

Le Garde des Sceaux vide son sac. Cheikh Tidiane Sy qui récuse l’image de « faucon » ou de « dur » qu’on lui colle, soutenant être tout simplement un homme de principes, a accepté, pour sa première grande sortie depuis son retour au ministère de la Justice de répondre aux questions de L’As. Rencontré dans son bureau sis au 7e étage du Building, le ministre d’Etat, est déjà d’attaque en cette matinée du mercredi 15 décembre 2010. Audits, dossiers de la Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif), « Joola », nomination de Cheikh Tidiane Diakhaté, « Génération du concret »…Cheikh Tidiane Sy ne laisse rien au hasard.


Rédigé par leral.net le Vendredi 17 Décembre 2010 à 15:28 | | 9 commentaire(s)|

Cheikh Tidiane Sy détruit Idy : » son inexistence politique procède de la gomme de Wade, Il lui manque la « kersa », le « tegguine », le « woleré », et ignore GC: « Je connais Karim Wade, mais pas la « Génération du concret ». «
L’As : Monsieur le ministre d’Etat, votre retour au ministère de la Justice a été très commenté et diversement. Pour vous, qu’est-ce qui justifierait ce come-back ?
Cheikh Tidiane Sy : Sans doute que le Président a apprécié le travail accompli, lors de mon premier passage dans le département de la Justice. J’avais de très bons rapports avec les magistrats, même si on a tenté de faire croire à des tensions avec certains. En tout cas, même si cela était le cas, ça n’a jamais altéré la collaboration que nous avons établie pour résoudre ensemble, la main dans la main, les problèmes auxquels nous faisons face. Nous avons d’excellents magistrats et nous travaillons dans la plus grande cordialité, mais avec rigueur.
Je vais vous faire une confidence. Des magistrats sont venus réclamer mon retour au Président. C’est le Président lui-même qui me l’a confié, après mon retour au département de la Justice. Je n’étais même pas au courant (barké Salatoul Fatihah). C’est dire… Je remercie le Président pour la confiance qu’il a placée en moi. Nos relations sont des relations d’amitié et de confiance. Un jour, j’étais venu le consulter sur un dossier, il m’a dit : « Ah non, c’est ton ministère. Fais ce qui te sembles bon à faire ». C’est dire la confiance qu’il y a dans nos rapports.
Qu’on vous taxe d’incarner « l’aile dure » du régime vous fait quoi ?
Qu’on me présente comme un « faucon », un « dur »…. Je ne suis ni l’un, ni l’autre. J’ai tout simplement des principes sur lesquels je ne transige pas. Et dans ma présence au sein du régime, je me comporte loyalement, tout en faisant preuve d’engagement dans l’accomplissement de la mission qui nous a été confiée par le président de la République. Je ne sais pas tricher, je ne triche jamais. Et ceux qui me connaissent bien le savent.
Pouvez-vous faire un rapide bilan du travail accompli depuis votre retour au département de la Justice ?
Au plan des réformes législatives et réglementaires, d’importants textes ont été finalisés, parmi lesquels le décret allouant une indemnité de participation à la judicature aux éducateurs spécialisés, et l’arrêté primatorial portant création d’une cellule nationale de lutte contre la traite des personnes, en particulier des femmes et des enfants. Mais aussi le décret portant organisation et fixant les règles de fonctionnement du Centre de formation judiciaire (Cfj), qui a été signé juste avant mon retour. Nous sommes d’ailleurs en train de faire prendre les arrêtés d’application de cet important texte. Nous avons d’ailleurs décidé de convoquer très prochainement le conseil de direction de cet établissement à qui est actuellement confiée toute la stratégie de formation des personnels judiciaires. Toujours au plan des réformes, nous avons donné des instructions précises pour que la réforme de la carte judiciaire, celle du statut des magistrats, du Code pénal et du Code de procédure pénale, ainsi que la réforme du statut du cadre des fonctionnaires de la Justice soient bouclées avant la fin de l’année. Il en est de même du décret d’application de la loi 2009-13 du 02 mars 2009 mettant en place l’observatoire national des lieux de privation de liberté.
