Me Mbaye Sène : « former un bloc et trouver des solutions à nos problèmes »
Les joutes pour élire un Bâtonnier de l’Ordre des avocats sont prévues le 24 juin. L’actuel Bâtonnier, Me Mame Adama Guèye, n’est pas candidat à sa propre succession. Ils sont cinq Mes Mbaye Sène, Pape Mouhamadou Lô, Massata Mbaye, Issa Diop, Alioune Badara Fall à solliciter le poste.
Membre du Conseil de l’Ordre pendant 12 ans, secrétaire général durant 4 ans, avec une ancienneté dans le Barreau de 22 ans, Me Mbaye Sène pense être en mesure de cerner les problèmes de ses pairs et de proposer des solutions concrètes. Interrogés sur ces élections, des ténors du Barreau ont humblement avoué ne rien savoir de la date, ni des candidats. Un fait qui cache un manque d’intérêt notoire de la part de certains. C’est par-là que Me Sène souhaite frapper. « Je veux fédérer tous les avocats autour de la vie du Barreau. Beaucoup d’avocats ne savent pas ce qui se passe au Conseil de l’Ordre. Le Bâtonnier ne communique pas. Il faut le faire, pour que nous puissions former un bloc et trouver des solutions à nos problèmes ». Ces derniers, note Me Sène, sont entre autres, la précarité sociale qui fait qu’un avocat ne puisse pas faire son travail correctement. Il est anormal, à ses yeux, qu’un avocat soit locataire, alors qu’ils ont une Coopérative d’habitat. Mais celle-ci n’évoluant pas... Comme solution à cette précarité, le candidat suggère de doter l’avocat d’un patrimoine immobilier qui lui permettra de fructifier ses ressources et, en même temps, d’en finir avec la location du bureau et du domicile. La liste des misères des robes noires est loin d’être terminée. Les jeunes plaideurs arrachés à leurs proches par la grande faucheuse, laissent dernière eux des familles appauvries. Prendre en charge ces veuves et ces enfants mineurs jusqu’à leur majorité est une obligation inscrite dans les textes de l’Ordre. Par ailleurs, la robe noire pense que les dossiers dans lesquels les avocats sont poursuivis par leurs clients doivent être traités avec transparence et rigueur.
Me Mame Adama Guèye, fier d’avoir de l’ambition pour le Barreau
Les contempteurs de Me Mame Adama Guèye lui reprochent de voir trop grand par rapport aux moyens du Barreau… L’une des pilules les plus amères, qui est restée au travers de la gorge des candidats recalés au concours du Barreau, est sans doute le mode et l’âge de recrutement qu’il a revus. Me Mame Adama Guèye, président de Leral, candidat malheureux à l’élection présidentielle de 2007, s’est aussi attiré le courroux de quelques collègues, lors de son discours à la Rentrée solennelle des Cours et Tribunaux de 2010. Le Président Wade avait d’ailleurs été piqué au vif et lui avait lancé qu’ils n’étaient pas sur le terrain politique. Selon certaines sources, durant son mandat, Me Guèye a voulu changer le logo de l’Ordre, en proposant de remplacer la balance par une pyramide. Ses détracteurs ont dit niet. Le projet n’est pas allé plus loin. Très respectueux des règles, Me Mame Adama Guèye refuse de s’étendre dans la presse. Ce, d’autant qu’il ne s’est pas encore adressé à ceux qui l’ont élu, pour leur donner les raisons pour lesquelles il ne s’est pas représenté. Quand le moment viendra de parler, ce sont les avocats qui auront la priorité, dit-il. « Je me suis engagé sur un programme et je crois à l’obligation de rendre compte ». Me Guèye regrette qu’on lui reproche de voir trop grand par rapport aux moyens du Barreau. A ce jour, personne ne le lui a notifié. « Je suis fier de dire que j’ai de l’ambition pour le Barreau ; c’est le contraire que j’aurais regretté ».
Me Isssa Diop : « restaurer la dignité de l’avocat »
Persuadé qu’il ne saurait y avoir « une corporation dans une corporation, Me Isssa Diop veut avoir une candidature de rupture au service du plus grand nombre. Son programme s’articule autour de l’amélioration des conditions de travail, la restauration de la dignité de l’avocat, des innovations sur les formes d’accès à la justice, le droit de plaidoirie (« il n’est pas acceptable que l’on passe sa vie à plaider, que ces plaidoiries génèrent de l’argent et que cet argent ne puisse pas permettre de se soigner en cas de besoin ou encore de pourvoir aux ressources de la retraite »), la solidarité active, la Coopérative d’habitat (que la cité des avocats soit une réalité), l’institutionnalisation de la Semaine de l’avocat, la Coopération internationale, la formation, l’épanouissement de l’avocat et de sa famille, l’amélioration des relations avocats-magistrats et acteurs de la justice.
Défendu d’étaler son programme par voie de presse
Joint au téléphone, Me Pape Mouhamadou Lô n’en revient pas de savoir que certains candidats parlent à la presse de leurs programmes. Il peut parler de manière générale de l’élection, mais le programme, tient-il à rappeler, est destiné aux avocats, pas aux populations. Avec une expérience de 33 ans de Barreau et 25 ans dans le Conseil de l’Ordre, il est bien placé pour savoir de quoi il parle. L’organe de presse qui relaie de telles informations s’expose à des poursuites judiciaires, dit-il. « Si des publications entraînent des conséquences sur l’image fonctionnelle du Barreau, le journal peut faire l’objet d’attaque. Cela peut nuire à l’intérêt du justiciable lui-même ».
Nos tentatives d’en savoir plus sur les programmes des deux autres candidats, Mes Massata Mbaye et Alioune Badara Fall, sont restées vaines.
