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Deux jours de répit à la justice : affluence et espoirs au palais de justice où les Dakarois espèrent l’arrêt définitif de la grève

À Dakar, la suspension pour 48 heures de la grève des greffiers affiliés au SYTJUST et à l’UNTJ, ce lundi et mardi, a provoqué un afflux massif d’usagers au palais de justice. Interrogés par l’APS, nombre d’entre eux espèrent que les discussions prévues mercredi avec la tutelle mettront fin à près de deux mois de paralysie du service public de la justice.


Rédigé par leral.net le Mardi 5 Août 2025 à 19:57 | | 0 commentaire(s)|

Selon l’APS, la trêve décidée par le Syndicat des travailleurs de la justice (SYTJUST) et l’Union nationale des travailleurs de la justice (UNTJ) a offert aux citoyens une rare occasion de régulariser leurs démarches administratives. Depuis le début de la grève, le 18 juin dernier, l’obtention de documents essentiels — casier judiciaire, certificat de nationalité, actes notariés — est devenue quasiment impossible.

Mardi matin, au deuxième jour de la suspension, le palais de justice de Dakar affichait des files d’attente impressionnantes. Devant les guichets, certains espéraient obtenir un casier judiciaire ou un certificat de nationalité, d’autres déposer des demandes urgentes de rectification d’état civil.

Mor Thiam, venu de Yeumbeul, se dit « chanceux » d’avoir pu déposer ses documents après un mois d’attente, même si, déplore-t-il, « plus de 150 personnes étaient présentes ce matin et seules 100 ont été reçues ».

D’autres, comme Anta Fall, attendaient depuis des mois. Assise sur une marche, elle espérait récupérer un certificat de nationalité déposé le 2 février. « On m’a demandé de venir aujourd’hui à cause de la grève. J’attends depuis ce matin », confie-t-elle.

Fatima Diop, étudiante, raconte devoir enchaîner les venues au tribunal pour légaliser un certificat de nationalité avant de déposer un passeport : « Hier, j’ai déposé un casier judiciaire, on m’a dit de revenir cet après-midi. »

Toujours d’après l’APS, les greffiers exigent notamment l’alignement de la hiérarchie B2 à A2, le reclassement de certains agents et le respect des accords signés en 2018. Le ministre de la Justice, Ousmane Diagne, a tenté de garantir la continuité du service par réquisitions, mais les usagers espèrent surtout que la rencontre prévue mercredi aboutira à un accord définitif.