Crise dans l'enseignement supérieur: Mary Teuw Niane espère une issue la semaine prochaine

Les pourparlers entre Mary Teuw Niane, ministre de l’Ensei­gnement supérieur et le Collectif des étudiants pour un consensus, ont tenu, hier, un long tête à tête avec la participation du directeur général de l’Ensei­gnement supérieur, du directeur des Bourses, des recteurs de différentes universités, des représentants des parents d’élèves et d’étudiants. L’ordre du jour était de trouver des plages d’entente sur les questions sinusoïdales du montant des frais d’inscription, des modalités d’attribution des bourses et du cas de l’étudiant Ibrahima Diouf, qui avait perdu un œil dans l’ardeur de la lutte.

A l’heure actuelle, quasiment rien ne filtre sur le contenu des échanges. Le ministre, très peu disert expli­que : «Après de larges discussions, les représentants des étudiants puisqu’ils portent la parole des assemblées des différents campus vont retourner dans leurs universités pour rendre compte à leurs mandants. Nous allons nous retrouver ici le mercredi prochain et nous avons beaucoup d’espoir que des solutions à cette crise seront trouvées et que nous allons démarrer de la manière la plus positive cette nouvelle année 2014.» Les esquisses de solutions trouvées d’accord parties seront, à partir de mercredi, discutées pour des solutions définitives.

Pourtant, Cheikh Mbacké Sène, représentant des étudiants laisse entendre que les discussions ont été satisfaisantes et que d’intéressantes perspectives peuvent être espérées pour une issue heureuse. Le ministre, en phase avec le discours du président de la Répu­blique pour­suit :
«Nous venons juste de terminer une rencontre avec les étudiants autour des questions des bourses et des droits d’inscription. Ces questions constituent des points de divergence entre l’administration et le collectif des mouvements d’étudiants. Suite à la déclaration du président de la République, la veille du 1er janvier, appelant à la concertation et la mise en œuvre des réformes suite aux concertations nationales sur l’avenir de l’Enseignement supérieur, nous avons invité les étudiants à cette rencontre.

Le gouvernement leur a fait un certain nombre de propositions qui touchent aux montants des droits d’inscription et leur organisation. Elles touchent également les modalités de paiement et des éclaircissements importants leur ont été apportés sur les questions qui touchent les bourses.»

Pour les participants, c’est le lieu de féliciter les étudiants pour «leur maturité et leur responsabilité et leur compréhension des enjeux de l’En­sei­gnement supérieur et de la nécessité de faire en sorte que notre pays demeure leader dans ce secteur au niveau de l’Afrique.» Les quelques pistes de convergences qui perlent laissent entendre que des facilités ont été trouvées.

Au niveau des bourses, les difficultés relatives aux conditions de redoublement dans certaines années ont été abordées et des voies pour y pallier. Cette réorganisation permet de «faciliter les inscriptions et l’obtention de leurs bourses même.».

Sur le montant des bourses, Mary Teuw Niane concède : «Au niveau des montants, nous sommes allés vers quelque chose qui ne différencie pas trop des étudiants d’un même cycle. Qu’ils soient de licence, de master ou de doctorat, les étudiants du même cycle paieront la même chose. On est arrivé à quelque chose comme ça.» Sur le cas de l’étudiant blessé, le ministre précise que le Centre des œuvres universitaires de Dakar (Coud) a pris en charge les frais médicaux pour qu’il puisse reprendre ses études.

Le Quotidien