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Coronavirus- Premier décès en France: Le bilan mondial approche les 1 700 morts

Rédigé par leral.net le Dimanche 16 Février 2020 à 19:27 | | 0 commentaire(s)|

Alors que le nombre de morts en Chine approche les 1 700, quatre autre décès ont été enregistrés ailleurs dans le monde.


Le nombre de morts causées en Chine continentale par le nouveau coronavirus approchait les 1 700 dimanche 16 février, tandis qu’un premier décès hors d’Asie a été signalé samedi en France.

Selon le dernier bilan diffusé dimanche par les autorités chinoises, la pneumonie virale Covid-19 a provoqué la mort de 1 665 personnes en Chine continentale (hors Hong Kong et Macao). La plupart se trouvaient dans la province du Hubei (centre), foyer de l’épidémie apparue en décembre dans son chef-lieu Wuhan.

Seuls quatre décès ont été enregistrés ailleurs dans le monde : un sur le territoire chinois semi-autonome de Hong Kong et les trois autres respectivement au Japon, aux Philippines et en France.
« Nous sommes tous sur le même bateau, et son nom est Diamond Princess », par Slavoj Žižek

La ministre française de la Santé Agnès Buzyn a annoncé samedi le décès la veille au soir d’un touriste chinois de 80 ans hospitalisé en France depuis fin janvier. Ce décès est le « premier hors d’Asie, le premier en Europe », a-t-elle précisé.

La Chine a par ailleurs fait état dimanche de plus de 68 000 cas de contamination sur son territoire, principalement dans la province du Hubei.

Dans son bilan quotidien, la commission sanitaire nationale a fait état de 2 009 nouveaux cas dans le pays − dont 1 843 dans cette province −, ce qui représente une baisse pour la troisième journée consécutive.

Coronavirus : un touriste chinois hospitalisé en France est mort
Restrictions renforcées à Pékin
Tandis que le Hubei reste coupé du monde depuis trois semaines et que plusieurs villes de l’est du territoire chinois ont pris des mesures de confinement drastiques, Pékin a renforcé à son tour vendredi ses restrictions pour endiguer la propagation du virus.

La capitale oblige désormais toutes les personnes arrivant de l’extérieur à s’auto-imposer une quarantaine de quatorze jours à leur domicile ou leur hôtel, sous peine de sanctions, a rapporté le Beijing Daily, un quotidien officiel. L’activité dans la ville reste largement paralysée et de nombreuses entreprises imposent le télétravail à leurs employés.

Ce règlement aux modalités d’application non détaillées intervient au moment où, à l’issue de vacances du Nouvel an lunaire prolongées, beaucoup de Chinois rentrés dans leur région d’origine pour les fêtes doivent désormais retourner chez eux.

Quelque 283 millions de trajets ont ainsi été accomplis dans le pays entre les 25 janvier et 14 février, selon le vice-ministre des Transports Liu Xiaoming.

Le principal foyer : un paquebot
L’épidémie de Covid-19 maintient le monde en alerte, avec près de 600 cas confirmés de contamination dans une trentaine de pays.

L’Egypte a annoncé vendredi avoir enregistré le premier cas sur le continent africain.

Mais le principal foyer d’infection hors de Chine reste le paquebot de croisière Diamond Princess, en quarantaine au Japon : 355 cas de contamination y ont été confirmés, dont 70 nouveaux cas annoncés dimanche.

Coronavirus : les passagers âgés du « Diamond Princess » commencent à être évacués
Le paquebot comptait 3 711 passagers et membres d’équipage à son arrivée à Yokohama le 3 février. Depuis les personnes contaminées ont été évacuées et hospitalisées, tout comme certaines personnes nécessitant des soins médicaux pour d’autres raisons.

Un porte-parole du département d’Etat américain a annoncé que les ressortissants des Etats-Unis se trouvant à bord seraient évacués et subiraient une quarantaine de deux semaines à leur retour sur le sol américain.

Le président chinois Xi Jinping a reconnu vendredi que la lutte contre le virus constituait « un grand test pour le système et les capacités de gouvernance » de son pays. Le gouvernement doit renforcer « son contrôle des médias en ligne », a-t-il par ailleurs insisté dans un discours publié samedi par la presse étatique, après que les internautes eurent formulé de multiples critiques à l’égard des autorités quant à la gestion de la crise.

Signe des mesures draconiennes prises en Chine, la banque centrale a annoncé samedi que les billets usagés étaient désormais désinfectés et placés en quarantaine jusqu’à quatorze jours, avant d’être remis en circulation.

Clément, étudiant français à Wuhan : « Je commence à perdre patience » face au coronavirus
Après avoir initialement félicité Pékin pour son « travail très professionnel », les Etats-Unis ont déploré jeudi un « manque de transparence de la part des Chinois ».

Les autorités sanitaires du Hubei avaient annoncé jeudi, à la surprise générale, un élargissement de leur définition des personnes contaminées. Jusqu’alors, un test de dépistage était indispensable pour déclarer un cas « confirmé ». Dorénavant, les patients « diagnostiqués cliniquement », notamment avec une simple radio pulmonaire, sont aussi comptabilisés.

La nouvelle définition a automatiquement gonflé le nombre des personnes officiellement infectées, avec l’annonce d’une envolée de plus de 15 000 nouveaux cas de contamination jeudi.

Bientôt un pic de l’épidémie ? L’OMS prudente
Zhong Nanshan, un expert médical chinois vétéran de la lutte contre le Sras (2002-2003), a déclaré s’attendre à un pic de l’épidémie « d’ici la mi- ou la fin février ». Plus prudente, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) juge qu’il est « beaucoup trop tôt » pour faire des prévisions. Une équipe internationale d’experts de l’OMS devait arriver à Pékin ce week-end pour une mission commune avec leurs homologues chinois.

Ils doivent réaliser des inspections sur le terrain, passer en revue les mesures de prévention, visiter des centres de recherche et formuler des recommandations pour contenir l’épidémie, a précisé un porte-parole du ministère chinois de la Santé.

« La Chine fait gagner du temps au monde. Nous ne savons pas combien de temps », a de son côté déclaré le directeur général de l’OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus, dans un discours samedi à Munich où se déroule une conférence internationale sur la sécurité.

« Nous demandons à tous les gouvernements, toutes les compagnies et tous les médias de travailler avec nous pour faire retentir le niveau d’alarme requis sans attiser les flammes de l’hystérie », a-t-il ajouté.