« La politique de la patience stratégique est terminée », a déclaré Rex Tillerson après sa rencontre avec son homologue sud-coréen Yun Byun-Se. La patience stratégique, c’était l’approche adoptée par l’administration Obama, une politique de refus de dialogue qui s’est soldée par un échec cuisant :la Corée du Nord n'a jamais testé autant de missiles et de bombes nucléaires.
Mais le nouveau secrétaire d’Etat en visite à Séoul n’a pas non plus présenté de nouvelle approche. Il s’est contenté que répéter que « toutes les options» étaient «sur la table », ce qui inclut l’option militaire. La possibilité d’une éventuelle frappe préventive sur les installations nucléaires nord-coréennes fait frémir d’horreur les Sud-Coréens : Séoul se trouve à portée de tir de l’artillerie nord-coréenne, et donc à la merci de représailles massives. Washington le sait, et l’option militaire restera donc rhétorique.
En réalité, les Etats-Unis – et leur allié sud-coréen – sont à court de solution face à la Corée du Nord.Les sanctions ne suffisent pas, et la seule alternative restant sur la table est celle d’une négociation avec le régime de Kim Jong-un, par exemple pour négocier un gel de son programme nucléaire. Mais Washington reste très réticent à l’idée d’un dialogue.
Source: RFI