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Côte d’Ivoire: la fronde gagne les forces spéciales

Rédigé par leral.net le Mardi 7 Février 2017 à 19:09 | | 0 commentaire(s)|

Des soldats des forces spéciales de Côte d'Ivoire, lors d'une parade militaire. (Crédits : Reuters)
Des soldats des forces spéciales de Côte d'Ivoire, lors d'une parade militaire. (Crédits : Reuters)

Des forces spéciales se sont mutinées en Côte d'Ivoire dans la ville côtière d'Adiake, en tirant en l'air depuis 10 heures mardi matin.

Tout comme les soldats qui se sont mutinés au mois de janvier, les militaires d'Adiake demandent 12 millions de francs CFA et de meilleures conditions de vie.

Joints au téléphone par VOA Afrique, les résidents ont confirmé avoir entendu des tirs. Ils décrivent les rues désertes et le marché vide d'Adiake.

Le camp de Gbabo, dans l'ouest ivoirien, ainsi que le détachement d'Olodio à la frontière libérienne, seraient également en train de tirer.

Au nord de la Côte d'Ivoire, à Tengrela, des tirs ont également été entendus dans la base des forces spéciales située dans le quartier, près de la frontière malienne. Les mutins n'ont toujours pas traversé la ville, sont restés à la base.

Début janvier, la Côte d'Ivoire a été secouée par une mutinerie d'anciens rebelles intégrés dans l'armée, qui avaient paralysé plusieurs villes pour réclamer le paiement de primes.

En satisfaisant à leurs revendications, via le paiement de primes à 8.500 de ces membres de l'ex-rébellion ivoirienne ayant contrôlé le nord du pays entre 2002 et 2011, les autorités avaient provoqué la colère de militaires et gendarmes, en colère pour avoir été non concernés par cet accord financier et s'étaient à leur tour, mutiné. Des affrontements avaient fait quatre morts à Yamoussoukro (centre).

Les autorités avaient appelé au calme, promettant "d'améliorer les conditions de vie" de toutes les forces de l'ordre.

La Côte d'Ivoire a lancé en 2016 une ambitieuse loi de programmation militaire jusqu'en 2020, qui prévoit la modernisation et des achats d'équipements pour 1,2 milliard d'euros et une refonte des effectifs.

Narita Namasté, correspondante à Abidjan