Je dois souligner qu’à travers ce mécanisme, le Sénégal a entendu mettre en oeuvre le Protocole facultatif à la Convention des Nations Unies contre la torture et autres traitements cruels, inhumains ou dégradants, ratifié par le Sénégal le 18 décembre 2006. L’institution de cette autorité administrative indépendante, compétente pour agir dans tous les lieux de privation de liberté, vient renforcer le dispositif législatif et réglementaire mis en place par la réforme du 29 décembre 2000 créant le juge d’application des peines. Tous ces textes ont été largement partagés avec les services techniques compétents et nous sommes dans la dernière phase du processus de finalisation.
Et au plan de l’organisation et du fonctionnement de l’administration judiciaire ?
On peut relever l’achèvement des travaux de réhabilitation des locaux devant arbitrer la Cour d’appel de Ziguinchor, qui ont été affectés provisoirement au tribunal régional de cette même localité ainsi que l’aménagement des locaux provisoires du tribunal régional de Thiès, pour permettre le démarrage des travaux de construction des locaux de la Cour d’appel de Thiès. Ce programme comporte également la construction des locaux de la Cour d’appel de Ziguinchor, ainsi que la réhabilitation des locaux du tribunal régional de Kaolack. Nous voulons aussi que les travaux de construction des tribunaux départementaux de Bignona, Oussouye et Dagana soient achevés avant juin 2011, et que ces locaux soient livrés aux acteurs judiciaires. Les locaux du tribunal de Kédougou ont été aussi réhabilités, à la suite des malheureux évènements que nous avions connus et son équipement va se faire incessamment. Dans ce cadre toujours, le Président de la République, dans sa volonté inébranlable d’appuyer la famille judiciaire, a bien voulu affecter le Bloc 22 de Saint-Louis au ministère de la Justice. Avec l’appui de l’Union européenne et dans le cadre du 10ème Fed toujours, ce bloc sera entièrement réhabilité pour abriter les juridictions de la ville de Saint-Louis. Il y a beaucoup d’autres actions que nous sommes en train de mener au niveau des directions de l’Administration pénitentiaire, de l’Education surveillée et de la protection sociale, pour l’amélioration des conditions de détention des personnes privées de liberté et des enfants en difficulté. La liste est longue, mais permettez-moi de signaler aussi l’important programme d’achat de véhicules au profit des présidents des Cours d’appel, que nous avons entrepris dans le cadre de notre budget 2010. Ceci nous a permis également, avec l’appui du ministère de l’Economie et des Finances, de finaliser le marché de l’équipement du Palais de Justice Lat Dior.
Votre premier conseil supérieur, à la suite de votre retour au département de la Justice, a été marqué par la nomination de Cheikh Tidiane Diakhaté comme président du Conseil constitutionnel. Depuis, l’opposition rue dans les brancards….
Le Conseil constitutionnel est une institution indépendante du ministère de la Justice, même s’il est présidé par un magistrat. Le président de la République nomme le président du Conseil constitutionnel sans consulter le Garde des Sceaux ou le Conseil supérieur de la magistrature. Il se trouve que Cheikh Tidiane Diakhaté était premier président près la Cour d’appel de Dakar. Le Conseil supérieur l’a mis à la disposition du Président, qui a pris la décision de le nommer président du Conseil constitutionnel. Le Président a fait l’insigne honneur de donner la primeur de sa décision au conseil supérieur. Quoi qu’on dise, Cheikh Tidiane Diakhaté jouit de la confiance du Président, de ses pairs magistrats ; et moi qui l’ai connu bien avant d’être dans le gouvernement. J’ai toujours éprouvé de l’estime et de la considération pour lui. Je vais vous faire une révélation. Beaucoup l’oublient, mais Cheikh Tidiane Diakhaté était le doyen des juges d’instruction au moment des événements de février 1994 qui nous ont valu d’être embastillés par le régime d’Abdou Diouf. L’une des qualités fondamentales d’un magistrat, c’est de rester magistrat 24 heures sur 24. Si je vous dis ça, c’est parce que Cheikh Tidiane Diakhaté et moi partagions le khadra ensemble, mais il fait son travail et je ne lui en ai pas voulu de m’avoir placé sous mandat de dépôt. Bien au contraire.
Justement, pour rester avec le Conseil constitutionnel, « Jeune Afrique » a soutenu dans sa dernière livraison que le Président l’avait consulté officieusement sur la recevabilité de sa candidature. Le confirmez-vous ?
Ah bon ? Moi en tout cas, je ne peux ni le confirmer, ni l’infirmer. Ce qui est constant, c’est que le Président ne m’en a jamais parlé.
Votre retour a été suivi de l’affaire opposant votre fils au journaliste Latif Coulibaly. On a mis en cause votre neutralité et celle du Parquet dans cette affaire….
