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Des vrais enjeux des élections locales 2014 - Par Pierre Sané

Levons dès à présent une ambiguïté. L’élection à Fann-Point E-Amitié est avant tout centrée autour des préoccupations de la commune. Les électeurs doivent déterminer qui, parmi les candidats au mandat de Maire, sera le mieux à même de répondre aux préoccupations des résidents. Notre coalition soutiendra en cas de victoire notre camarade Khalifa Sall pour qu’il soit reconduit à la Mairie de Dakar.


Rédigé par leral.net le Mardi 24 Juin 2014 à 01:56 | | 0 commentaire(s)|

Des vrais enjeux des élections locales 2014 - Par Pierre Sané
Dans la commune, d’autres coalitions ont pris le même engagement. Je m’en réjouis et le Parti Socialiste ne peut être que flatté par de tels engagements. Nous souhaitons donc que notre camarade Khalifa Sall sorte vainqueur des joutes électorales de Grand-Yoff pour qu’on puisse le reconduire à la tête de la ville de Dakar.

Permettez moi de rendre un vibrant hommage aux étudiants de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, qui en tant que résidents de la commune se sont impliqués à mes côtés, avec abnégation, engagement, enthousiasme et détermination.

En attendant, pour nous, il s’agit de faire une offre politique aux électeurs de Fann-Point E-Amitié qui réponde à leurs attentes car la commune devient une commune de plein exercice, qui ne sera pas gérée par Khalifa Sall mais par les élus du Point E.

Avec l’Acte III de la Décentralisation, les compétences décentralisées et les ressources vont passer de la Mairie de Dakar aux communes d’arrondissement. Et c’est là que se trouve le véritable enjeu de ces joutes électorales.

Il s’agit tout simplement de savoir si notre démocratie va enfin évoluer qualitativement car notre démocratie est « figée ». La démocratie c’est une dynamique sociale. Et quand une dynamique sociale est figée et que le monde avance, il y a un phénomène de dégénérescence. Dans notre démocratie, cette dégénérescence a pour nom transhumance, népotisme, corruption et médiocrité.

En quoi cette démocratie est-elle figée? Senghor nous a légué le présidentialisme absolutiste en 1962. Soixante ans après, ce régime est toujours en place. Ce régime avait été instaure après la crise causée par la défiance de l’Assemblée Nationale envers le Président Dia. Depuis lors, en dépit des alternances, l’Assemblée est restée une caisse de résonnance de l’Exécutif.

Les libertés politiques ont été restaurées après une courte parenthèse de 1966 à 1974, mais 250 partis politiques, une vingtaine de quotidiens, une douzaine de chaines de TV constituent-ils une avancée qualitative? Les offres politiques ont elles été améliorées? Saurons-nous nous sortir de l’impasse du TOUT SAUF - lors des joutes électorales? Ou du syndrome de l’homme providentiel?

Pour sortir de l’immobilisme, il faut sortir notre démocratie du congélateur avant que
nos concitoyens ne s’en détournent et que la faillite des politiques ne balise la voie aux aventuriers, démagogues et extrémistes. Nous vivons dans une région fragile. Chez nos voisins, les crises enflent. Il serait illusoire de penser que nous serons, à terme, épargnés. L’approfondissement de notre démocratie passe donc par un succès de la décentralisation. Mais pour cela, il faut confier les clés des communes à des équipes qui seront en mesure de donner corps au principe de gestion participative pour faire revenir les citoyens dans l’engagement politique.

Qu’est ce que nous proposons pour notre commune?

D’abord une démarche, à savoir la gestion participative par le biais d’Assemblées de quartier pour établir collectivement les diagnostics, quartier par quartier, identifier les priorités, définir les budgets et rendre compte annuellement.

Ensuite, des lignes de conduite à savoir l’adhésion à la charte des Assises, la transparence et la cohérence de l’équipe municipale.

Et enfin, l’esquisse d’un programme à faire valider par les Assemblées de quartier et qui tourne autour de la réhabilitation des écoles et leur ouverture après les classes pour la formation professionnelle, le réaménagement des jardins publics et la démocratisation de l’accès a la piscine, la création d’un bureau municipal pour l’emploi, l’auto-emploi et l’entreprenariat, l’ouverture des centres de lecture et d’animation culturelle, un programme immédiat d’éclairage public et de sécurité, l’encouragement des ASC vers des activités économiques et culturelles, l’élaboration d’un plan d’urbanisme incluant le littoral de Fann, une mutuelle municipale de santé, et une exigence de propreté et de salubrité pour toute la commune.

En résumé, nous nous engageons à améliorer le cadre de vie et agir pour soulager durablement les plus démunis.

La gestion participative est une invention socialiste. Et nous, Socialistes, voulons la mettre en œuvre dans nos communes afin de changer le Sénégal par le bas. Je dis donc aux résidents de Fann-Point E-Amitié, Faites-vous confiance, Ensemble, faisons de notre commune un modèle pour le Sénégal.

Ensemble, démontrons que si toutes les communes du pays sont bien gérées, le Sénégal se portera mieux.

Ensemble, accompagnons à nouveau Khalifa Sall pour diriger la ville de Dakar afin d’assurer le rayonnement de notre capitale en Afrique.

En conclusion, j’aimerais lancer un appel à tous les candidats à travers le pays pour que ces élections se passent dans la sérénité et la civilité. Les élections doivent être un grand moment de dialogue démocratique où les idées et les programmes s’affrontent, pas les hommes. Nous voulons tous un Sénégal prospère et juste. Pour y arriver, nous devons nous fier à l’intelligence de nos compatriotes et mettre fin aux invectives, aux menaces et à la violence. Cela n’honore pas ceux qui y ont recours et n’honore certainement pas notre pays.

Vive le Sénégal.

Dakar, le 23 juin 2014

Pierre Sané
Membre du Bureau Politique du Parti Socialiste
Candidat à la mairie de Fann-Point E-Amitié
Tête de liste majoritaire de la coalition Taxawu Dakar de Fann-Point E-Amitié