Crise sécuritaire au Mali : L'axe Ségou-Bamako paralysé par les jihadistes

Routes bloquées, camions-citernes incendiés et enlèvements : les jihadistes au Mali adoptent depuis plusieurs semaines, une nouvelle stratégie visant à asphyxier Bamako. La situation s’est encore aggravée ces derniers jours. Ce dimanche 5 octobre 2025, quatre civils ont été enlevés à 40 km de Bamako, sur l’axe routier menant […]

Mali

Atlanticactu/ Conflit/ Jihadistes/ Serigne Ndong

Routes bloquées, camions-citernes incendiés et enlèvements : les jihadistes au Mali adoptent depuis plusieurs semaines une nouvelle stratégie visant à asphyxier Bamako. La situation s’est encore aggravée ces derniers jours.

Ce dimanche 5 octobre 2025, quatre civils ont été enlevés à 40 km de Bamako, sur l’axe routier menant à Ségou, par de présumés jihadistes. Deux d’entre eux ont été libérés quelques heures plus tard. Selon notre correspondant régional Serge Daniel, les ravisseurs vérifiaient les pièces d’identité des victimes à partir d’une liste de personnes recherchées.

Sur le terrain, la situation devient de plus en plus difficile pour les populations maliennes. Dans plusieurs localités, l’embargo jihadiste sur le carburant se fait durement sentir, dissuadant tout véhicule civil de circuler sur certains axes. Les Forces de défense et de sécurité maliennes organisent parfois des escortes sécurisées, mais peinent à contrôler la situation.

Nos informations indiquent que certains notables se tournent vers les jihadistes pour obtenir la levée de l’embargo. C’est le cas de deux élus de la région de Mopti, qui ont récemment rencontré des responsables de la Katiba Macina. Ils exigeraient que la junte malienne formule officiellement une demande de négociations afin de lever le blocus.

Inquiétude autour de deux personnes enlevées fin de semaine dernière
Après l’attaque sur l’axe Ségou-Bamako ayant coûté la vie à l’ancien député Abdoul Jalil Mansour Haïdara jeudi, le président du Conseil régional de Ségou, Siaka Dembélé et son chauffeur, ont été kidnappés vendredi, par des groupes armés. Leur entourage exprime une vive inquiétude, espérant une libération rapide et en sécurité.

Notre rédaction à Dakar a contacté Tiemoko Diarra, secrétaire général du Conseil régional de Ségou.

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