Vous savez, mon fils Thierno Ousmane, qui se trouve être conseiller spécial du président de la République, chargé des Ntic et citoyen sénégalais, s’est senti diffamé avant mon retour au ministère de la Justice. Je tiens à le préciser. Il a ainsi librement saisi les juridictions compétentes, qui, en toute indépendance, ont tranché ce litige. C’est me faire un mauvais procès que de suspecter ma neutralité dans cette affaire, en se basant uniquement sur le rapport du Procureur. Ce qui, je précise, est une pratique courante dans le traitement des dossiers judiciaires. Et ce rapport a été rédigé bien après le procès, pas avant.
Restons donc avec les dossiers judiciaires. Le représentant de l’Ue, Gilles Hervio, a déploré le fait que les dossiers d’audit, de la Centif…ne soient pas suivis d’enquêtes judiciaires.
Le délégué de l’Ue n’a pas peut-être pas toutes les informations sur ces dossiers, du reste frappés du secret de l’instruction. À l’heure où je vous parle, sur 67 rapports transmis par la Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif) au Procureur de la République, soixante (60) rapports ont fait l’objet d’une information judiciaire, ouverte au niveau des cabinets d’instruction du tribunal régional hors classe de Dakar. Sept rapports ont fait l’objet d’un classement sans suite. Permettez-moi de rappeler que la loi 2004-09 du 06 février de la même année relative au blanchiment de capitaux, qui institue un système de collaboration soutenue entre la Centif et les services du Parquet, investit le Procureur de la République de pouvoirs de poursuites, notamment dans la mise en mouvement de l’action publique par la saisine du juge d’instruction. Cette posture privilégiée du parquet induit la faculté libre et souveraine du Procureur d’apprécier l’opportunité de donner suite aux rapports de la Centif. C’est d’ailleurs ce principe qui fonde, du reste, les décisions de classement sans suite des sept rapports sus évoqués. En matière de blanchiment d’argent, la loi nous fait obligation d’ouvrir une information judiciaire, dès l’instant qu’il y a matière à poursuivre. Il faut relever qu’il s’agit là, s’agissant du blanchiment de capitaux, d’une matière nouvelle, qui fait l’objet d’un suivi particulier par nos services.
Actuellement, les cabinets d’instruction saisis mènent leurs enquêtes dans le respect de la loi et du secret de l’instruction. Déjà, une affaire de blanchiment d’argent a fait l’objet d’un traitement exemplaire par le tribunal régional hors classe de Dakar. La personne poursuivie, Marguerite Kaloga, a été condamnée à trois ans d’emprisonnement ferme, à trois milliards cinq cents millions d’amende ferme et une confiscation de ses biens composés principalement de deux villas d’une valeur de 500 millions de F Cfa. Son compte bancaire qui contenait une somme de 1 milliard de F Cfa a également été bloqué et ses véhicules saisis. Elle a également été frappée d’interdiction d’émettre des chèques pendant un an. Elle a relevé appel de cette décision et le parquet aussi a relevé appel. La procédure suit son cours.
Tous les dossiers d’audit qui nous ont été transmis ont été examinés et les services chargés des enquêtes ont été saisis par le Procureur. Pour les dossiers de l’Armp par exemple, je peux vous révéler que 23 rapports font actuellement l’objet d’enquêtes auprès de la police et de la gendarmerie nationale, et 14 autres dossiers sont présentement en étude. On verra ce que ça va donner.
Justement, des sources de L’As confient qu’il y a pourtant un rapport Centif qui éclabousserait la Direction générale des élections ?
Sans entrer dans les détails, à cause du secret de l’enquête, je confirme effectivement qu’un rapport de la Centif a mis en cause des responsables de la Direction générale des élections. Le Procureur de la République, à qui ce dossier a été transmis, a instruit la Section Recherches de la gendarmerie nationale de diligenter une enquête exhaustive sur les faits dénoncés. Cette procédure d’enquête suit actuellement son cours normal.
Vous savez, le Président tient à ce qu’il y ait plus de célérité et de rigueur dans le traitement des dossiers relatifs à la délinquance financière. C’est ainsi que, suite à ses instructions, un groupe de travail se penche sur la création d’un tribunal économique et financier, qui aura pour mission de traiter tous les dossiers qui relèveraient de la surfacturation ou la sous-facturation. Ce qui vient s’ajouter aux infractions classiques comme le détournement de fonds, par exemple. Nous sommes d’ailleurs très avancés dans la réflexion, puisque nous soumettrons bientôt à l’approbation du Président un projet de loi qui renforcera la répression de la criminalité financière.
