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DANSOKHO SUR LE DEFAUT DE CARTE NATIONALE D’IDENTITE : « Ce n’est pas un hasard, c’est fait volontairement »

La délivrance de la carte nationale d’identité connaît depuis quelque temps un blocage sur l’ensemble du territoire national. Elle est « faite de façon volontaire », selon le responsable du Pit, Amath Dansokho qui pointe d’un doigt accusateur, le régime. La cause de ce blocage est inconnue cependant, du côté des limiers.


Rédigé par leral.net le Vendredi 5 Mars 2010 à 11:18 | | 0 commentaire(s)|

DANSOKHO SUR LE DEFAUT DE CARTE NATIONALE D’IDENTITE : « Ce n’est pas un hasard, c’est fait volontairement »
« La rupture de la délivrance de la carte nationale d’identité , n’est pas le fait du hasard. Elle est faite de manière volontaire par les autorités sénégalaises, plus hautes soient –elles, pour fausser une fois encore les élections ». Ces propos émanant du secrétaire général du parti de l’indépendance et du travail (Pit), M. Amath Dansokho, montre son amertume par rapport à ce phénomène et l’annonce du renouvellement des listes électorales. A l’en croire, un budget a pourtant été voté et avant, une enveloppe avait été dégagée en ce sens. Et « subitement les cartes d’identité disparaissent » fait t-il remarquer.

Poursuivant, M. Dansokho évoque « qu’en 2005 une commission technique d’un ministère en huis-clos, où il n’y avait pas un membre de l’opposition, avait misé sur ces cartes d’identité, pour gagner les élections. C’était une décision discriminatoire et sélective » à son avis.

Ce blocage de délivrance de la carte d’identité sur le territoire national aux détenteurs convenables, n’est pas le seul moyen pour le chef de l’Etat d’aboutir à ses fins d’obtention du plus grand nombre d’inscription aux élections selon le leader du Pit puisqu’ « aux dernières consultations électorales, le président avait octroyé des cartes d’identité nationales à des personnes étrangères ». Dansokho de réaffirmer, ensuite le respect panafricain, qui oblige l’opposition à marquer un peu de silence en ce sens et ne pas trop vexer leurs compatriotes. Il donne néanmoins l’exemple de la Côte d’Ivoire, avant de signaler que le Président a une fois encore « violé la loi et la constitution pour des gens, qui ne sont pas du Sénégal, pour simplement avoir un nombre important d’électeurs en sa faveur ». Pour terminer Amath Dansokho relève qu’ « actuellement, il fait pareil sur le foncier. Il faut coûte que coûte, qu’il gagne ».

La carte nationale d’identité numérisée, qui fait défaut depuis le mois d’octobre dernier dans certains commissariats de Dakar et sur l’ensemble du territoire national, est présentement la seule pièce administrative, qui permet de se faire inscrire à l’occasion de la révision exceptionnelle des listes électorales. Elle est en phase avec la carte d’électeur.

Mutisme total des autorités sur les raisons du blocage

La confection de la carte d’identité « n’est pas de notre domaine » selon le Directeur Général des élections Cheikh Gueye. « Allez plutôt poser la question à la direction générale de la police » tonne –t- il. De ce côté, une formule a été trouvée pour les passeports avec la pose photo sur les récipissés, mais nous ne confectionnons pas les cartes d’identité, nous traitons juste les dossiers et les renvoyons à la Daf », d’après un responsable.

Notre tentative d’entrer en contact avec la direction de l’automatisation du fichier ( Daf), n’a pas abouti, faute d’interlocuteurs.

Cependant, le président de la Commission électorale nationale autonome (Cena), M. Doudou Ndir qui effectuait mardi, une visite auprès du gouverneur de la région de Dakar, des préfets des différents départements de la capitale, mais également de certaines commissions d’inscriptions sur les listes électorales, a expliqué que la cause est dûe au fait que « la machine qui confectionne les cartes nationales d’identité serait tombée en panne depuis quelques temps ».

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