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EMBALÓ ACCUSÉ DE FRAUDE ÉLECTORALE MASSIVE

Rédigé par leral.net le Mardi 25 Novembre 2025 à 00:51 | | 0 commentaire(s)|

La société civile bissau-guinéenne dénonce une "stratégie sélective, calculée et profondément illégale" visant à falsifier les résultats de la présidentielle du 23 novembre remportée par Fernando Dias

(SenePlus) - L’Espace de Concertation des Organisations de la Société Civile et le Front Populaire ont publié, ce 24 novembre 2025, un communiqué conjoint dans lequel ils expriment leur « extrême indignation » face à ce qu’ils qualifient de « manœuvres très graves » en cours dans les Commissions régionales électorales (CRE). Selon ces organisations, ces actes auraient pour but de « fausser les résultats des urnes et usurper la volonté souveraine, claire et incontestable du peuple guinéen exprimée le 23 novembre 2025 ».​

Dans leur texte, les deux structures rappellent que « la loi électorale est limpide : les représentants des candidats ont le droit et le devoir d’être présents à toutes les étapes du processus, afin de garantir la transparence, le contrôle et la véracité électorale ». Toute tentative visant à empêcher cette présence est ainsi dénoncée comme une « attaque frontale contre la démocratie ».​

Les faits incriminés concernent tout particulièrement le candidat Umaro Sissoco Embaló, qui aurait « lancé une opération de fraude sans précédent » à la suite de sa défaite, ordonnant notamment « l’expulsion du représentant du candidat Dr Fernando Dias, clairement vainqueur selon les résultats rendus publics dans les bureaux de vote ». Cette action, selon le communiqué, témoigne d’un « mépris total pour la légalité et les règles démocratiques qui régissent le pays ».​

Les deux organisations soulignent que ces manipulations se produisent surtout dans les régions d’Oio, Cacheu et Tombali où le candidat Embaló « a été catégoriquement rejeté », alors qu'aucune expulsion n'a eu lieu dans la région de Gabú, où il revendique l’avantage. Elles dénoncent une « stratégie sélective, calculée et profondément illégale ».​

Des « informations crédibles » font par ailleurs état du déploiement de « forces de sécurité armées dans toutes les CRE », avec pour mission « d’intimider et d’expulser les représentants des candidats à la présidence ». Les auteurs du communiqué considèrent cette « militarisation du processus électoral » comme une tentative de « faire taire la vérité et de renverser la décision populaire ».​

Face à cette situation jugée « grave », l’Espace de Concertation et le Front Populaire annoncent plusieurs décisions :

  • Condamner « avec la plus grande fermeté » ces actions décrites comme criminelles, visant à freiner le changement démocratique choisi par le peuple guinéen ;
  • Tenir le candidat battu, Umaro Sissoco Embaló, pour « seul responsable » des conséquences politiques, sociales et humaines possibles issues « de cette escalade d’irresponsabilité et d’abus de pouvoir » ;
  • Condamner également « le silence complice de la Commission nationale électorale (CNE) », à qui il revient « de défendre l’intégrité du processus électoral » ;
  • Exiger que la CNE « assume immédiatement ses responsabilités et garantisse le dépouillement des résultats en présence de tous les représentants légalement habilités » ;
  • Demander aux forces de sécurité de s’abstenir de commettre des actes illégaux contre la population qui réclame la confirmation de sa volonté souveraine ;
  • Appeler enfin le peuple guinéen à se « lever, uni et déterminé, pour défendre sans compromis son vote et le changement qu’il a choisi ». Les signataires affirment que « la volonté souveraine du peuple ne peut être confisquée. La démocratie ne se laisse pas intimider. La vérité électorale l’emportera ».
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Farid


Source : https://www.seneplus.com/international/embalo-accu...