Lors de votre passage à l’Assemblée nationale, vous aviez révélé avoir été saisi par lettre par le Président pour la réouverture à Dakar du dossier du « Joola ». Où en êtes-vous ?
Vous vous rappelez que lorsque cette affaire a eu lieu, Monsieur le Président de la République avait reconnu la responsabilité de l’Etat du Sénégal qui a offert d’indemniser toutes les victimes. C’est la raison pour laquelle le ministère public avait estimé, sur la base de l’article 6 du Code de procédure pénale, devoir classer sans suite cette affaire, pour extinction de l’action publique. À la suite des instructions du chef de l’Etat, mes services compétents sont effectivement en train d’étudier tous les aspects juridiques de cette douloureuse affaire qui a actuellement beaucoup de contours juridiques.
Et pour le cas de Gomis Diédhiou, ce fonctionnaire du ministère de la Justice inculpé et mis d’office en résidence surveillée par le juge Français en charge de l’affaire du « Joola » ? Des sources de L’As affirment que son cas s’est décanté…
On peut espérer. Le bâtonnier Jean-René Farthouat, avocat constitué par l’Etat du Sénégal, a immédiatement, après son inculpation, pris contact avec le juge d’instruction qui a émis le mandat d’arrêt à la base de son interpellation, suivie de son inculpation. Je peux vous révéler que Diédhiou a été entendu au fond dans ce dossier, le 2 décembre dernier. Une requête aux fins de levée de la mesure de contrôle judiciaire le concernant a été introduite auprès du juge. Nous attendons de connaître la suite.
Deux huissiers ont été suspendus à Thiès, un ex-greffier en chef écroué à Saint-Louis, on annonce une mission de l’Inspection générale de l’administration de la Justice (Igaj) au tribunal régional hors classe de Dakar… Est-ce à dire que Cheikh Tidiane Sy veut assainir le milieu judiciaire ?
En démocratie, la confiance en l’institution judiciaire est un enjeu fondamental, une condition nécessaire de la crédibilité du système juridictionnel. C’est pourquoi nous nous employons à renforcer la confiance des citoyens dans la Justice et à éviter ainsi la déstabilisation de ce pilier de notre Etat de droit qu’est la Justice… C’est pourquoi nous veillerons à ce que toutes les règles qui garantissent les règles éthiques et déontologiques soient respectées. Les mesures que vous venez d’évoquer entrent dans ce cadre.
Monsieur le ministre d’Etat, qu’est-ce qui a justifié le transfert vers Saint-Louis du célèbre trafiquant international de drogue, John Oby ?
Ce qui s’est passé est très grave. Vous savez, je veille au bon fonctionnement de l’administration pénitentiaire. Nous avons eu des informations selon lesquelles Oby, qui a été condamné à sept ans ferme, peine confirmée par la Cour d’appel, continuait à traiter ses affaires tout en étant en détention au Camp pénal de Liberté VI. J’ai fait prendre automatiquement des mesures, à savoir son transfert à Saint-Louis et son isolement, car nous avons affaire à un trafiquant notoirement connu, jusqu’aux Etats-Unis. Parmi les autres mesures, figurent des affectations d’agents qui auraient fait preuve de manque de vigilance.
Vous êtes aussi responsable politique à Saint-Louis, aujourd’hui entre les mains de Benno Siggil Senegaal. Selon vous, qu’est-ce qui a été à l’origine de la débâcle de votre coalition lors des locales ?
Comme partout où notre coalition a perdu lors des locales, c’est notre division qui a favorisé l’opposition. À Saint-Louis en tout cas, je suis maintenant confiant car lors de la vente des cartes, les militants du Pds sont massivement sortis pour se présenter dans les lieux de vente et acheter leur carte. Les statistiques que nous avons enregistrées ont montré la remobilisation du parti dans le département et la commune.
Idrissa Seck conteste la candidature de Wade pour 2012… Entre vous deux, on dirait qu’il y a un contentieux dur comme la peau du baobab…