Hadja Diaw GAYE l'asquotidien
Les joutes pour élire un Bâtonnier de l’Ordre des avocats sont prévues le 24 juin. L’actuel Bâtonnier, Me Mame Adama Guèye, n’est pas candidat à sa propre succession. Ils sont cinq Mes Mbaye Sène, Pape Mouhamadou Lô, Massata Mbaye, Issa Diop, Alioune Badara Fall à solliciter le poste.
Membre du Conseil de l’Ordre pendant 12 ans, secrétaire général durant 4 ans, avec une ancienneté dans le Barreau de 22 ans, Me Mbaye Sène pense être en mesure de cerner les problèmes de ses pairs et de proposer des solutions concrètes. Interrogés sur ces élections, des ténors du Barreau ont humblement avoué ne rien savoir de la date, ni des candidats. Un fait qui cache un manque d’intérêt notoire de la part de certains. C’est par-là que Me Sène souhaite frapper. « Je veux fédérer tous les avocats autour de la vie du Barreau. Beaucoup d’avocats ne savent pas ce qui se passe au Conseil de l’Ordre. Le Bâtonnier ne communique pas. Il faut le faire, pour que nous puissions former un bloc et trouver des solutions à nos problèmes ». Ces derniers, note Me Sène, sont entre autres, la précarité sociale qui fait qu’un avocat ne puisse pas faire son travail correctement. Il est anormal, à ses yeux, qu’un avocat soit locataire, alors qu’ils ont une Coopérative d’habitat. Mais celle-ci n’évoluant pas... Comme solution à cette précarité, le candidat suggère de doter l’avocat d’un patrimoine immobilier qui lui permettra de fructifier ses ressources et, en même temps, d’en finir avec la location du bureau et du domicile. La liste des misères des robes noires est loin d’être terminée. Les jeunes plaideurs arrachés à leurs proches par la grande faucheuse, laissent dernière eux des familles appauvries. Prendre en charge ces veuves et ces enfants mineurs jusqu’à leur majorité est une obligation inscrite dans les textes de l’Ordre. Par ailleurs, la robe noire pense que les dossiers dans lesquels les avocats sont poursuivis par leurs clients doivent être traités avec transparence et rigueur.
Me Mame Adama Guèye, fier d’avoir de l’ambition pour le Barreau
Les contempteurs de Me Mame Adama Guèye lui reprochent de voir trop grand par rapport aux moyens du Barreau… L’une des pilules les plus amères, qui est restée au travers de la gorge des candidats recalés au concours du Barreau, est sans doute le mode et l’âge de recrutement qu’il a revus. Me Mame Adama Guèye, président de Leral, candidat malheureux à l’élection présidentielle de 2007, s’est aussi attiré le courroux de quelques collègues, lors de son discours à la Rentrée solennelle des Cours et Tribunaux de 2010. Le Président Wade avait d’ailleurs été piqué au vif et lui avait lancé qu’ils n’étaient pas sur le terrain politique. Selon certaines sources, durant son mandat, Me Guèye a voulu changer le logo de l’Ordre, en proposant de remplacer la balance par une pyramide. Ses détracteurs ont dit niet. Le projet n’est pas allé plus loin. Très respectueux des règles, Me Mame Adama Guèye refuse de s’étendre dans la presse. Ce, d’autant qu’il ne s’est pas encore adressé à ceux qui l’ont élu, pour leur donner les raisons pour lesquelles il ne s’est pas représenté. Quand le moment viendra de parler, ce sont les avocats qui auront la priorité, dit-il. « Je me suis engagé sur un programme et je crois à l’obligation de rendre compte ». Me Guèye regrette qu’on lui reproche de voir trop grand par rapport aux moyens du Barreau. A ce jour, personne ne le lui a notifié. « Je suis fier de dire que j’ai de l’ambition pour le Barreau ; c’est le contraire que j’aurais regretté ».
Me Isssa Diop : « restaurer la dignité de l’avocat »
Persuadé qu’il ne saurait y avoir « une corporation dans une corporation, Me Isssa Diop veut avoir une candidature de rupture au service du plus grand nombre. Son programme s’articule autour de l’amélioration des conditions de travail, la restauration de la dignité de l’avocat, des innovations sur les formes d’accès à la justice, le droit de plaidoirie (« il n’est pas acceptable que l’on passe sa vie à plaider, que ces plaidoiries génèrent de l’argent et que cet argent ne puisse pas permettre de se soigner en cas de besoin ou encore de pourvoir aux ressources de la retraite »), la solidarité active, la Coopérative d’habitat (que la cité des avocats soit une réalité), l’institutionnalisation de la Semaine de l’avocat, la Coopération internationale, la formation, l’épanouissement de l’avocat et de sa famille, l’amélioration des relations avocats-magistrats et acteurs de la justice.
Défendu d’étaler son programme par voie de presse
Joint au téléphone, Me Pape Mouhamadou Lô n’en revient pas de savoir que certains candidats parlent à la presse de leurs programmes. Il peut parler de manière générale de l’élection, mais le programme, tient-il à rappeler, est destiné aux avocats, pas aux populations. Avec une expérience de 33 ans de Barreau et 25 ans dans le Conseil de l’Ordre, il est bien placé pour savoir de quoi il parle. L’organe de presse qui relaie de telles informations s’expose à des poursuites judiciaires, dit-il. « Si des publications entraînent des conséquences sur l’image fonctionnelle du Barreau, le journal peut faire l’objet d’attaque. Cela peut nuire à l’intérêt du justiciable lui-même ».
Nos tentatives d’en savoir plus sur les programmes des deux autres candidats, Mes Massata Mbaye et Alioune Badara Fall, sont restées vaines.
Hadja Diaw GAYE l'asquotidien
Accueil
Envoyer à un ami
Partager sur facebook
