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Dakar : Les commissariats de police, le GMI, la DIC, l’OCRTIS et les Renseignements, réquisitionnés

Dakar s’apprête à vivre un week-end sous haute tension, ponctué par la tenue ce samedi de quatre manifestations politiques distinctes dans différents sites de la capitale. Pour assurer une gestion sécuritaire démocratique de ces rendez-vous à risque, la Police nationale sort l’artillerie lourde dissuasive.


Rédigé par leral.net le Samedi 8 Novembre 2025 à 14:20 | | 0 commentaire(s)|

Ces quatre manifestations majeures, censées drainer des foules importantes — dont l’une n’a pas été autorisée par l’autorité administrative — constituent un véritable défi pour les forces de l’ordre. Ce « package » de manifestations, concocté par des organisations politiques et de la société civile, promet de mettre la capitale sénégalaise en ébullition ce samedi. Une situation à risque, au regard de l’antagonisme acerbe et palpable entre les différentes caravanes et de la diversité des sites distincts prévus pour les rassemblements.

Pour assurer une couverture sécuritaire optimale et prévenir toute velléité de trouble à l’ordre public, la haute hiérarchie policière a arrêté une batterie de mesures fortes. Sous la houlette du chef du Service régional de sécurité publique, le commissaire central de Dakar a mis en place un dispositif massif, dissuasif et opérationnel pour une gestion démocratique des foules. Le mot d’ordre, d’après les sources de L’Observateur, est clair : « Maintenir l’ordre public, ou le rétablir au cas où il viendrait à être perturbé. »

Parmi les quatre manifestations déclarées, celle prévue au terrain de Sacré-Cœur 3, sous le slogan « Niakhtou national », retient particulièrement l’attention de la police. D’après les informations de L’Observateur, cette manifestation revêt un intérêt sécuritaire particulier pour deux raisons principales : Elle a été interdite pour des raisons de sécurité. Le site prévu (le terrain de Sacré-Cœur 3) jouxte la VDN, itinéraire emprunté par la caravane du leader du Pastef, Ousmane Sonko, pour rallier le stade Léopold Sédar Senghor. La décision d’interdiction repose, selon les renseignements obtenus par L’Observateur, sur un risque réel de provocation et d’affrontements entre le convoi du Pastef et la foule attendue à Sacré-Cœur 3.

Sur le plan opérationnel, des sources policières contactées par L’Observateur indiquent que le dispositif global de sécurité sera déployé à partir de 10 heures, avec une montée en puissance progressive, proportionnelle à l’évolution des réalités du terrain. Le dispositif s’articulera autour de trois phases clés : avant, pendant et après les manifestations. Avant, il s’agira d’éviter tout télescopage entre les différentes caravanes. Pendant, les forces de sécurité auront pour mission de prévenir toute infiltration ou tentative de sabotage. Après, le dispositif veillera à la dislocation pacifique et totale des foules.

Pour mener à bien cette mission délicate, L’Observateur rapporte que la Police nationale prévoit une présence massive et dissuasive tout au long des itinéraires empruntés par les caravanes, ainsi qu’aux principaux sites de rassemblement.
Deux réunions de coordination et de sécurité tenues à la DGP et au Commissariat central.

Toujours selon L’Observateur, la haute hiérarchie policière, soucieuse d’assurer une gestion sans faille de ces manifestations, a tenu deux réunions de coordination majeures dans la journée d’hier.

La première a eu lieu au cabinet du Directeur général de la Police nationale (DGPN). La seconde, présidée par le chef du Service régional de la Sécurité publique de Dakar, le commissaire central, a réuni les commissaires centraux de Guédiawaye et Rufisque, ainsi que l’ensemble des chefs de service de la région de Dakar. À l’issue de ces réunions, il a été élaboré un plan d’opération global engageant l’ensemble des commissariats et postes de police de la capitale, appuyés par le GMI, la DIC, l’OCRTIS et les éléments du Renseignement en civil.

Une innovation majeure vient renforcer ce dispositif sécuritaire. D’après les informations exclusives obtenues par L’Observateur, les autorités ont décidé d’intégrer un arsenal technologique inédit dans la gestion sécuritaire de ce 8 novembre. Outre les moyens humains et logistiques, la police déploiera des drones de surveillance et de reconnaissance, ainsi qu’un dispositif anti-drone chargé de repérer et neutraliser tout appareil civil non autorisé survolant les zones sensibles ou les itinéraires des caravanes.

L’essentiel des manifestations se tenant dans les zones de compétence de la police, celle-ci travaillera en étroite collaboration avec la gendarmerie, notamment dans l’échange de renseignements, indique L’Observateur. Toutefois, précisent nos sources, en fonction de l’évolution sur le terrain, une synergie d’actions opérationnelles entre les deux forces de sécurité n’est pas exclue.

Ousseynou Wade