Pourtant, je n’ai pas de contentieux personnel avec Idrissa Seck, avec qui j’ai cheminé et pour qui j’ai eu beaucoup d’estime et d’affection. Il le sait et il sait aussi que je ne cautionnerai pas la voie qu’il a empruntée depuis quelques années. Je l’ai lu. Il a affirmé dans vos colonnes que mon existence dépend de la plume de Wade. Je lui répondrai en lui disant : « l’inexistence politique de Idrissa Seck procède de la gomme de Wade ». J’ajouterai que la formule constitue une autre preuve de sa méconnaissance de l’administration, et même de sa religion. L’existence de Cheikh Tidiane Sy, son destin, ne dépendent que de Dieu. Tandis que celle liée au ministère de la Justice dépend du Président élu, Me Wade, comme pour tous ceux qui sont investis de fonctions civiles ou militaires. Cela dit, Idrissa Seck est un jeune homme dont le verbe facile amuse sans cacher son manque de substance éthique, sociale et politique. Vous savez, le Sénégal est un pays sérieux, pas un parc d’attraction. Très agité, Idrissa Seck est vorace d’attentions. Malheureusement, il lui manque trois qualités fondamentales pour que les Sénégalais sérieux puissent penser l’aimer ou lui faire confiance. Il lui manque la retenue (kersa), le sens de la courtoisie (le tegguine), très chère à notre société et enfin le sentiment de reconnaissance, car « woleré moy dess guinaaw ».
Mais Idrissa Seck n’a-t-il pas le droit, en tant que membre du comité directeur, de contester la validité de la candidature de Wade ?
Idrissa Seck est venu devant un comité directeur, il s’y est exprimé de long en large, ses frères et sœurs de parti lui ont répondu et une majorité a pris une décision. S’il a le sens de la responsabilité, il doit se conformer car c’est comme ça que fonctionnent tous les partis, dans les grandes démocraties.
Votre fils, Thierno Ousmane, est étiqueté « Génération du concret ». Et vous, vous êtes aussi de la « Génération du concret » ?
Moi ? Je ne connais pas la « Génération du concret ».
Vous ne connaissez pas la « Génération du concret » ?
J’ai bien dit que je ne connais pas la « Génération du concret ».
Mais, c’est le mouvement dirigé par Karim Wade !
Je connais Karim Wade, ministre d’Etat, ministre de la Coopération, membre du Pds et membre du comité directeur du Pds. C’est ce Karim-là que je connais, mais je ne connais pas la « Génération du concret ».
On évoque de plus en plus, sous nos cieux, une tentative de dévolution monarchique du pouvoir…
C’est vraiment prendre les Sénégalais pour ce qu’ils ne sont pas que de parler de dévolution monarchique du Pouvoir. Quand Senghor modifiait l’article 35 de la Constitution pour imposer Abdou Diouf, ceux qui parlent aujourd’hui de ça n’avaient pas crié au scandale. Au contraire, ils s’étaient bien accommodés de cette décision. Plus d’une fois, le Président Wade a répondu à ces accusations qui ne sont que des procès d’intention. Ceux qui voudront le pouvoir après Wade -je n’en fais pas partie- devront se battre, comme lui l’a fait pour accéder démocratiquement à la magistrature suprême.
Il paraît que votre département s’apprête à ressortir des dossiers qui viseraient des responsables de l’opposition ?
C’est vous qui me l’apprenez. Mais ce que je voudrais ajouter, c’est que c’est seulement sous l’alternance qu’on a assisté au déclenchement systématique des affaires de détournement, de blanchiment… Souvenez-vous, sous l’ancien régime, la loi sur l’enrichissement illicite avait été brandie, avec tout le tintamarre, mais la lutte contre les prédateurs de l’économie n’avait pas prospéré. C’était du tapage. Alors que les détournements, les surfacturations…étaient plus importants à l’époque, mais n’avaient pas connu la même médiatisation qu’aujourd’hui. Le système de l’époque avait son propre mode de gestion interne des affaires et les audits qui ont été lancés après mars 2000 ont révélé des pratiques qui auraient dû conduire leurs auteurs à la potence, sous d’autres cieux.
Je pense au scandale des licences de pêche pour 25 milliards de F Cfa, où des ténors du Ps étaient confondus, preuves à l’appui. L’audit des Ics avait révélé un chaos financier, comme les rapports sur la gestion des ministères de l’Environnement, du Commerce… Comment ne pas citer l’utilisation qui a été faite du Fonds de promotion économique, qui a servi à enrichir des intermédiaires au service du Parti socialiste ? Tout cela pour dire qu’à l’opposé, le gouvernement de l’alternance a le courage, chaque fois que de besoin, des poursuites en saisissant la Justice. Là où d’autres avaient opté pour le maquillage et l’enterrement de dossiers financiers.
Entretien réalisé par Cheikh Mbacké GUISSE
lasquotidien.info

