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Déclarations tendancieuses d’Edward Gemayel : Le parti Apr exige des faits et non des approximations

Malgré les déclarations fallacieuses, les accusations gratuites et la volonté de saboter le bilan exceptionnel du Président Macky Sall, l’Alliance Pour la République s’en est jusque-là tenue à une ligne conforme à son exigence de parti de gouvernement, soucieux du respect des institutions et de la préservation des relations entre le Sénégal et ses partenaires.


Rédigé par leral.net le Samedi 8 Novembre 2025 à 14:57 | | 0 commentaire(s)|

Si l’APR respecte toutes les institutions de la République, il n’en demeure pas moins que le parti exige des faits, non des approximations.

Déclarations tendancieuses d’Edward Gemayel : Le parti Apr exige des faits et non des approximations
Le gouvernement, dont l’échec est désormais constaté par les populations, les entreprises et les partenaires, s’emmure dans le déni et la fuite en avant, en insistant sur une dette supposée cachée pour masquer son incurie.

Le Secrétariat Exécutif National (SEN) de l’APR constate pour le regretter que depuis les 26 septembre 2024 les accusations visent la gestion des Finances publiques entre 2019 et 2024 sans qu’un document, ni chiffre vérifiable, ni rapport exhaustif n’ait été à ce jour brandi par les accusateurs. Ils ne versent que dans la calomnie et la médisance, leur sport favori.

Les déclarations tendancieuses d’Edward Gemayel n’engagent que leur auteur

En plus du régime, M. Edward Gemayel, chef de mission du FMI, semble valider l’existence d’une dette cachée à travers une modalité de prise de parole curieuse et préoccupante. Le FMI, dont il est un fonctionnaire, n’ayant à ce jour publié aucun document officiel à ce sujet : par conséquent les propos d’un expert isolé n’engagent que lui et non les États et les institutions.

Par ses déclarations tendancieuses, sans donnée chiffrée, sans audit exhaustif, sans rapport public, M. Gemayel, qui d’ailleurs en 2023 avait tenu des propos contraires aux siens en date du 6 novembre 2025, ternit la réputation du Sénégal et attaque la dignité de son peuple. Ceci est inacceptable pour un fonctionnaire international, tenu par la réserve et la distance vis-à-vis des chapelles politiques.

Le SEN dénonce vigoureusement cette posture, qui rompt avec la neutralité attendue d’un Chef de mission du FMI et qui laisse croire à une immixtion inédite, grave et dangereuse d’un fonctionnaire international dans les divergences internes au Sénégal.

Depuis le début de cette polémique, L'APR a toujours soigneusement évité de s’en prendre au FMI, saluant à chacune de ses déclarations la coopération exemplaire avec le Sénégal qui transcende les régimes.

Estimant que les déclarations de M. Gemayel qui relèvent d’une appréciation personnelle sont contradictoires, graves et intolérables, le SEN les condamne avec la plus grande fermeté.

Pour rappel, depuis septembre 2024 et les accusations du Premier ministre, l’APR a toujours privilégié les réponses techniques au vacarme politicien eu égard au respect dû aux institutions, à la préservation de la crédibilité de notre Administration et à la défense de la sacralité de l’intérêt national.

Cette position a conduit le Parti à tenir le 13 février 2025 un point de presse pour exhiber les failles méthodologiques graves contenues dans le Rapport de la Chambre des Affaires Budgétaires et Financières, à produire un contre-rapport exhaustif, chiffré et précis, déposé auprès de la directrice générale du FMI à Washington et à solliciter par courrier officiel le Représentant Résident du FMI pour une séance de travail afin de présenter nos données.

L’APR s’en tient à sa ligne claire, précise et responsable : le parti exige du Ministère des Finances et de la Cour des Comptes la publication des rapports, conformément aux requêtes du collectif de nos avocats.

Le SEN rappelle que sous la période en revue, chaque franc emprunté a financé des routes, des hôpitaux, des écoles, des universités, des centrales électriques, des emplois… Il n’y a pas de dette cachée mais des infrastructures visibles, utiles et productives qui ont redessiné le visage du Sénégal en seulement douze années d’exercice du pouvoir.

Les accusateurs qui répètent à l'envi dette cachée, n’ont pas construit le moindre kilomètre de route, ni un seul marché encore moins une seule école. Ils sont dans une logique puérile visant à salir toute une Administration pour masquer leur incompétence.

Dès lors, pour l'APR, les responsables qui ont eu la mission régalienne de gestion et de contrôle de l'exécution budgétaire ont le devoir et l'obligation morale, devant l'histoire, de prendre la parole pour éclairer l'opinion publique au regard de l'importance du débat et ceci, sans préjudice de l'obligation de réserve.

Une politique d’austérité violente se prépare pour les populations

La vérité est que le gouvernement joue au dilatoire pour ne pas avouer aux Sénégalais qu’il va mettre en place une politique d’austérité brutale dont les principales victimes seront les ménages pauvres, le monde rural, les jeunes, les femmes et les retraités.

La politique sociale ambitieuse qui a été mise en place avant, au bénéfice des plus faibles, va céder à une violente remise en question de tous les acquis sociaux.

À cet égard, LE SEN appelle les Sénégalais à rester vigilants face au risque d'érosion du pouvoir d'achat des ménages et d'affaiblissement de la protection sociale et du modèle social sénégalais de solidarité.

Enfin, face aux difficultés en cours, le SEN appelle les forces politiques et sociales à s’organiser pour s'opposer à toute politique d'appauvrissement qui risque de déstructurer le tissu social et de semer les germes d’une crise sociale.

Fait à Dakar le, 8 novembre 2025

Le Secrétariat Exécutif National




Ousseynou Wade