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Contre le terrorisme : Le Président Bassirou Diomaye Faye appelle à une coopération transfrontalière

Le Président Bassirou Diomaye Faye a, dans son échange avec le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez, reconnu la situation sécuritaire préoccupante du Sahel. En effet, les groupes armés perpètrent des attaques contre les armées et les civils, menacent l’équilibre des pays et leur l’intégrité territoriale. Le président sénégalais a fait preuve de réalisme face à l’incapacité des pays du champ à vaincre le terrorisme.


Rédigé par leral.net le Mercredi 4 Septembre 2024 à 13:56 | | 0 commentaire(s)|

Le 29 août dernier, il a dit : « La situation au Sahel face au terrorisme, nécessite une mobilisation globale de la communauté internationale, et surtout de l'Europe, aux côtés des pays concernés, car il est connu que les continents africains et européens ont un destin sécuritaire lié ». Le propos est très réaliste et renseigne sur l’orientation prise par la diplomatie sénégalaise, qui est contraire à celle de ses voisins malien, burkinabé ou nigérien.

La déclaration du Président Faye attire des réactions véhémentes des pseudo-panafricanistes des pays voisins, dont les plus tranchées proviennent de la Diaspora. Ils accusent le Sénégal de trahir ses voisins, de se soumettre à la France voire de négocier avec les puissances occidentales. Certains vont même jusqu’à faire une corrélation entre l’établissement d’une ambassade ukrainienne à Dakar et l’orientation souveraine de notre politique étrangère. Mais ceux-là font mine d’ignorer que le Sénégal reste dans sa logique de non-alignement et de préservation de ses liens avec ses alliés stratégiques. La France reste notre premier partenaire bilatéral.

Les Etats-Unis ont toujours regardé avec bienveillance le Sénégal, du fait de son ancrage dans la démocratie. Toutes les puissances occidentales ont une présence diplomatique à Dakar. D’ailleurs, plus récemment, la Suède a fermé son ambassade au Mali pour la transférer à Dakar, car capitale d’un pays stable et ouvert.

La presse au Mali et au Burkina Faso critique vertement les propos du Président Faye. Cette critique est relayée sur internet par des pseudo-panafricanistes. Ces derniers ont un agenda anti-occidental qui ne saurait être le nôtre, car nous sommes le pays de la Teranga. Notre pays a vocation à être un État pivot, gage d’une centralité forte et d’une présence dans tous les cercles de décision de la géopolitique mondiale.

Le Sénégal n’est ni contre la France ni contre les Etats-Unis ni contre la Russie, encore moins contre l’Allemagne ou l’Ukraine. Notre pays défend ses intérêts stratégiques. Et si dans la défense de ceux-ci, nous avons besoin de coopérer avec l’Occident pour préserver notre pays de la menace terroriste, nous n’hésiterons pas.






Salif Sow

Ousmane Wade