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Croyant au sacrifice : Th. C. Fall vilipende sa tante…

Une histoire de maraboutage risque de porter un coup dur aux liens familiaux entre Th. C. Fall et sa tante maternelle, Kh. Ba. Les deux dames qui s'entendaient à merveille, ont fini par laver leur linge sale devant le tribunal des flagrants délits de Dakar. Un charlatan du nom d’Abdou Bassirou Dramé en est la cause.


Rédigé par leral.net le Vendredi 6 Juillet 2018 à 20:03 | | 0 commentaire(s)|

Croyant au sacrifice : Th. C. Fall vilipende sa tante…
Attraite ce vendredi à la barre par sa tante pour association de malfaiteurs et diffusion de données à caractère personnel, Th.C. Fall, née en 1981 et domiciliée aux Parcelles Assainies, a expliqué que c'est elle qui avait mis en rapport sa victime avec le marabout, Abdou Bassirou Dramé.

Ainsi à sa grande surprise, ce dernier l'a joint un jour au téléphone en l'informant que sa tante avait l'intention de mettre fin à ses jours pour devenir riche comme Crésus. Pour en avoir le cœur net, soutient-elle, j'ai demandé à mon interlocuteur de l'enregistrer si toutefois, elle remet les pieds chez lui pour reparler de son projet maléfique.

« Quelques jours plus tard, le marabout m'envoie un enregistrement. Lorsque je l'ai écouté, j'ai entendu dans leur conversation ma tante lui dire : laissons de côté ce que je t'avais dit la dernière fois et parlons du cas Kh. M (sa cousine établie en France). Et le marabout lui rétorquait : je ne peux pas réaliser les deux en même temps. Immédiatement, j'ai cru aux dires du marabout. La peur dans le ventre, j'ai envoyé la conversation à son mari, à ma mère et à mon oncle pour les mettre au courant », a raconté la prévenue, vêtue d’une taille basse qui laisse apparaître ses formes généreuses.

Poursuivant, elle ajoute qu'elle n'avait aucunement l'intention de faire du mal. Car, affirme-t-elle, sa tante a tout fait pour elle. «  Depuis que j'ai commencé à travailler, j'essaye tant bien que mal de lui rendre la monnaie de sa pièce. D'ailleurs, lors de son premier rendez-vous avec le marabout, j'avais demandé à mon chauffeur de la transporter. Elle est de même mère et de père avec ma maman », a-t-elle précisé.

« Sa tante voulait une commerce florissant, le divorce de sa co-épouse et la richesse »

Malgré le désistement de la partie civile, représentée par son avocat, le parquet a requis six mois d'emprisonnement, dont deux mois ferme contre la prévenue. 

Selon le maître des poursuites, le charlatan qui a réussi à se fondre dans la nature, avait contesté lors de son audition à la Police avoir dit à la prévenue que sa tante avait l'intention de la sacrifier. « Il a déclaré que la partie civile lui avait émis trois souhaits : un commerce florissant, le divorce de sa co-épouse et la richesse.

Ainsi, il lui avait fait savoir sur le dernier point, qu'elle sera obligée de tuer une personne. Mais jusqu'à présent, elle ne lui avait désigné une quelconque personne. Et la prévenue se permet de diffuser la conversation pour salir la réputation de sa victime qui n'a en aucun moment prononcé son nom dans l'enregistrement. Elle est allée jusqu’à promettre un billet d’avion au marabout pour l’obtenir 
», a-t-elle relevé.

Me Abdou Daff, constitué pour la prévenue a par ailleurs, plaidé la relaxe pour l'association de malfaiteurs. Et une application extrêmement bienveillante de la loi pour le chef de diffusion de données à caractère personnel.

La robe noire a relevé que sa cliente au même titre que sa tante, ont été toutes des victimes du charlatan. « Si ce tireur de ficelle était de bonne foi, il n'allait pas prendre la poudre d'escampette à la suite de son audition à la Police. Le parquet avait demandé son arrestation. Mais d'après les informations reçues, il s'est rendu à Louga. Il a manipulé les deux dames pour leur soutirer de l'argent », a martelé l'avocat.

Une plaidoirie qu'a suivie le juge, qui a condamné la prévenue à une peine d'avertissement de six mois, assortie du sursis.  






KADY FATY Lera