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Dialogue politique - Candidatures de Karim Wade, Khalifa Sall et Macky Sall : les acteurs misent sur la modification de l’article L28

Après plusieurs heures de débats, les représentants des différentes pôles engagés dans ce dialogue, se sont donné rendez-vous, exceptionnellement, aujourd’hui, pour poursuivre les discussions autour du point qui traite à la fois, des cas de candidature de Karim Wade, Khalifa Ababacar Sall et celui de l’actuel chef de l’Etat.


Rédigé par leral.net le Mardi 20 Juin 2023 à 11:19 | | 0 commentaire(s)|

Les acteurs politiques engagés dans le dialogue politique, ont consacré hier, lundi 19 juin 2023, à l’épineuse question des candidatures à la prochaine présidentielle, en misant sur la modification de l’article L28, en lieu et place des articles L29 et L30 du Code électoral, mais aussi, la candidature de l’actuel chef de l’Etat.

Le dialogue politique convoqué par le chef de l’Etat, Macky Sall, est entré dans sa dernière ligne droite. Lors de leur cinquième séance de travail, toujours sous la présidence du Contrôleur général de Police, Tanor Thiendela Fall, par ailleurs Directeur général des élections hier, lundi 19 juin 2023, les acteurs politiques engagés dans ce dialogue boycotté par la principale coalition d’opposition Yewwi Askan wi et la nouvelle plateforme des forces vives de la nationale (F24), ont abordé l’épineuse question des candidatures à la prochaine présidentielle.

Et, il faut le souligner, les discussions contrairement aux rencontres précédentes, ont pris plus de temps que d’habitude. Après plusieurs heures de débats, les représentants des différents pôles engagés dans ce dialogue, se sont donné rendez-vous exceptionnellement, aujourd’hui, mardi, pour poursuivre les discussions autour de ce point qui traite à la fois, des cas de candidature de Karim Wade, Khalifa Ababacar Sall et celui de l’actuel chef de l’Etat.

Et pour cause, les échanges ont buté sur des divergences concernant l’idée de modification des articles L29 et L30 du Code électoral, qui privent Karim Wade et Khalifa Ababacar Sall de leur droit d’électeur, mais aussi sur la question de l’amnistie, du fait de la position catégorique des représentants du Parti démocratique sénégalais, qui continue d’exiger la révision du procès de Karim Wade.

Au final, en lieu et place de la modification des articles L29 et L30 du Code électoral, c’est plutôt la piste de l’article L28 qui est visée, notamment son alinéa 3, qui parle de la réintégration des personnes radiées des listes électorales à la suite d’une condamnation. En effet, outre le motif de la réhabilitation et de la mesure d’amnistie visés par cette disposition, il a été proposé d’ajouter à cette liste, la grâce présidentielle.

Ainsi, une commission a été instituée pour travailler sur les aspects techniques de la mise en œuvre de cette proposition, qui risque d’être compromise par le fait qu’une grâce présidentielle n’efface pas la condamnation sur le casier judiciaire du candidat et elle va rendre ses conclusions aujourd’hui dans la matinée. Toutefois, en cas de validation, cela va ouvrir les portes de la prochaine élection présidentielle à Karim Wade et à Khalifa Ababacar Sall.

Outre les aspects techniques de la mise en œuvre de la proposition de réforme de l’article L28, la position de cette commission technique instituée, est également attendue sur la 3e candidature de l’actuel chef de l’Etat.

En effet, si certains acteurs politiques notamment les représentants de l’opposition et des Non-Alignés ont adopté une position radicale en refusant toute candidature de l’actuel chef de l’Etat, tel n’est pas le cas pour la majorité présidentielle et certains représentants de la société civile, qui suggèrent plutôt de laisser au Conseil constitutionnel la prérogative d’arbitrer conformément à la loi.

Autre point abordé, la modification de l’article 87 de la Constitution relative à la dissolution de l’Assemblée nationale. En effet, jugeant inutile le maintien de la restriction imposée par cet article 87 de la Constitution ,qui précise que « la dissolution ne peut intervenir durant les deux premières années de législature », le pôle de la majorité a demandé la revue de cette disposition, pour permettre au chef de l’Etat de dissoudre le Parlement à n’importe quel moment, en cas de blocage, après avoir recueilli l’avis du Premier Ministre et celui du président de l’Assemblée nationale.







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