(Plus d'informations demain sur leral .net)


1.Posté par Sankar le 17/12/2010 15:54 | Alerter
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Cheikh Tidiane Sy et son existence sur l’échiquier politique dépendrait de la seule volonté de Dieu, mais l’inexistence de Idy dans cette sphère dépendrait de la gomme de Wade. Cette phrase de cet orgueilleux, tartuffe, géniteur de tartufe et de voleurs, résume la personnalité ambiguë et contradictoire du Monsieur.

J’en ai lu dire qu’Idy n’est pas son égal. Je dirai qu’il n’est pas légal de celui qui l’a vu naître et grandir encore moins le minuscule homme qu’il est. Le cheminement de Idrissa n’a rien à voir avec le sien. Ils ont été ensemble dans le cabinet du Maire de Thiés et son amour illimité pour l’argent et le pouvoir facile les avait séparés. Il a par la suite rejoint le Zaïre pour servir le monstre Mobutu. Seul un bizarre peut servir une telle créature jusqu’à être son conseiller en tout. Dis moi qui tu hantes je te dirai qui tu es !

Voilà le vaut rien, mégalomane, tricheur, menteur et sorcier qui a rejoint armes et bagages Wade pour accepter de lui tout ce que l’éthique politique en Idrissa rejéte. C’est cet homme, dont le fils à participer à presque toutes les magouilles financières au Sénégal, qui torpille à sa guise nos lois, dévalorise nos institutions et a fait de notre constitution un torchon.

Cet homme peut il nous parler d’éthique ?

Il se murmure, dans les coins et salons de Dakar, qu’il est ce que je n’ose dire par respect à vous autres lecteurs. Mais, vous comprendrez qu’il est ce qu’aucun homme n’ose se revendiquer. Sa promotion au sein de l’attelage satanique des Wade dépend en grande partie de cette capacité qu’à l’homme d’exister là où l’oxygène est inexistant. Ses vas et viens dans le gouvernement n’ont de sens que cette force qu’il a de survivre dans les égouts.

Il doit savoir que lui et Idrissa n’ont pas les mêmes codes. A lui le mensonge, les crimes, les vols et les trahisons. A Idy la vérité et l’éthique. Il pourra vociférer autant qu’il pourra, aidé s’il le faut par ses fils de sheytane, rien n’y fera. Idrissa continuera son combat de principe au nom de la vérité.

La candidature de Wade est irrecevable. Même un plan B ou Y ne pourra le faire passer. Dire qu’il ne soutiendra pas Idy dans ce combat c’est tout bonnement reconnaître qu’il s’est définitivement rangé dans le camp des menteurs et comploteurs.

Idy ne troquera jamais sa dignité à de prétendus pouvoirs.

A chacun sa voie et que les imbéciles se taisent !!!!

