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D’ancien alcoolique à cordonnier : Emouvante histoire de Médoune Sakho, un modèle d’une réinsertion sociale réussie

Rédigé par leral.net le Mardi 26 Août 2025 à 20:27 | | 0 commentaire(s)|

Issu d’une famille mixte, à savoir d’une mère chrétienne et d’un père musulman, il sera baptisé chrétien. Pendant les premières années de sa vie, il répondra au nom de Jean Baptiste Gomis alias « Alain Ndiago ». Mais, comme le disait l’écrivain franco-libanais, Amin Maalouf: « Le destin passe et repasse à travers nous comme l’aiguille du cordonnier à travers le cuir qu’il façonne ». S lesoleil.sn


Ainsi, sans aucun signe préventif, le sort d’Alain va basculer. Il quitta la maison de ses grands-parents maternels, à Grand-Yoff où il est né pour rejoindre son père biologique. Ce dernier lui trouve une nouvelle identité. Alors, de Jean Baptiste Gomis, il s’appellera désormais Médoune Sakho. Une renaissance qui va à la fois perturber et déboussoler le jeune « Alain Ndiago ».

Cependant, il aura du mal à assimiler ce changement d’identité. Incompris par son entourage et notamment ses enseignants, le natif de Grand-Yoff se fera tabasser en classe face à son « refus » de répondre par son nouveau nom. Des coups qui poussèrent l’adolescent à fuguer.

Ce fut, les premiers instants de délinquance pour « Alain », dont l’existence va plus rimer avec le recours à l’alcool afin de « mieux supporter » les supplices de la vie.

Certes celui qui est à la barre ne peut décider d’où souffle le vent, ni avec quelle force, mais il peut orienter sa propre voile. Donc, Médoune après des années d’alcoolisme décida de façonner sa vie. Sauvé par le vieux Diémè, un homme que le vent du hasard a placé sur sa voie, il sera sevré de l’alcool et se lancera ainsi dans la cordonnerie. Autodidacte, il confectionne depuis 13 ans, des sandales, des sacs, avec du cuir recyclé dans une baraque qui lui sert aussi de dortoir.

Source le soleil.sn