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ÉLECTRICITÉ : Le plan Takkal échoue, les manifs reprennent

Au Sénégal, le plan Takaal de Karim Wade qui devait mettre un bémol aux souffrances des populations, commence à montrer ses limites. Ce ne sont plus des délestages, mais le rationnement du courant électrique que le pays vit depuis quelques jours, avec l’entrée de la saison chaude.


Rédigé par leral.net le Vendredi 20 Mai 2011 à 10:55 | | 0 commentaire(s)|

ÉLECTRICITÉ : Le plan Takkal échoue, les manifs reprennent
Hier, les populations étaient encore dehors pour réclamer l’énergie. Au marché de Fass, des tailleurs qui voulaient manifester pour montrer leur mécontentement, mais surtout pour expliquer qu’ ils ne s’en sortent plus, si le plus modeste d’entre eux doit chaque jour acheter 5000 f de carburant pour un groupe électrogène ne dépassant pas les 40 kVa, ont été raflés par la police. Ils étaient au nombre de 9 et n’avaient pas été relâchés jusqu’au moment où nous écrivions ces lignes.
Les faillites se multiplient et les délestages de courant, quoi qu’on dise, sont devenus le problème permanent le plus important que traverse le pays.
Pour tenter de redresser la situation à moins d’un an de l’élection présidentielle, les autorités avaient décidé de mettre en place un «plan de restructuration et de relance du secteur de l’énergie», le plan Takaal. Le premier point prévu par cette nouvelle stratégie de lutte était de déployer en urgence des capacités temporaires de production d’électricité pour offrir au réseau sénégalais 150 mégawatts. Un contrat avait été signé jeudi 10 mars 2011 par la Sénélec, l’Apix et la société américaine APR Energy, qui a remporté le marché.

Le contrat de location et d’exploitation prévoyait dans les deux mois à venir, la production de 50 mégawatts depuis le site de Cap des biches.

APR Energy devait par la suite fournir 100 mégawatts supplémentaires depuis le site de Kounoune. C’est un engagement sur 16 mois qui a été signé pour la première tranche et de 12 mois pour la seconde. Mais malgré les 220 milliards du plan takkal, la situation est quasiment restée la même. Simplement par ce que Senelec n’aurait ni fuel à mettre dans ses unités de production, ni argent. pour en acheter.

Alors pour la sortie de l’auberge, il faudrait sans doute d’autres solutions. Et d’urgence quand on sait qu’il y a 164 mégawatts indisponibles faute de combustibles et que la saison vraiment chaude pointe le bout du nez.

Cheikh Ba rewmi

( Les News )