« De 15.000 francs à une entreprise familiale : le parcours de Faby Traiteur »

MON PARCOURS…

Je suis une femme qui s’est forgée très tôt. Issue d’une famille aisée, j’ai vite compris que l’argent de mes parents n’était pas le mien. J’ai voulu voler de mes propres ailes. Mon premier petit commerce ? Vendre des couches pour bébés en porte-à-porte. Mon tout premier salaire : 15.000 francs. Ce jour-là, j’ai compris la valeur de l’indépendance.
À 18 ans, j’ai voulu me marier. Je l’ai fait. Mais ce mariage n’a duré que 09 mois, juste le temps de mettre au monde ma perle rare, mon âme sœur : ma fille Khadija. Ma plus grande fierté, ma force.

J’ai connu plusieurs mariages. Ce n’est ni 4, ni 5… c’est plus. Non pas parce que je ne savais pas aimer, mais parce que j’avais pitié. Pitié de ces hommes de notre société sénégalaise, souvent incompris, parfois étouffés. J’avais cette envie de les porter, de partager avec eux ce que j’avais : un toit, du confort, de la lumière. J’aimais les voir briller à travers moi.
Mais la vérité, c’est que quand c’est trop facile… certains oublient. Ils oublient ton intention, ton combat, ton amour. Ils oublient que tu les as choisis avec le cœur.

Et pendant que je traversais tout ça… je bâtissais quelque chose.

Il y a 8 ans, avec 30.000 francs seulement, j’ai lancé Faby Traiteur. Je faisais tout moi-même : les courses, la cuisine, les livraisons. J’étais seule mais déterminée. Et aujourd’hui, nous sommes 15 personnes à faire vivre cette entreprise. On nourrit des familles, on crée de l’emploi, on transmet de l’amour à travers chaque plat.

Cette année, je prends un moment pour me retourner sur mon parcours. Pour dire merci à Dieu, malgré les épreuves. Car même dans les tempêtes, Il m’a toujours offert une lumière pour avancer.

Alhamdoulilah, aujourd’hui, j’ai rencontré un homme différent. Un homme qui ne prend pas, mais qui donne. Qui a laissé ses propres ambitions pour soutenir les miennes. Il a intégré Faby Traiteur avec cœur, il croit en moi, en nous. Un homme qui s’appuie sur mon épaule, pas pour se reposer, mais pour bâtir avec moi.

Je ne raconte pas ma vie pour qu’on m’applaudisse. Je la partage pour dire que chaque femme qui tombe peut se relever. Qu’on peut aimer sincèrement, se tromper, se reconstruire, et être aimée comme on le mérite.
Merci à ceux qui m’ont blessée.
Merci à ceux qui m’ont appris.
Et merci à celui qui me guérit, doucement, chaque jour.

Faby traiteur