Convié à venir discuter des conditions de la reprise des travaux sur la revue du code : Bennoo renvoie à Ousmane Ngom son carton d’invitation

Conviée à une rencontre d’échanges pour examiner ‘les conditions et modalités’ de la reprise des travaux de la revue du code électoral, la Coalition Bennoo Siggil Senegaal qui avait quitté la table de discussion en décembre 2009, campe sur sa position. En effet, Amath Dansokho et Cie posent la même condition au ministre de l’Intérieur, Ousmane Ngom : la désignation d’un modérateur indépendant des partis politiques. ‘Nous avons reçu du ministre de l’Intérieur Ousmane Ngom une lettre où il parle des conditions de reprise du dialogue sur le code électoral. Mais, notre position est toujours la même. La condition de participation de Bennoo à la reprise sur la concertation du processus électoral, c’est la désignation d’un modérateur indépendant des partis politiques’, déclare Souleymane Ndiaye ‘Brin’, porte-parole du jour des leaders. D’ailleurs, rappelle Ndiaye, ‘nous avons même, à l’époque, adressé une lettre au président de la République pour avancer des propositions autour de la personne de Babacar Guèye et jusqu’à présent nous n’avons pas eu de réponse’. Dans sa lettre n° 000238, en date du 16 novembre 2010, Ousmane Ngom écrit : ‘Conformément aux recommandations de la mission exploratoire dans le cadre de l’audit du fichier électoral pour la reprise des travaux de revue du code électoral, je vous convie à une rencontre d’échanges pour en examiner les conditions et modalités’. La rencontre est prévue le mardi 30 décembre 2010 à la salle de conférence du ministère de l’intérieur. Mais la réponse de Bennoo semble claire : ‘S’ils ne répondent pas à cette exigence (modérateur indépendant), nous allons maintenir notre position’, insiste Souleymane Ndiaye par ailleurs secrétaire général du Bloc populaire sénégalais.
Les opposants sont revenus, au cours de cette rencontre, sur leur séminaire du 20 novembre. Lequel, estime Ndiaye, ‘a accéléré, contre toute attente, le consensus et l’unité de Bennoo autour de mesures qui ont été prises’. Il s’agit, entre autres, du consensus sur le principe de la transition, celui de refondation des institutions à travers la création d’une Constitution et sur une nouvelle architecture constitutionnelle. Cette dernière permettra, selon les partis membres de cette coalition, de rééquilibrer les pouvoir entre le Parlement et l’Exécutif pour ‘éviter les dérives actuelles du président Wade’.

Concernant la stratégie électorale et les alliances, le porte-parole du jour des leaders informe que les discussions sont ouvertes et seront accélérées aux prochaines rencontres de la Conférence des leaders pour aboutir à un consensus fort.

Autre décision importante qui a été prise au cours de ce séminaire, l’existence d’un pacte éthique. ‘Nous avons convenu que toutes les décisions qui sortiront des séminaires seront condensées dans un pacte éthique qui va engager l’ensemble des partis de Bennoo et renforcer notre consensus et notre unité vers notre seul objectif : faire partir Wade’, a dit le leader du Bps. Sous ce rapport, M. Ndiaye annonce un plan d’action commun avec la société civile et les syndicalistes qui ‘sont convaincus que le président Wade est disqualifié pour un troisième mandat’.

Walf Fadjri