Sankar
sankraa@yahoo.fr

2.Posté par hassane le 17/12/2010 17:34 | Alerter
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la recente décision de wade président déloigner cet homme Sy homonyme de idrissa seck dans tous ses defauts, impur, hypocrite, de son gouvernement était la bonne mais tout le monde sait que ce ministre louche magoulleur ayant la guigne de surcroit travaille plus pour abdou junior que pour wade quil ne porte pas du tout dans son coeur ce que wade sait mais la politique a ses raisons que la raison ne connait pas...si les magistrats dont il fait état dans son article et certains collaborateurs du président qui ont plaidé pour son retour a la Justice croient que cest a cause deux que leur ami est revenu quils se détrompent...la politique a ses raisons que la raison ne connait pas...wade nechangera jamais moustapha sourang ala justice contre ce detraqué à la solde de cheytane...Son article est stérile et ne nous apprend que son appartenance a une secte de qui se moquetil?

3.Posté par Karime Meissa Wade le 17/12/2010 19:35 | Alerter
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Ce Cheikh Tidjane Sy est un HOMOSEXUEL

4.Posté par Karime Meissa Wade le 17/12/2010 19:37 | Alerter
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Ce Cheikh Tidjane Sy est un HOMOSEXUEL.

5.Posté par bleu le 17/12/2010 19:38 | Alerter
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idy le futur le president

6.Posté par ASR le 17/12/2010 20:17 | Alerter
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XEW-XEW CA RIYADH (ARABIE SAOUDITE)


La venue du Président Abdoulaye WADE le 03 décembre 2010 á Riyad (Arabie Saoudite) a plongé le bureau de l’Amicale des Sénégalais á Riyad dans une amertume et un sentiment d’impuissance sans précédent.

En effet ces braves gens (représentants des sénégalais vivant á Riyad) ont passé la nuit dans les couloirs de l’hôtel où logeait le Président de la République pour lui parler des problèmes de certains ressortissants sénégalais, entre autres celui d’une fillette orpheline de neuf ans qui se trouve dans l’impossibilité de rentrer au Sénégal due á la non-assistance de nos autorités présentes.

L’autorité présente lors de la venue du Président en l’occurrence Mr LÔ, ambassadeur du Sénégal en Arabie Saoudite, s’est mis en tête de nous empêcher de le voir en nous affirmant que le Président ne pouvait nous recevoir de par son manque de temps. Ce que le Président lui-même a démenti le lendemain matin, en nous disant qu’il n’a pas était avertit de notre présence.

Nous déplorons notre mécontentement, notre manque d’information, de considération et d’assistance en provenance de notre ambassade.

Fait á Riyad, le 17 – 12 – 2010

Le Bureau de l’amicale (A.S.R.)
PO BO 21 359 Riyadh 11 475 KSA
Email: asr_ksa@yahoo.com


7.Posté par beuss le 17/12/2010 21:22 | Alerter
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Idy s'il était posé, calme, courtois et un tant soi peu moins pressé, il arriverait à ses fins... Les Sénégalais sont très regardants sur certains détails que Idy semble foulait du pied !

8.Posté par ahmet le 18/12/2010 15:02 | Alerter
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vous savez, le jour ou wade se rendra compte que il ne pourra pas etre reelu soit parce que la constitution le lui interdise ou que les senegalais ne veuleut plus de lui. wade designera en toute logique idrissa comme son successeur dans le parti parce que ayant le souci de preserver le parti. ce moment la je donnerai 4 000 000 000 pour voir les têtes de farba senghor de alioune sow de cheikh tidiane sy ainsi que celles de leur race.

9.Posté par Dr FAlilopu SENGHOR le 19/12/2010 12:23 | Alerter
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Folklore couteux ou festival d'inepties ?

Le Sénégal a organisé avec brio un festival mondial durant le siècle passé.

44 ans, si un seul pays africain, fût-il le mien prétend assumer tout seul une telle parodie, c'est qu' il y a problème.

Nous ramons à contre-courant du panafricanisme.

Nous sommes en train d'assister à un folklore cacophonique avec des concerts sans rapport avec l'art africain , encore moins avec le monde Noir.

Nul ne peut aujourd'hui parler du monde Noir sans impliquer les intellectuels de la diaspora africaine.

Au moment ou on devrait prétendre à des retombées intellectuelles, en termes d'idées novatrices, ces ladres spolieurs nous parlent d'illusoires conséquences financières.



Vive le Sénégal .



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